Coach Rankings – Janvier : Steve Kerr revient, Dwane Casey débarque et David Blatt s’en va

Le 03 févr. 2016 à 12:16 par Alexandre Martin

Et voilà un troisième mois de compétition dans les livres d’histoire. Les matchs s’enchaînent et nos amis les coachs ne cessent de s’égosiller depuis leurs bancs, de préparer des séances vidéo pour leurs protégés ou de mettre en place de nouveaux systèmes pour surprendre l’adversaire. Tout cela avec un seul objectif : gagner le plus de matchs possible. 

Ce coach rankings prend en compte le classement de chaque franchise depuis le début de la saison, ainsi que l’évolution du bilan au cours du dernier mois et les décisions prises par les hommes aux tablettes pour faire face aux blessures et suspensions en tous genres.

Stats et bilans arrêtés au 1er février

PlaceJoueurCommentaire

10
(Entrée)

Terry Stotts
Qui - Moi


Il est le seul de ce ranking à ne pas avoir un bilan positif mais ses Blazers viennent de réaliser un excellent mois de janvier (9 victoires en 14 matchs) et sont vraiment à la lutte avec Utah et Sacramento pour le huitième spot qualificatif pour les Playoffs à l’Ouest. Damian Lillard porte bien évidemment l’équipe sur le parquet mais il faut reconnaître les mérites de Terry Stotts qui – dans le sillage de son duo d’arrières – gère très bien les temps de jeu et les complémentarités en termes de rotation. En dehors de Lillard et McCollum, huit joueurs ont au moins 15 minutes par match pour s’exprimer, la plupart sont jeunes et ne demandent qu’à progresser. Stotts serait-il l’homme de la reconstruction pour les Blazers ?Bilan : 23 – 26. Une défense très moyenne compensée par une attaque prolifique (plus de 102 points par rencontre).

9
(-2)

Erik Spoelstra
Erik Spoelstra
Le Heat a connu un mois difficile. 17 matchs pour 9 succès et 8 revers dont certains assez inexplicables voire inacceptables à la maison contre les Knicks ou les Bucks. De plus, on commence à sentir une petite odeur de roussi venant du vestiaire floridien. Erik Spoelstra doit faire attention car s’il a redressé la barre dans le sillage d’un grand Dwyane Wade (4 victoires pour finir janvier), rien n’est assuré en termes de classement dans cette Conférence Est très homogène. Mais faisons confiance au protégé de Pat Riley pour garder son groupe sous pression et atteindre les Playoffs dans les meilleurs conditions possibles voire remonter dans ce classement.Bilan : 27 – 21. Une défense toujours très solide mais des soucis offensifs qui coûtent cher.

8
(-5)

Rick Carlisle
Rick Carlisle
Après deux superbes mois en termes de jeu et de résultats, Rick Carlisle était encore sur notre podium fin décembre mais le mois de janvier a été rude pour les Mavs. 18 matchs, 9 victoires pour autant de défaites dont plusieurs contre des grosses cylindrées (Spurs, Warriors, Cavs ou Thunder deux fois) mais aussi contre des équipes moins bien armées comme les Pelicans ou les Bucks). Non pas que Rick Carlisle soit devenu un mauvais coach, il est bon et nous le savons mais il paie ici le fait de s’être fait passer devant par les Grizzlies et de ne pas avoir un bilan au-dessus des 50% sur le mois. Il va falloir battre du gros Rick…Bilan : 28 – 23. Un jeu équilibré, des rotations maîtrisées et très souvent une utilisation maximale des joueurs à sa disposition.

7
(+1)

Brad Stevens
Brad Stevens, coach rookie
Si Boston est confortablement installé dans le Top 8 de l’Est en étant même monté jusqu’à la 5ème position (6ème aujourd’hui), c’est évidemment en partie grâce au niveau de jeu d’Isaiah Thomas mais le lutin ne fait que sublimer le collectif impeccable mis en place par Brad Stevens. Le mois de janvier avait plutôt mal démarré (5 défaites dans les 6 premiers matchs) mais s’est fini avec 9 succès pour 8 revers. Stevens aime faire tourner, il sait s’adapter à ce que lui propose son adversaire et utilise très bien les joueurs à sa disposition. Son message passe, les gars adhèrent et les Celtics sont sur la route des Playoffs pour la deuxième année de suite.Bilan : 27 – 22. Une attaque variée et une défense capable de grosses prestations.

6
(Entrée)

Dave Joerger
Serious Bear
Après un début de saison très en deça des attentes en termes de jeu et de résultats, Dave Joerger a fait quelques très bons ajustements et les Grizzlies viennent d’effectuer un mois de janvier qui les a complètement replacé à l’Ouest. 10 succès, 4 revers et voilà Memphis dans le Top 5 de sa Conférence. Mais surtout, on entrevoit petit à petit le réel potentiel de cette équipe constituée de joueurs physiques, hargneux et très expérimentés et c’est aussi le fruit du travail de l’ami Dave si les Oursons sortent enfin de leur hibernation de novembre-décembre. L’attaque doit encore progresser, Joerger ne sera probablement pas coach de l’année mais il ne fera pas bon jouer son escouade en Playoffs.
Bilan : 29 – 20. Et une immense réserve de pots de miel afin de motiver ses gars.

5
()

Billy Donovan
Billy Donovan
Mine de rien, son équipe présente un bilan qui est presque équivalent à celui des Cavs et se place en troisième position à l’Ouest. Le tout grâce à 13 victoires sur les 16 sorties de janvier. Bien sûr, il possède en Kevin Durant et Russell Westbrook deux éléments flippants dans son roster mais, force est de reconnaître que ce coach, qui découvre l’univers NBA, semble réussir à faire passer quelques bons messages à ses joueurs. D’un point de vue tactique pure, on attend plus mais au niveau mentalité collective et climat de groupe, tout a l’air très propice à une bonne grosse fin de saison et à un run en Playoffs.Bilan : 37 – 13. Attaque très prolifique (plus de 109 points par match). 

4
(Entrée)

Doc Rivers
Doc Rivers - Blake Griffin


Blake Griffin n’a pas foulé un centimètre de parquet de tout le mois de janvier. Et pourtant, les Clippers ont fait le job avec 11 victoires en 14 matchs. Chris Paul a géré le tempo de main de maître, Jamal Crawford – qui était donné partant – est sorti du bois (et du banc) à coups de dribbles chaloupés et J.J. Redick trouve la mire avec régularité. Mais c’est bien le Doc qui orchestre tout cela et fait une multitude de bons choix en termes de rotations. Son cinq small ball – avec Pierce en 4 – fonctionne, la défense est de mieux en mieux. Il est compliqué pour les Clippers d’espérer mieux que gratter la troisième place de l’Ouest tenue par le Thunder. Il faudra également bien gérer le retour de Blake “le tabasseur” mais les bases posées pendant ces premières semaines de 2016 sont bonnes après deux mois en dents de scie.Bilan : 32 -16. Un gros run en l’absence de son meilleur joueur. Définitivement un pompier de première classe.  

3
(Entrée)

Dwane Casey
Bilan des Raptors
Dans le genre entrée tonitruante dans ce ranking, Dwane Casey se pose là. Simple mention pour lui le mois dernier et le voilà en troisième position aujourd’hui. Pourquoi ? Tout simplement parce que ses Raptors ont cartonné en janvier ! 14 matchs : 12 victoires dont une série de 11 d’affilée et 2 défaites. Casey a fait le dos rond pendant l’absence de Jonas Valanciunas et sans DeMarre Carroll (n’a joué que deux matchs en janvier). Il s’applique, prépare bien chaque rencontre et utilise parfaitement la profondeur de son roster pour mettre ses joueurs dans les meilleures conditions possibles. Actuellement deuxièmes à l’Est, les Dinos ont une avance confortable sur leurs poursuivants et ont encore les Cavs dans leur viseur. Dwane Casey aurait même dû coacher le All-Star Game mais les instances NBA en ont décidé autrement.Bilan : 32 – 16. 3ème meilleure défense de l’Est (5ème de la ligue).  

2
(-1)

Gregg Popovich
Gregg Popovich
Les Spurs ont proposé de l’excellent basket tout au long du mois de janvier (11 W – 2L) et si leur sorcier laisse filer la première place de ce classement, c’est à cause des deux roustes que les Texans ont subies face à leurs deux plus gros concurrents directs pour le titre. Pop’ n’a pas semblé très concerné par ces deux matchs d’ailleurs. Surprenant mais ce vieux Gregg est un malin, il voit loin et on ne peut que lui faire confiance pour la suite. L’intégration de LaMarcus Aldridge suit son cours. Duncan devrait bientôt être sur pieds. Il va y avoir le All-Star Break mi-février et ensuite, nous entrerons dans les choses sérieuses.Bilan : 39 – 8. Meilleure défense de la ligue (à peine plus de 91 points encaissés par match).

1
(+1)

Steve Kerr
Steve Kerr - Michael Jordan
Il n’est revenu que pour les quatre derniers matchs de ce mois de janvier mais, on le rappelle, les victoires enfilées par les Warriors sous la houlette de l’intérimaire Luke Walton sont comptabilisées au nom de Steve Kerr. Il est donc le coach avec le meilleur bilan, et de loin, depuis le début de saison. Et puis, en cinq matchs, le blondinet a montré qu’il avait bien les rênes de son équipe notamment lors de cette démonstration de force face aux Spurs de son mentor, Gregg Popovich. Kerr n’a pas eu le trophée d’entraîneur de l’année la saison passée, il pourrait bien l’obtenir en 2016. Mais nul doute qu’il a d’autres objectifs en tête comme un record monstrueux auquel il a participé en tant que joueur et bien sûr une deuxième bague d’affilée pour ces deux premiers exercices de head coach.Bilan : 43 – 4.  Meilleure attaque (plus de 115 points marqués). Excellente défense. Des choix tactiques toujours payants. 

Mention spéciale à ceux qui sont sortis de ce ranking ce mois-ci :  David Blatt d’abord pour les raison que l’on connait. Scott Skiles et Steve Clifford ensuite qui paient le prix de très mauvaises séries. Et enfin, n’oublions pas Frank Vogel qui fait les frais d’une concurrence solide.

On se retrouve début mars prochain pour un nouveau classement. Nous verrons qui a fait le nécessaire pour tenir le choc, qui aura dégagé et qui fera son apparition. 

Source image : Nathaniel S. Butler – Getty


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