Les Cavs sont frustrés d’avoir perdu Kendrick Perkins : qui veut de la bonne excuse en carton ?
Le 04 mars 2016 à 08:38 par Bastien Fontanieu
Tout va bien à Cleveland. Alors que l’équipe ne propose plus le même fighting spirit que par le passé et a perdu 3 de ses 5 dernières rencontres, on se pointe tranquillement du doigt en attendant qu’une solution arrive avec des ailes et un bisou.
La dernière fois, c’était David Blatt. Aujourd’hui ? Kendrick Perkins. Ou disons, cet été. Apparemment, le vétéran qui évolue aujourd’hui chez les Pelicans serait une des raisons majeures expliquant le manque d’implication des joueurs au quotidien, les Cavs de 2016 tournant un petit peu trop autour de leur ailier au lieu de proposer un basket inspiré et collectif, quelle que soit l’arène. En effet, c’est Chris Haynes du site Cleveland.com qui s’est exprimé au micro du Dan Patrick Show, ce dernier expliquant le processus psychologique qui a actuellement planté ses affaires dans le vestiaire de Tyronn Lue et qui pourrait donc expliquer la récente galère des Cavs. Car oui, alors que de nombreux fans se foutaient de la gueule du Perk, de ses célébrations toujours aussi charismatiques et de ses moves au poste à faire jouir Hakeem Olajuwon, ce serait pourtant lui qui manquerait aujourd’hui à la troupe de l’Ohio pour que tout rentre dans l’ordre. Et quand on y réfléchit, on se dit que c’est franchement évident. Une magnifique situation qui a été détaillée ainsi…
Ils étaient tous énervés. Je le sais avec certitude. Ils étaient tous soûlés, au sein de l’équipe, lorsque les Cavs n’ont pas prolongé Kendrick Perkins et que ce dernier a plutôt été remplacé par Sasha Kaun, un rookie de 30 ans qui n’a pas vraiment joué et qui ne semble pas prêt pour la NBA. Du coup, il empoche près de 2 millions de dollars la saison actuellement, et il ne joue même pas. Alors que de l’autre côté, Perkins aurait été rapatrié pour le salaire minimum d’un vétéran. […] Les joueurs, car j’en ai parlé avec eux, étaient donc énervés par le fait de ne pas le voir de retour. Car ce n’était pas une question de production statistique. C’était toutes les petites choses qu’il apportait au quotidien, son leadership émotionnel, le coté autoritaire qu’il apportait à l’équipe.
Qu’on soit tous, d’accord. Ou du moins, mettons les choses au clair. Que Kendrick Perkins représente l’enforcer idéal dans une équipe qui souhaite aller loin lors de chaque aventure en Playoffs, c’est une chose à laquelle nous croyons. Que son esprit de compétition au quotidien, son expérience, sa capacité à faire le sale boulot et celle de se sacrifier pour les siens soient fondamentales, nous en sommes également conscients. Après tout, c’est bien lui qui était là pour apporter un peu de dureté au Thunder, comme aux Cavs avec lesquels il était en Finale l’an dernier. Mais de là à ce qu’on nous fasse croire que c’est la seule chose qui manque aujourd’hui à la franchise de Cleveland pour tout remettre en place, faut pas pousser. De là à nous faire croire que l’un des effectifs les plus expérimentés de la Ligue, qui possède encore le meilleur joueur en activité, soit en manque de leadership et qu’il faille recruter quelqu’un pour mettre la fessée ainsi que le talc à tout le monde au quotidien ? On croit rêver. Oui, LeBron n’a pas tort lorsqu’il mentionne que Perkins était important dans le vestiaire comme dans l’attitude générale du groupe. Mais ce n’est certainement pas avec ce genre de propos ou de technique consistant à botter un problème en touche que tout va s’arranger. Car s’exprimer ainsi, des propos suivis par Kyrie Irving et Tyronn Lue, met une belle ambiance pour des gars comme Kaun, Timofey Mozgov, Tristan Thompson ou même Kevin Love. Le problème vient-il vraiment de l’absence de Perkins ? Certainement pas.
Il reste encore beaucoup de temps avant que les Cavs abordent ces futurs Playoffs avec confiance et ambition. Peut-être que l’arrivée d’un joueur du type de Perkins réglerait certaines choses, mais ce n’est pas aujourd’hui qu’on va effacer le fait de négocier un contrat avec Thompson jusqu’au début de saison, ou celui de virer son coach en janvier. Bien essayé, mais c’est raté.
Source : Cleveland.com
Source image : Redsarmy