Les Clippers nous font une Clippers : deuxième vilaine défaite de suite, face à des équipes Z

Alors qu’on commençait à voir un brin de solidité et qu’on pouvait arrêter les blagues sur leurs joutes printanières, les hommes de Doc Rivers ont réalisé une performance tout simplement remarquable en un weekend…

Les deux adversaires de Los Angeles sur ces trois derniers jours ? Voyons voir, les Grizzlies et les Pelicans. Sur le papier, si on n’est pas au courant du bordel dans ces deux équipes, on peut se dire que l’emporter dans leur arène est une mission épicée. Sauf que pour n’importe quel passionné ayant suivi le rasage intégral des effectifs de ces franchises, jouer Memphis et New Orleans revenait plus ou moins à affronter l’équipe C voire D de la région, tant les absents étaient nombreux. Vendredi, c’est Dave Joerger qui trollait déjà le Doc, en l’emportant à domicile grâce à un triple-double de Zach Randolph (son premier en carrière, évidemment), et ce sans la moitié de son groupe. Pas de Mike Conley, pas de Marc Gasol, pas de Brandan Wright, pas de Matt Barnes, c’est un squad formé à la dernière minute qui vint à bout des Clippers, en réussissant tout de même l’exploit suivant : planter 113 points à la maison, avec des coéquipiers qui ne se connaissent que depuis deux pauses clopes. Et du coup, hier soir ? En déplacement vers New Orleans, on se permettait de croire à un semblant de réveil, un sursaut, un peu d’orgueil signé Chris Paul, de retour dans son ancienne franchise où il avait régalé pendant des années.

Puis finalement, non. Non, encore une fois, pas de torse bombé de la part des mercenaires californiens, qui ont suivi leur fantastique performance dans le Tennessee avec le scénario suivant. Pas d’Anthony Davis, pas de Ryan Anderson, pas de victoire. Vous avez bien lu, les Clippers ont perdu contre l’équipe pire que réserve d’Alvin Gentry, un collectif soudé venant à bout de deux joueurs en forme côté Los Angeles (CP3 et Redick).  Sans vouloir manquer de respect aux deux organisations, vus leurs vestiaires on aurait aimé voir la bande à DeAndre Jordan montrer un peu plus d’entrain et d’enthousiasme, mais non. Alors que le Thunder tendait la joue droite pour se faire gifler la troisième place, ce sont deux revers bien moches qui se sont ajoutés au bilan des Clippers, nous rappelant aussi le constat suivant. Pas de Jeff Green certes, mais surtout pas de Blake Griffin, et donc une fatigue générale qui se ressent. Car en encaissant 222 points en deux soirées, contre des formations plutôt faibles, les demi-finalistes de la saison passée ont indiqué la zone rouge au niveau du carburant. Ce n’est pas le numéro 32 qui va soudainement reconstruire un rempart phénoménal à lui seul, mais on sent bien que les poulains de Rivers commencent à tousser et que la machine fume.

Le problème ? C’est que le prochain adversaire se nomme Golden State, et qu’il faudra aller jouer les Warriors chez eux ce mercredi. Une très probable preview de la demi à l’Ouest dans huit semaines, à moins que les Clippers ne nous fassent une encore plus grosse Clippers… au premier tour des Playoffs.

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