Record de franchise pour Bismack Biyombo, qui nettoie Indiana avec 25 rebonds et la gagne
Le 18 mars 2016 à 07:27 par Bastien Fontanieu
No Valanciunas ? No Problemos ! Alors que les Raptors devaient se rendre chez les Pacers sans leur pivot titulaire, c’est Bismack qui a géré la peinture en s’offrant tout simplement le meilleur match de sa carrière : 16-25, bonjour le chantier.
C’était à la main que Jonas s’était fait mal, l’intérieur ne pouvant participer à cette rencontre potentiellement preview du premier tour des Playoffs, entre deux équipes actuellement aux spots 2 et 7. Dans une ambiance typique de la Conférence Est, c’est-à-dire un basket rugueux et physique, sans le moindre pourcentage de réussite au tir (37,4% pour les deux armées…) et avec un score serré jusqu’au bout, ce sont finalement les visiteurs qui ont réussi à partir de la BankersLife FieldHouse avec le sourire et un bon paquet de transpiration. Il faut dire que les hommes de Frank Vogel s’étaient battus jusqu’au bout et voulaient continuer sur leur bonne marche en tapant un gros morceau du haut de tableau. En plein dernier quart-temps, on avait même droit à un petit lead de 4 points et 6 minutes à jouer, le genre de mini matelas qui permet d’aborder le money-time sereinement. Le problème, c’est qu’en face les Raptors avaient de quoi produire offensivement, notamment DeRozan qui s’occupera en grande partie des paniers bien lourds dans les 5 dernières minutes, l’ailier étant dans sa zone et variant bien entre tirs à mi-distance et pénétrations avec la faute. DeMar avait bien évidemment le soutien de Lowry pour contribuer au scoring, le duo terminant à 56 points malgré des pourcentages dégueux et la bonne défense adverse.
Kyle se chargeait d’ailleurs de la prolongation pour calmer tout le monde, une dédicace à Myles Turner en lui brisant les chevilles et un petit jumper ligne de fond pour faire la bise à Jordan Hill, les Pacers devant rendre les armes face à une équipe un peu plus fournie en terme de talent offensif. Cependant, ce qui fit vraiment la différence pour Toronto hier soir, c’était bien la présence et l’hyper-activité de Biyombo, qui gobera absolument tout ce qui bouge pour son équipe. Notamment au niveau offensif, avec des frappes de volley façon Tyson Chandler qui créeront des secondes opportunités pour la franchise canadienne, Bismack réalisera tout simplement sa meilleure performance en carrière… et la meilleure de l’histoire des Raptors au rebond : 9 offensifs et 16 défensifs, soit 25 rebonds donc 1 de plus que Donyell Marshall qui détenait l’ancien record. Un sacré bonus pour Dwane Casey qui sait qu’il peut compter sur son banc cette saison, surtout sur l’intérieur dont le jeu physique et quotidiennement intense permet à Toronto de garder le même niveau d’activité. Hier soir, un soldat important était blessé et il fallait trouver celui qui allait faire la différence, surtout dans une rencontre aussi nasty et rugueuse. L’environnement parfait pour un Biyombo dont les fondamentaux ne sont peut-être pas formidables, mais le coeur assez énorme.
Une victoire qui ne bouleverse pas le classement à l’Est, mais permet aux Raptors de garder l’oeil sur les Cavs tout en se rassurant sur l’absence de Valanciunas. Si le Lituanien est fondamental dans la réussite des siens, ce dernier sait qu’il pourra pioncer tranquille dans son lit : Bismack veillera, au grain comme au rebond.
Source image : Raptors Republic