John Wall cartonne les Bulls : triple-double pour le dragster, les Wizards trouvent leur flow
Le 17 mars 2016 à 08:12 par Bastien Fontanieu
Dans un match important pour la lutte des Playoffs, ce sont bien les hôtes qui ont transformé le match en corrida, les Bulls s’inclinant 117 à 96 : avec un tel John Wall, difficile d’aller embêter les Wizards.
Et le meneur le disait, justement, après la victoire face aux Pistons il y a deux jours. Depuis plusieurs semaines, tout ce que les adversaires de Washington faisaient consistait en un simple pick and roll, bizarrement impossible à défendre par les soldats de Randy Wittman. Fatigués, frustrés, gênés par de nombreuses blessures, les coéquipiers de Wall baissaient tellement les bras qu’on avait presque que des Giannis dans le vestiaire local. Surtout, collectivement parlant, le mois de mars démarrait sur une petite victoire et… cinq défaites de suite, ce qu’on appelle rarement un virage glorieux pour retourner en Playoffs. Des défaites logiques face à des adversaires compliqués certes (Cleveland, Indiana et Portland), mais des branlées intolérables face à des équipes largement atteignables (Utah, Denver), qui poussaient les Wizards à revoir leurs schémas offensifs comme défensifs. Et en début de semaine donc, le meneur de Washington affirmait qu’un déclic avait eu lieu. Que les systèmes de Wittman ultra-sophistiqués et surtout embrouillés au possible étaient inutiles. Il fallait revenir à la base des bases, au principe fondamental du basket pratique : défendre efficacement et durement, récupérer la gonfle et lancer des contre-attaques à foison. Ce qui a marché face à Detroit (124-81) mais aussi hier soir lors de la visite des Bulls.
John Wall était ainsi au coeur du bordel, évidemment, comme souvent pour les Wizards. Car après une performance correcte mais loin d’être exceptionnelle contre les Pistons, le dragster claquera son troisième triple-double de la saison, avec une efficacité remarquable : 29 points, 10 rebonds, 12 passes et 3 interceptions, à 11/19 au tir et 5/6 aux lancers, ses nombreuses pertes de balles faisaient tâche sur sa feuille mais elles étaient plus souvent forcées par une agressivité volontaire et collective plutôt que sur des conneries individuelles mal anticipées. Un match complet donc, de la part du leader de DC, qui donnera le ton en défense et rappellera -comme en salle vidéo- que le plus simple était le plus pratique. Empêcher les lignes de pénétrations, monter sur les shoteurs, point barre. Pas besoin d’avoir fait Harvard pour comprendre ce type de discipline, un changement respecté par tous et qui permettra justement aux Wizards de lancer de belles attaques suivant une bonne défense. Ainsi, avec ce large succès à la maison, Washington maintient ses espoirs de Playoffs et recolle aux fesses des Bulls, qui se sont encore une fois rangés derrière un ‘manque d’effort et d’envie’ selon Doug McDermott. Toujours la même chose, pas le moindre changement, voilà qui était symbolique ce mercredi, entre une équipe souhaitant vraiment jouer en avril et réalisant donc des modifications globales, pendant que l’autre retombait dans ses travers défensifs.
Il faudra confirmer cette belle semaine avec un back-to-back à Philadelphie et l’accueil des Knicks avant de jouer deux fois Atlanta. Un petit 4-0 histoire de mettre la pression à Chicago et Detroit ? C’est maintenant ou jamais, le timing est cependant parfait.
Source image : Blacksportsonline
