La dernière entre Pau Gasol et Kobe Bryant : câlins, larmichettes, en souvenir du bon temps

Le 22 févr. 2016 à 06:46 par Bastien Fontanieu

Après la dernière entre Kobe et Duncan, la dernière entre Kobe et Toronto et la dernière entre Kobe et un arbitre, le dernier épisode du tour de stade du ‘Mamba’ s’arrêtait à Chicago hier soir, pour un ultime match entre lui et Pau Gasol.

Il faut dire que les deux hommes en avaient vécues, des batailles bien rudes autour du printemps, sous le maillot des Lakers. Pas la même ambiance aujourd’hui, définitivement pas en voyant d’une part la franchise californienne truster les profondeurs de l’Ouest et d’autre part les Bulls tout miser sur leur intérieur barbu, mais le même amour pour l’un et l’autre, évidemment, après s’être si souvent rentrés dedans. On se souvient des célébrations, des titres, deux ensemble, des embrassades estivales, des olympiades bouillantes, mais également des coups de gueules, des put yo big boys pants on, des regards de tueurs de Kobe vers un Pau toujours aussi doux, avant que l’intérieur s’énerve enfin pour apporter deux titres aux Lakers, son élévation individuelle servant à la cause collective. Puis l’épisode Mike Brown, puis Mike D’Antoni, puis un divorce qui se profile et se signe enfin, après trop d’années de frustration, de blessures, de ‘manque de respect’ même, comme le dira Kobe avant la rencontre. Revenant sur ces si nombreuses années durant lesquelles Gasol était traité comme un simple lieutenant, envoyé sur le marché des transferts de façon quasi-annuelle car ne tapant vraiment jamais du poing, une nature douce et calme qui contrastait et contraste si souvent avec ces cris primaux tous les soirs.

Et ce dimanche, il y en avait à nouveau, des aboiements sous les arceaux. Un Pau bien en jambes, soutenu par la paire la plus connue de l’Illinois (Derrick Rose et… E’Twaun Moore, 48 points à eux deux), mais tout ça bien après avoir réalisé son petit kiff personnel, sa dédicace cro mignonne envers son coéquipier californien. Car au moment de présenter les joueurs, c’est bien Gasol qui apparaîtra sur les écrans du United Center, annonçant Kobe dans le cinq des Lakers avec ce sourire d’ange qui a fait chavirer des mamans et pleurer des millions de Français. Une introduction magique, respectueuse, pleine d’amour, comme cette accolade de fin de match qui verra les deux hommes s’enlacer avec force, tout sourire, à l’approche de la quarantaine mais replongés quelques années en arrière, quand les conquêtes de juin surpassaient la saison régulière. Hier soir, c’était la dernière de Kobe et son second meilleur coéquipier en carrière, n’en déplaise à Smush Parker. Car derrière le Shaq et son fessier joufflu, qui a le plus aidé le Mamba dans la quête des bagues ? Qui a offert sa solidité au poste et ses contre-attaques magiques pendant des années, un partenaire idéale pour un commandant comme le numéro 24 ? Les câlins ne seront probablement jamais aussi intense avec le Diesel, mais c’est aussi la nature des joueurs qui veut ça. Avec Pau ce dimanche, c’était la der des der d’un duo qui a marqué l’histoire des Lakers et lancé la décennie dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Et ça, ça valait bien une ou deux larmichettes en partant.

Source image : SportsIllustrated


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