Les Celtics nous offrent la purge de ces Playoffs à Atlanta : mais qui a éteint la lumière ?
Le 20 avr. 2016 à 04:32 par Benoît Carlier
Alors que le niveau de jeu ne fait pas franchement rêver depuis le début de ces Playoffs, les Celtics ont placé le game à un autre level ce mardi avec un match à placer au Panthéon des plus belles bouses de l’histoire. Il fallait le voir pour le croire !
Boston aura toujours l’excuse d’avoir dû composer sans Kelly Olynyk et surtout sans Avery Bradley pour cette deuxième manche mais ce n’était pas le fond du problème, hier soir, dans une Phillips Arena encore peu gâtée par le spectacle proposé par les acteurs présents sur le parquet et surtout ceux en maillot vert. Il y a d’abord eu ce premier quart-temps officiellement élu pire période de l’histoire des phases finales avec seulement 7 petits points inscrits par Isaiah Thomas et ses copains. Oui, sept unités à 13% au tir dont un élégant 0/6 du parking que Kyle Korver s’occupait quand même de réchauffer un petit peu de l’autre côté du terrain. À l’image de leur All-Star, les C’s sont venus se casser les dents un à un sur une défense locale simplement organisée pour n’autoriser aucun tir facile. À la mi-temps, les 15 points d’écart nous rappellent le scénario du Game 1 qui avait vu les disciples de Brad Stevens proposer un come-back fulgurant avant d’échouer tout près au final. Sauf que rien ne va s’arranger au retour des vestiaires pour la Maison Verte dont la couleur évoquait plus du vomi que le glorieux passé de la franchise cette nuit. La triplette magique IT-Marcus Smart-Jae Crowder repartira finalement de Géorgie avec suffisamment de briques pour bâtir un quartier entier grâce à un 6/35 cumulé au tir qui ne dit rien qui vaille pour la suite de la série désormais dominée deux manches à rien par les Hawks qui ont réussi à tenir leurs adversaires à 72 points dans ce match (89-72).
Aussi efficace soit-il pour défendre dans le périmètre et étirer un peu les défenses de l’autre côté du parquet, Avery Bradley n’aurait pas pu tout changer lors de ce Game 2 et les fans des Celtics doivent tout d’un coup être moins pressés de voir arriver les Playoffs dans le Massachusetts à partir de vendredi. Même s’il est déjà arrivé à tout le monde de prendre un trou d’air lors d’un soir sans, le backcourt bostonien semble manquer de solutions dans ce jeu sur demi-terrain et la pression est peut-être un peu trop lourde sur les épaules d’Isaiah Thomas qui est le seul à pouvoir débloquer ces situations lorsque la défense adverse est bien en place. Brad Stevens a donc trois jours pour trouver les ajustements nécessaires afin que cette belle saison régulière ne se termine pas en fiasco avec un second sweep consécutif qui serait cette fois perçu comme une régression par rapport à 2015. Le Garden sera évidemment un allier supplémentaire notable même si les valeurs collectives de Boston ont peut-être bien trouvé leurs limites en Playoffs.
On a souvent entendu que Atlanta manquait de superstar pour aller plus loin en post-saison et c’est peut-être ce qui est en train d’arriver aux Celtics alors que le problème Isaiah Thomas a jusque là été bien appréhendé par Mike Budenholzer et ses hommes. Le troisième match a déjà des allures de must-win pour Boston si les Leprechauns veulent espérer faire quelque chose dans cette série initialement annoncée comme l’une des plus serrées de ce premier tour.
Source image : Boston.com