Kobe se prend une gifle par un copain d’ESPN : “son dernier match, c’était de la grosse merde”

Toujours chauds pour faire le buzz quand ce n’est pas via Stephen A. Smith ou Skip Bayless, les grandes gueules d’ESPN devaient bien s’exprimer sur le dernier match de Kobe : apparemment, Jason Whitlock a peu apprécié le Mamba Day…

Il est clair que pour surfer sur la vague médiatique du moment et se faire entendre, rien ne vaut une tirade phénoménale sur un joueur qui reçoit fleurs sur fleurs depuis le début de la semaine et le début de la saison. Non pas que le journaliste américain ait balancé des idioties pendant toute son émission de radio, certains points sont d’ailleurs plus que pertinents, mais de là à se lâcher autant le lendemain de la retraite du numéro 24 ? Apparemment oui, puisque dans la vidéo ci-dessous dont on a traduit le speech, Whitlock lâche complètement les chevaux et distribue claque sur claque au Mamba. La place de Kobe dans la hiérarchie des Lakers, le fait d’avoir poussé le Shaq à partir, la situation de la franchise aujourd’hui : tout est mélangé dans la salade du jour, elle qui a dû faire vomir un paquet de fans mais réagir surtout de nombreux passionnés. Ce n’est même pas une question de timing, là on est surtout sur du degré de déflagration assez étonnant. On accroche sa ceinture et on regarde tout ça, attention aux mineurs et aux fans de l’arrière car ce que vous allez lire pourrait détruire votre fin de semaine…

Les sports sont des efforts d’équipe, particulièrement lorsqu’il s’agit de basketball, de football américain ou autres. Il n’est ni golfeur ni tennisman… il a détruit une franchise. Son narcissisme et son égocentrisme ont détruit une franchise. Les Lakers sont la risée de la Ligue, ils viennent de réaliser une des pires saisons qu’on ait pu voir de la part d’une équipe dans l’histoire. Et on a Jack Nicholson et tous les autres, assis au premier rang, qui célèbrent tout ça… Des standing ovations, on s’entasse de façon encore plus frauduleuse soir après soir, Magic Johnson qui le nomme meilleur Laker de l’histoire : non, ce n’est pas lui ! Et Magic le sait, Magic et Kareem sont les deux meilleurs Lakers de l’histoire. Kobe et Jerry West sont probablement à égalité, et je sais que ça peut irriter des gens quand je dis ça, mais Kobe… Je dois remercier Deadspin pour leurs statistiques récemment diffusées, notamment sur les VORP (Value Over Replacement Players, qui mesure l’importance d’un joueur dans une équipe) de Kobe pendant ses 20 ans en NBA. Il n’a jamais été numéro 1, jamais numéro 2, la plupart du temps il était hors du Top 5. Durant son ère, il y a eu de bien meilleurs que lui, tous le temps. Kobe a fait partir Shaquille O’Neal, il aurait pu y avoir une des dynasties sportives les plus incroyables de l’histoire, mais son narcissisme et son égocentrisme ont fait partir le Shaq. Et ensuite il arrive à son dernier match, et nous sort que ce dont il est le plus fier, ce sont les années de galères… Les années où j’ai fait partir le Shaq et la franchise était une blague, c’est ce dont je suis le plus fier car nous n’avons pas fuit. J’ai certes abordé chaque été en menaçant les Lakers de partir, j’ai certes soûlé Phil Jackson en rendant un des meilleurs coachs de l’histoire inconfortable, à tel point qu’il a écrit un livre dans lequel il dit à quel point j’étais un idiot. Et on est tous là, à célébrer tout ça ! Oh, Kobe est le meilleur… son dernier match, c’était de la grosse merde.

Ambiance…! Inutile de reprendre point par point dans le sens où chacun aura son propre avis sur la question, mais il est vrai que la dernière performance de Kobe a gavé pas mal de basketteurs, faisant une indigestion de cette Kobe mania qui dure depuis plusieurs mois. Mamba ici, Mamba là, un hommage alors que les Lakers perdent de 40 points, un cadeau alors que ses coéquipiers sont en roue-libre, il est clair que les plus irrités ont des arguments afin de soutenir leur dossier. De là à dire qu’il a détruit une franchise et que son dernier match était flingué…? En prenant 50 tirs en 42 minutes, Kobe a certes défoncé toute notion de victoire collective et de cohésion de groupe, mais faut-il vraiment être étonné ? Peut-on scorer 81 points sans avoir son jeu et son jeu uniquement en tête ? Ce match, ce dernier match était un kiff personnel, une sortie logique et appréciable, car le joueur savait qu’il ne retrouverait plus un parquet. Il fallait donc marquer l’histoire, scorer à outrance quitte à passer pour un enfoiré de première. On le savait, le deal était sur la table. Le simple fait d’annoncer sa retraite en début de saison était déjà un acte anti-collectif, mais s’agissait-il d’une surprise quand on connaît l’homme ? Sachant que le Mamba se fout de ce qu’on peut dire ou penser de lui, comment être étonné ? Plus tard viendront les analyses autour de sa carrière, sa place dans l’histoire et tout le reste. Ce match était un adieu retentissant à son sport préféré, et l’impact de ses décisions seront décortiquées par la suite.

Vouloir faire du bruit en tapant sur l’être adoré et adulé, on a compris depuis longtemps que ça marchait. Il faudrait juste choisir son timing, car avancer de tels arguments un lendemain d’adieu, c’est un peu comme ouvertement critiquer une personne à son propre enterrement : ça n’a ni sa place, ni son sens.

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