Derrick Rose qui assassine les Bucks : souvenirs d’un 7 mars héroïque, il y a fort longtemps…
Le 07 mars 2016 à 15:16 par Bastien Fontanieu
Le hasard fait bien les choses, le calendrier de la NBA aussi. Ce soir, Derrick Rose joue les Bucks, une équipe qu’il connaît dans les moindres détails et dont les larmes coulent encore, en souvenir de ce 7 mars… de l’an 2012.
Tristement lointaine et à la fois si proche, cette époque durant laquelle l’armée de Tom Thibodeau était respectée voire redoutée tous les soirs. Une saison qui aurait pu et dû revenir aux Bulls, à cette troupe si bien construite et pensée qu’on arrive à peine à comprendre le capharnaüm actuel. Dans sa peinture, le duo Noah-Boozer qui se complémente à merveille et offre deux gardes du corps XXL pour le meneur aux genoux glacés. Derrière, ce sont Omer Asik et Taj Gibson qui assurent le business. Sur les ailes, Luol Deng et Kyle Korver, du lieutenant de rêve pour Derrick, mais aussi des additions plus ou moins marquantes. Rip Hamilton par exemple, qui devient starter dès son arrivée, mais aussi Jimmy Butler, un rookie formé à Marquette mais qui ne devrait pas avoir d’avenir doré en NBA à cause d’un jeu offensif trop limité. Ronnie Brewer, John Lucas III, Mike James, C.J Watson et Brian Scalabrine complètent le tableau, un tableau attendu en Finale de Conférence Est minimum puisque dirigé par Tom Thibodeau. Voilà ceux avec qui Derrick jouait, quand les pépins physiques n’étaient pas d’actualité, quand les seules punchlines envoyées à son endroit concernaient sa timidité.
Une période paisible et confiante durant laquelle Rose sera intouchable sur les parquets, comme ce 7 mars -il y a donc exactement 4 ans- en déplacement à Milwaukee. Bien défendu par la milice de Scott Skiles, le MVP en titre parvient tout de même à se défaire de ses adversaires pour mener les siens à la victoire. C’est dans ce même stade, ce même derby auquel nous assisterons une nouvelle fois un 7 mars, que Derrick y plantera un de ses plus gros tirs, suivi d’une célébration dont tout le monde se souviendra. Il y a quatre ans, quand les IRM étaient lointaines de lui et sa sérénité était totale, Rose pouvait se permettre des step-back comme celui-ci : un océan créé entre le meneur et Brandon Jennings, grâce à l’explosivité de l’égérie d’Adidas et les espaces donnés par la défense adverse. Pas besoin de système, pas besoin de prise de tête, à l’époque c’est tout pour Dédé et on regarde. Une situation dans laquelle il sera clutchissime, sans laisser la moindre seconde sur l’horloge et en tapant sur son torse tout en souhaitant une bonne soirée au public local. Oui, il y a quatre ans, Rose était ce genre de joueur, celui que Jimmy courait voir en fin de match pour le féliciter, voyant son leader mener la franchise à une nouvelle victoire. Aujourd’hui, même si on croise les doigts pour revoir une séquence pareille dans quelques heures à Chicago, le simple fait de le regarder courir est un élément de satisfaction exceptionnel. On fait donc un tour ensemble dans le passé, un passé qui paraît si éloigné mais ne l’est en fait pas vraiment.
Et si cela se reproduisait, comme par magie ? Et si les Bucks revenaient à égalité au United Center et que la balle tombait dans les mains de Derrick ? Que ferait Fred Hoiberg, ou Jimmy Butler devenu leader de ce groupe ? Une réponse sur laquelle on se penchera volontiers, après avoir écouté Stacey King nous bercer pour toute la journée…
Source image : Pippenainteasy