Carmelo Anthony de retour à Denver cette nuit, l’histoire d’un divorce foiré

On aurait bien voulu vous parler du légendaire Lakers-Magic qui terminera la nuit mais malheureusement le duel entre Brandon Bass et Jason Smith n’a plus vraiment des allures de Finale NBA. On se rabat donc sur la visite cette nuit d’un certain Carmelo Anthony dans le Colorado, et plus précisément dans un Pepsi Center qui n’a jamais vraiment eu l’occasion de fêter le retour de son ancien franchise player. On a la teuf qu’on mérite hein.

A l’heure ou certains se prennent des rouleaux de PQ dans la tronche ou se font huer aux LFS (coucou deAndre, coucou Rajon), à l’heure ou des Kobe sont en tournée d’adieu et ou des Paul Pierce, Kevin Garnett et autres David West se font fêter dans leurs anciennes maisons, Carmelo Anthony va pour sa part retourner ce soir dans le Colorado… dans un quasi-anonymat. La faute tout d’abord à un palmarès collectif avec les Nuggets au moins aussi vide que la coquille de Michael Beasley qui fait que le public du Pepsi Center n’a pas spécialement de soirées mythiques à se remémorer du temps de Melo. Allez, au pire une petite Finale de Conf’ en 2009 mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Tradé il y a un peu plus de cinq ans pour partir jouer le ti, le ti, le titi, le titre à New York, le franchise player des Knicks n’a donc pas laissé une trace vraiment indélébile dans le Colorado et la ferveur du public du Pepsi lors des matchs qu’il a disputé jusque-là dans son ancienne maison avec le jersey de NY sont là pour appuyer ce constat…

Tout d’abord, géographie oblige, le public de Denver n’a la magnifique occasion de voir jouer les Knicks qu’une seule fois dans l’année. Mince alors. De plus, Melo a pris la fâcheuse habitude depuis son déménagement de décréter qu’il avait soit poney soit piscine lors des déplacement des Nix à Denver, ce qui nous donne aujourd’hui un passif assez dégueulasse de l’ancien de Syracuse lorsqu’il retourne arpenter les terres de ses débuts de carrière NBA. Deux matchs seulement à l’arrivée et des stats faméliques portées par un pourcentage à faire pouffer de rire Dion Waiters :

Deux performances de choix qui auraient pu être oubliées si l’on se souvenait d’un accueil un peu spécial du public pour un mec qui aura mine de rien envoyé du lourd durant presque huit saisons mais là non plus rien à se mettre sous la dent… Pas de tribute video, pas de standing ovation, pas de ola, pas de huées, pas de pancartes, pas de photos de LaLa. Rien, nothing, que dalle, le public de Denver semble tout simplement avoir squeezé Melo de sa mémoire et c’est peut-être là un mal logique au vu d’une carrière solide mais qui manque assurément de piquant, sans vouloir faire de jeu de mots avec un meneur de jeu à la mode. Quoiqu’il en soit on aura donc droit ce soir à l’Acte III de Melo is back, en espérant que le niveau proposé sera un cran au dessus de ce que l’on avait pu voir un fameux 16 novembre 2014 au Madison, quand la rencontre entre les deux franchises avait débouché sur l’un des matchs les plus infâmes de l’histoire de l’humanité…

Avec quelques jeunes pousses intéressantes à suivre et même deux frenchies du côté de Denver ça devrait pouvoir le faire, alors que côte New York on comptera évidemment sur le n°7 pour s’en sortir. Et à défaut d’assister à une fête à Carmelo, on aura peut-être droit à un bon match de basket…

Source image de couverture : Getty Images