La triplette Aldridge – Leonard – Parker mange du Taureau : so Spurs, so good
Le 11 mars 2016 à 06:17 par Alexandre Martin
Le score final (109-101) reflète finalement assez bien l’écart constaté sur le parquet cette nuit entre une équipe des Spurs au jeu léché et une escouade de Bulls motivés, difficiles à manier mais limités face à un roster qui joue à un niveau faramineux depuis maintenant 65 matchs dans cet exercice 2015-2016 et qui n’a pas eu trop besoin de forcer son talent pour obtenir sa 31ème victoire d’affilée à domicile cette saison.
La dernière défaite des Spurs dans leur antre remonte au 12 mars 2015. C’était donc il y a presqu’un an et ce revers fut l’oeuvre de Cavs en mission et emmenés par un Kyrie Irving chaud bouillant (57 points). Depuis, les Texans n’ont rien lâché au AT & T Center. Il faut dire que quand on voit le niveau de jeu qu’ils sont capables de produire sans donner l’impression de forcer, il y a de quoi être impressionné par ces gars qui pratiquent un basket peu spectaculaire mais d’une efficacité, d’une intelligence et d’un collectif qui le rend splendide à regarder. En plus, pour sublimer cette circulation de balle fluide, les plus belles individualités des Spurs étaient au rendez-vous. Kawhi Leonard a envoyé 29 points (à 10/15 au tir) avec 7 rebonds, LaMarcus Aldridge y est allé de 26 points (à 10/19) avec 10 rebonds pendant que Tony Parker posait un des ses meilleurs matchs de la saison avec 20 points (à 10/16) et 11 passes décisives. Du boulot d’orfèvres, tout en douceur, sans gros dunks, sans un mot plus haut que l’autre…
Au bout de deux quarts-temps, les Spurs avaient un avantage de sept points (54-47) en ayant marqué 24 paniers dont 18 après une passe décisive mais en ayant seulement rentré deux de leurs dix tentatives derrière l’arc et avec un manque d’agressivité flagrant en attaque. De l’agressivité, les Bulls eux n’en ont pas manqué comme souvent avec Taj Gibson, Derrick Rose et même Pau Gasol dont la présence sous les cercles s’est bien vue du début à la fin du match. Avec 21 points, 12 rebonds et 5 offrandes en 35 minutes sur le terrain, l’Espagnol a été le meilleur joueur de Chicago malgré 7 ballons perdus. D-Rose a mis 20 points à 9/21 mais c’est surtout l’apport d’E’Twaun Moore (20 points) qui a fait du bien aux Taureaux. Titulaire en lieu et place de Jimmy Butler, l’arrière a beaucoup bossé au rebond (6 prises) et s’est montré très adroit de loin (4/5).
Les Bulls se sont accrochés donc. Et même quand ils ont pris un éclat directement au retour des vestiaires avec ce petit coup d’accélérateur des Spurs qui les a fait passer à 12 points d’avance (62-50), les hommes de Fred Hoiberg ont tout de suite répondu par un run (10-2) pour recoller à 4 points, à un petit point même (66-65 à 5’40 de la fin du troisième quart). Mais ce genre d’effort pour revenir, les Spurs et leur jeu collectif vous les font payer cash dans les minutes qui suivent. Et c’est un Kawhi Leonard toujours aussi propre qui enfile deux bombes lointaines consécutives pour redonner de l’air aux siens et leur permettre d’entamer le dernier quart avec un matelas de 10 points (84-74). Dédé Miller fait d’ailleurs sa première apparition sous ses nouvelles couleurs, il foulera le parquet pendant les trois minutes initiales de cette dernière période sans maculer sa ligne de stats de la moindre marque. Encore une fois l’écart monte à 12 points mais les Bulls – décidément très accrocheurs – ne lâchent pas et posent un run (9-0) qui les ramène à 3 points (90-87) alors que Popovich a déjà remis en jeu Tony Pi et Timmy Di. LaMarcus Aldridge ne tarde pas non plus à revenir sur le terrain, la machine se remet en route et sur un putback dunk assez violent de Danny Green, les Spurs se retrouvent à nouveau 10 points devant à moins de quatre minutes du terme. Cette fois-ci les Bulls ne revidendront pas…
Les Spurs en sont désormais à 55 victoires et 10 défaites, ils sont en route pour l’une des meilleures saisons regulière de leur histoire – si ce n’est la meilleure – et peuvent continuer à se préparer très sereinement pour les Playoffs. Les Bulls eux, vont devoir lutter jusqu’au bout pour s’y assurer une place.
Source image : Edward A. Ornelas /San Antonio Express-News