Sasha Vujacic, l’homme en feu : 23 points à 6/7 du parking, nous sommes bien en 2016

Que pouvait-il y avoir de plus Panzani qu’un mercredi marqué par une légende vivante ? Hier soir à Phoenix, les soldats de New York se sont imposés, notamment grâce à l’immense Sasha Vujacic (128-97).

C’était probablement l’ascenseur émotionnel le plus appréciable de cette dernière soirée en NBA. Oui, c’était bien chez les Knicks qu’il fallait se rendre pour avoir droit à la performance du soir, signée… Kurt Rambis. Car s’il y a bien un homme qui a osé la mettre à tout le monde en insérant un membre assez inattendu dans son cinq majeur, c’était le coach de la Grosse Pomme. Inspiration divine ou coup de chance du -pas trop- débutant ? En ne pouvant compter sur Arron Afflalo, une nouvelle fois blessé, le meilleur pote de Phil Jackson devait bien intégrer un nouveau dans le cinq de départ, afin de valider une victoire aisée chez des Suns plus ou moins en mode full tanking. Et qui s’est fait plaisir en réalisant le match presque parfait ? Sasha, du Bourg-Palette hier soir quand on voit le nombre de Master Balls envoyées derrière l’arc, les pauvres Magicarpe de Phoenix brûlant dans leur propre désert.

Faisons simple. Disons qu’à la mi-temps, Vujacic avait déjà marqué plus de points (13) que lors de n’importe quel match cette saison, et plus que n’importe quel match auquel il avait pu participer en NBA depuis cinq ans. Un passage despi chez les Nets en 2010-11, ainsi qu’un CDD d’une semaine chez les Clippers en 2013, tout ça pour revenir sous les ordres de Phil Jax et donc claquer la feuille de sa saison dans l’Arizona. Petit regret de grand riche quand on sait qu’il avait commencé sa partie à 7/7 au tir dont 6/6 du parking, mais il fallait bien prouver à l’administration que Machine était de notre planète, en loupant un dernier tir par politesse. Résultat, plus qu’une histoire de sourires voire de points de côtés en voyant le vétéran mener les siens à la victoire, c’est un succès peinard que les coéquipiers de Melo se sont offerts en déplacement, de quoi calmer le feu qui brûlait ces derniers temps dans les coulisses de la franchise. Nous tenons donc à remercier Sasha, qui -on l’espère- continuera à régaler sur cette fin de saison, si Rambis le laisse jouer.

N’empêche que, performance unique ou pas, le sniper a été d’un professionnalisme remarquable cette saison, en encourageant constamment les siens et en bossant dur à l’entraînement tous les matins : une juste récompense, pour un copain qui ferait beaucoup de bien à l’attaque des Knicks… mais pas la défense.

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