Les Cavs s’offrent une vraie victoire à Détroit : 77 points pour le Big Three, on respire dans l’Ohio
Le 30 janv. 2016 à 05:04 par Bastien Fontanieu
Il fallait bien ça pour se rassurer, un minimum, compte-tenu de la situation tendue dans l’Ohio. Une victoire convaincante à l’extérieur, sans laisser le moindre doute : hier soir, les Cavs ont validé leur mission dans le Michigan, en battant les Pistons 114 à 106.
Ce n’est certainement pas après une défaite face aux Bulls que le calme allait pouvoir s’installer durablement à Cleveland. Ce n’est certainement pas après un succès gratté jusqu’à la dernière minute face aux Wolves qu’on allait changer de ton dans la région. Enfin, ce n’est pas non plus après avoir tronçonné les Suns que les trompettes allaient être de sortie, la bande à Hornacek se prenant gifle sur gifle ces derniers temps. Non, pour tourner la lourde page de l’affaire David Blatt et définitivement détourner l’attention des médias, les Cavs devaient s’offrir un vrai succès sur lequel s’appuyer, une performance collective solide qui ne laisse pas de points d’interrogations en conférence de presse. En se rendant à Détroit, une cité où certains gros calibres ont rendu leurs armes -coucou GS-, l’erreur était inconcevable, la défaite inabordable. Et ce vendredi ? C’est justement avec sérénité et solidité que les hommes de Tyronn Lue se sont imposés, menant pendant toute la rencontre sans véritablement regarder dans le rétroviseur. Pas des plus convaincants en défense, les visiteurs ont cependant montré un niveau de concentration et de précision qui était assez rassurant à voir du côté des fans, eux qui se régalaient quand même en voyant LeBron louper un dunk tout seul en contre-attaque. Une petite erreur certes, mais voilà à-peu-près tout ce qui pouvait être laissé dans l’assiette des Pistons, tant le reste fût rapatrié par le Big Three adverse.
Car oui, s’il y a bien un élément de satisfaction notable qui a pu être mis en avant suite à cette victoire, c’est le rendement du monstre à trois têtes de l’Ohio, et notamment la paire Love-Irving bien plus agressive et adroite que récemment. On avait déjà vu Kevin être mis un peu plus en avant par les décisions de son nouvel entraîneur, l’égérie de Garnier a une nouvelle fois cartonné en plantant 29 points grâce à la défense laxiste des Pistons. Il faut dire que demander à Ersan Ilyasova de tenir la bête, c’était pas forcément la meilleure des idées… Surtout qu’aux côtés d’Amour, c’est bien l’Oncle Drew qui a lui aussi cartonné, notamment lorsque l’attaque de ses Cavs toussait et qu’il fallait tout de même chercher des points. Avec 28 unités, le meneur a retrouvé quelques bonnes sensations et n’a donc pas laissé Reggie Jackson s’offrir le match de l’année devant son public. Grâce à cette collaboration entre deux des membres du Big Three, c’est donc un LeBron moins scoreur mais plus complet qui a cimenté le tout (20-8-9), engueulant certains de ses potes lors de mauvaises rotations défensives -salut Tristan- et mettant surtout ceux-ci dans de bonnes positions lorsqu’il le fallait : Mozgov s’est régalé, Love aussi, le genre de LBJ qu’on aime car moins locomotive que d’autres jours. Résultat final, hormis le dernier quart qui n’en était pas vraiment un, les visiteurs ont remporté chaque quart-temps pour ne pas laisser l’ombre d’une chance à leurs adversaires, de quoi rassurer les fans de la franchise, imposer un peu de silence chez les médias et mettre de la musique dans les vestiaires. Plutôt le genre de résultat qui fait du bien à l’équipe, avant d’accueillir une petite équipe de basket à la maison…
…du genre les Spurs. En déplacement ce soir à Cleveland, Gregg Popovich aura l’occasion de tenir ses récents propos face aux Cavs et leur management, tout en validant ceux-ci avec une victoire. Ce sera donc au Big Three de rendre la monnaie au gourou texan, tout en égalisant dans la série de la saison entre les deux équipes. Y’a pas à chier, ça ferait un bien fou aux Cavs s’ils arrivaient à battre San Antonio ce soir.
Source image : ESPN