Preview Cavs – Spurs : duel de titans cette nuit à 2h30, sur le terrain et… sur le banc !
Le 30 janv. 2016 à 18:49 par Giovanni Marriette
Ce mois de janvier en NBA nous aura donné l’occasion d’assister à un triangle amoureux riche d’enseignements entre les Spurs, les Cavs et les Warriors, qui voit arriver ce soir sa conclusion…
Et si pour les Warriors on a désormais la certitude que ces déglinguos sont vraiment décidés à aller chercher les records les plus fous (+34 vs Cleveland et +30 vs San Antonio), les Spurs en sont pour leur part à un bilan équilibré en 2016 face à leurs deux plus gros concurrents (+4 face à Cleveland et donc -30 contre les Dubs). Pour les Cavs par contre, les deux défaites et plus sûrement celle face à la bande à Curry a précipité la chute de David Blatt et par la même occasion “l’avènement” de Tyronn Lue. Ce soir ? Bilan remis à zéro, une nouvelle saison commence…
La forme des uns et des autres
Les Spurs ? Quatorze victoires pour une seule défaite depuis Noël. Et aussi moche fût-elle, difficile de dire que les hommes de Gregg Popovich ne sont actuellement pas sûrs de leur basket, sûrs de leurs rotations, en somme sûrs de leurs force. Et même s’ils seront privés ce soir encore d’un Tim Duncan touché au genou, le squad des Texans est si dense que les solutions sont nombreuses pour pallier à l’absence de Papy Mougeot. On pense notamment à un David West qui avait surnagé dans le naufrage face à GS, ou encore à Boban Marjanovic qui tourne à 150 points et 200 rebonds sur un temps de jeu ramené à 36 minutes (en réalité 25,3 points et 15,3 rebonds).
Pas la même dans l’Ohio puisque l’on se réveille encore pour certains avec la gueule de bois due à l’éviction de David Blatt alors même que le technicien présentait un bilan pas tout mal de 30 victoires pour 11 défaites et qu’il était leader de sa Conférence. On en a parlé ici, on en a reparlé là, alors laissez moi vous annoncer qu’on va se concentrer pour notre part sur le match à venir. Un match que les Cavs aborderont donc toujours dans la peau d’un leader de Conférence, fort d’un Big Three qui semble se retrouver depuis quelques matchs, notamment Kevin Love qui vient d’enchaîner deux games solides pour la première fois depuis qu’il a les cheveux longs et gras. 29 points hier face à Detroit, 21 points et 11 rebonds contre les Suns et nous revoici avec un trident compliqué à gérer, notamment quand on sait que l’ami “Gérard” apporte également plutôt bien sa pierre à l’édifice (12,3 points en 30 minutes pour Dieu).
Ze duel of ze night
LeBron James face à Kawhi Leonard, c’est un peu le gentil contre le méchant. Un mec taiseux et propre sur lui, qui fait son travail sans l’ouvrir à la moindre occasion et qui ne célèbre rien, que ce soit ses tirs réussis ou même les fêtes de fin d’année. En face ? Un showman, fier et entertainer au possible, qui n’hésite pas à sortir la lettre de licenciement kalash dès que l’on s’oppose à lui ou qu’on ne lui plait pas. A côté de ça un joueur qui est probablement toujours aujourd’hui l’un des deux meilleurs joueurs du monde (avec Mike Muscala) et qui peut à n’importe quel moment le rappeler à tout le monde. Sauf que ce soir le King aura à faire à un homme dont la spécialité est de vous rendre la vie impossible (pire que le Trésor Public oui) et qui se fera un malin plaisir à limiter LeBron dans ses prises de décision. Idem dans l’autre sens où LBJ devra être capable de faire comprendre à “Caouaille” que les quelques kilos qui les séparent ne sont pas là pour rien… De ce duel découlera forcément de sacrées réponses, on a déjà hâte…
Le supporting cast, ça donne quoi ?
55 points de moyenne chaque soir pour les benchers texans, presque 49 pour ceux de Cleveland. Si Gregg Popovich peut compter sur un roster efficace du début au bout du bout de son banc (sauf peut-être Matt Bonner qui ne rentre que lorsque les Spurs sont à +50, c’est-à-dire 12 fois cette saison…), les joueurs de David Blatt – désolé on a encore du mal – s’appuient pour leur part surtout sur quelques hommes lorsqu’il s’agit de faire souffler les starters. On pense notamment à la doublette Dellavedova/Thompson, so strange dans le profil mais tellement efficace en défense, grâce au talent de Tristan pour gober du rebond au kilo et celui du punk à chien pour mordre à la glotte son adversaire direct, mais aussi en attaque grâce à une maîtrise quasi-parfaite du pick’n’roll… Iman Shumpert amène également son lot de 3 and D, alors que Mo Williams et Anderson Varejao sont définitivement devenus des joueurs du siècle dernier. Pas le délire de Manu Ginobili (38 ans), Boris Babacar Viaud (33), Toni Pi (33) ou David West (35) qui paraissent tous avoir 20 ans, sauf quand ils affrontent les Warriors bien sûr… Rajoutez à cela les shooteurs Danny Green (allez mon grand ça revient là) et Patty Mills + les étonnants Boban et Jonathon Simmons, vous obtenez une quasi-perfection du sol au plafond…
Un duel des bancs attendus depuis des années
Que dis-je, depuis des millénaires, genre à l’époque de Rahan et des Pierrafeu où les gars en parlaient sûrement déjà au fond de leur grotte en défonçant de la poulmouth. Deux garçons présentant à peu près le même nombre de matchs sur un banc NBA (1538 en saison régulière pour Grégory, 4 pour Tyronn), le même nombre de bagues (5 pour Pop et selon nos sources Lue aurait eu des bagues aux dents quand il était au collège), et le point commun de s’être tous les deux construits tous seuls, sans aucune aide ni pied mis à l’étrier. Deux fins tacticiens que les joueurs respectent au plus profond de leurs âmes, surtout d’ailleurs dans l’Ohio, où des rumeurs circulent comme quoi les stars de la franchise pourraient mourir pour leur illustre coach. Ponpon sur la Garonne, les deux hommes se retrouveront fort logiquement dans quinze jours sur les bancs du All-Star Game puisque nos deux zozos sont tous les deux premiers de leur Conférence respective. Tout est normal les gars.
18-3 pour les Cavs à la Q, 14-7 pour les Spurs hors de leurs bases, voilà qui nous promet un match plus équilibré qu’il n’y parait au vu du remue-ménage actuel dans la franchise de LeBron James. Une rencontre immanquable en tout cas, surtout lorsque l’on sait que tout le monde ou presque pourra dormir demain matin. Ce ne sera en tout cas pas notre cas (pourquoi faire ?) puisqu’on sera là de bonne heure pour débriefer tout ça avec vous !
Source image de couverture : nba.com