Et si Toronto finissait la saison en tête de la Conférence Est : un scénario qui fait suer les Cavs

Le 21 mars 2016 à 07:12 par Bastien Fontanieu

Toronto

En battant Orlando hier soir, les soldats canadiens n’ont pas seulement protégé leur public et assuré un nouveau succès à domicile. Les Raptors ont encore plus réduit l’écart avec les Cavs, ce qui nous force à poser cette petite question…

Oui, aussi stupide puisse-t-elle paraître pour certains, on doit la mettre sur la table. Avec trois grosses semaines de compétition encore au menu et une seule défaite séparant Toronto de Cleveland, peut-on concevoir un scénario dans lequel LeBron et sa clique ne termineraient pas en tête de la Conférence Est…? Le bilan de 49 victoires pour 20 défaites des Cavs peut-il être prochainement dépassé par celui de 48 victoires pour 21 défaites des Raptors ? Voilà où nous en sommes arrivés, tant les galères s’accumulent dans l’Ohio et les victoires aisées leur passent sous le nez. Récemment, c’est contre les demi-Grizzlies et à Utah sans Gordon Hayward que les hommes de Tyronn Lue se sont inclinés, laissant la porte ouverte à Dwane Casey et son centre de loisirs. Trois défaites en mars pour ces deux franchises, cependant le virage suivant directement le All-Star Game fût mieux encaissé par les collègues de Céline Dion, eux qui se sont donc permis le luxe de croire à une potentielle première place dans une vingtaine de jours. Ainsi, comme pour chaque étude qui tient un minimum la route, il est important de comparer les deux programmes imposés aux équipes, ceux qui détermineront l’absurdité ou la solidité de la question initiale.

Couverture

# Cleveland Cavaliers (49 victoires pour 20 défaites)
> Nombre de matchs à jouer à domicile : 7
> Nombre de matchs à jouer à l’extérieur : 6
> Nombre de matchs à jouer face à des équipes de Playoffs : 6
> Nombre de back-to-backs : 3
> Bilan moyen des équipes à affronter : 32 victoires pour 37 défaites

# Toronto Raptors (48 victoires pour 21 défaites)
> Nombre de matchs à jouer à domicile : 5
> Nombre de matchs à jouer à l’extérieur : 8
> Nombre de matchs à jouer face à des équipes de Playoffs : 9
> Nombre de back-to-backs : 4
> Bilan moyen des équipes à affronter : 35 victoires pour 34 défaites

L’avantage est donc clairement du côté des Cavs, qui peuvent aborder leur fin de saison avec un tout petit peu plus de sérénité que les Raptors, dont le programme est nettement plus chargé. Cependant, et c’est là qu’on voit les limites de la campagne proposée par Cleveland, le potentiel repos qui aurait pu être offert à LeBron et aux cadres sera certainement zappé avec l’argent de poche, quand on voit ce que Toronto est capable de faire à domicile comme en déplacement, tout comme ce dont sont capables les copains de l’Ohio en ce moment. En effet, rien que cette semaine, l’irrégularité des derniers finalistes nous pousse tellement à craindre leur motivation qu’on fait automatiquement la grimace en voyant Denver et Milwaukee débarquer en ville. Non pas qu’on souhaite annoncer deux victoires cinglantes des visiteurs et une nouvelle crise à Cleveland, mais ce n’est certainement pas bourrés de confiance qu’on pourra tamponner une première place sûre et certaine en tête de la Conférence Est.

Côté Raptors ? On voit bien que les affaires se corsent, avec des équipes comme OKC, San Antonio et Atlanta face auxquelles il faudra retrousser ses manches, mais un avantage se situe de leur côté en toute fin de saison. En effet, si Toronto parvient à garder un écart assez court juste avant la dernière semaine de compétition, look out below. Car avec un trio aussi léger que le Big Three des Sixers pendant que Cleveland se mangera des franchises à la bataille pour le huitième spot, les affaires pourraient devenir très intéressantes. Tu joues Indiana ? Moi aussi. Tu joues les Bulls ? Moi les Knicks. Tu joues les Hawks ? Moi les Sixers. Tu termines contre Detroit ? Je me prends Brooklyn. Un finish qui pourrait vite se transformer en calvaire, si les Cavs ne réalisent pas une fin de mois parfaite, contre des équipes squattant les profondeurs de la Ligue.

La réponse est donc non, pour le moment. On a du mal à voir LeBron lâcher son trône, surtout avec deux semaines aisées à venir. Mais quand on voit le niveau de confiance de son équipe actuellement ? La question mérite d’être posée. Car si la sérénité est dans l’Ohio aujourd’hui, qu’en sera-t-il si l’écart n’a pas évolué avec une seule semaine à jouer…?

Source image : Sportingnews


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