Myles Turner remporte le duel des jeunes tiges : 24 points pour le rookie, merci Kristaps !

Le 25 févr. 2016 à 05:13 par Bastien Fontanieu

Si Karl-Anthony Towns mène largement sa cuvée concernant les pivots, on a vu encore une fois que le chaton des Wolves n’était pas seul sous les arceaux. Hier soir dans l’Indiana, ce sont deux autres géants qui se sont rentrés dedans.

Kristaps Porzingis, Myles Turner. Du grand dadais qui tire à mi-distance avec plaisir et n’a pas peur de jouer des coudes en dessous. Voilà un affrontement qu’on avait hâte de regarder ce mercredi, Pacers et Knicks ravivant un peu la flamme de leur ancienne rivalité avec un match serré jusqu’au bout. Il faut dire qu’en se tapant un Kyle O’Quinn des familles (19 points en 16 minutes), on voyait tout de suite que les hôtes allaient devoir se retrousser les manches afin de l’emporter, sachant en plus que Calderon confirmait la règle du milieu de semaine (20 points). Une bataille qui se transformera en match de ping-pong dans le dernier quart, chacun y allant de son petit move et notamment Paul George qui réalisera une grosse seconde mi-temps, avec 27 points dont plusieurs paniers bien clutch le leader local faisait son travail et pas seulement en attaque. Suffit de demander à Melo, qui nous offrira le combo dégueu (5/20 au tir) + irresponsable (faute technique dans un match serré), pour comprendre que PG n’avait pas marqué que des points dans sa propre ligne de stats. Mais surtout, surtout, c’était bien Myles Turner qui faisait une nouvelle fois la différence, voyant le tir de Porzingis sortir du cercle en tout de fin de match, lui qui propose une campagne de plus en plus solide au fur et à mesure que les semaines passent.

En ayant loupé la moitié de l’automne à cause d’un pouce flingué, ce qui aurait pu casser bon nombre de rookies en pleine transition dans le monde des grands, le produit formé dans le Texas était loin de figurer dans les premières pages des magazines se focalisant sur les rookies. Entre les balades nocturnes de Jahlil Okafor, la folie entourant Kristaps et les feuilles monstrueuses de Towns, c’est un Turner conservé dans l’ombre qu’on retrouvait en ce début d’année, tentant de montrer qu’il faisait bien partie de l’élite chez les nouveaux big men. Et plus les soirées s’enchaînent ? Plus le monstre semble bomber du torse, lui qui a encore une fois déroulé tout son talent offensif et sa hargne en claquant 24 points en 30 minutes, incluant certains paniers bien clutch et une vision du jeu plus développée qu’imaginée. On l’avait vu régaler à OKC, tenir bon contre le Heat et proposer du sale en fin de mois de janvier, c’est désormais avec régularité que le rookie est attendu et Frank Vogel n’hésite même pas à le mettre en avant dans ses systèmes. Une intégration qui était loin d’être acquise, surtout quand on sait que les Pacers étaient en transition et que Monta Ellis était la priorité, mais Larry Bird a encore une fois senti le bon plan et le coeur des habitants de l’Indiana ne cesse de danser la chamade lorsque Myles est scandé. Pour un type qui a le même nom qu’Evan, un joueur qui n’a pas tellement marqué la région, c’est fort…

Il faudra suivre les progrès du bonhomme comme ceux de Jahlil, KAT, Porzingis, Cauley-Stein et même Kaminsky. Décidément, cette cuvée 2015 réserve de bien belles surprises pour l’avenir des géants en NBA.

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Source image : IndyCornrows