Les Clippers frappent les Hawks à Atlanta : 85-83, dédicace à Blake Griffin
Le 28 janv. 2016 à 05:26 par Bastien Fontanieu
Rien de mieux qu’une victoire pour étouffer les affaires entourant une franchise, surtout quand celles-ci sont clairement installées pour qu’on se paye une tranche dessus pendant des heures : les Clippers sont repartis d’Atlanta en vainqueurs, sur le fil.
Il aura fallu serrer les fesses et prier pour qu’un miracle ne tombe pas du toit de la Philips Arena hier soir. On va faire simple, c’était probablement le match le plus affreux de ce Mercredi Panzani, alors qu’il proposait deux équipes pourtant assez fun et rapides sur le papier. Sur le papier ? Sur le papier uniquement, car hier les hommes de Doc Rivers comme de Mike Budenholzer ont fait un boycott complet du beau jeu, nous imposant une purge sans nom dans une ambiance à faire passer la Fête à Neu-Neu pour une première partie à Tomorrowland. ‘Juste’ 22 balles perdues du côté d’Atlanta, un douillet 38% de réussite chez les Clippers, le tout avec des artistes qui traînaient pas mal des pieds pour l’occasion, on pourrait continuer ainsi pendant longtemps mais on préfère en venir à l’essentiel : derrière un gros trois points de Kyle Korver (4/4 du parking pour la légende), c’est Chris Paul qui s’offre l’action de la gagne en pénétrant tel un bateau téléguidé dans la raquette des Hawks, avant de feinter un lay-up histoire de faire sauter Al Horford, puis de lâcher la gonfle à un DeAndre Jordan clairement à son aise ce mercredi (13-19 à 7/12 aux lancers). Résultat, pas besoin d’en demander davantage au monstre, qui tomar le tout et offre un petit point d’avance aux siens. Merci d’ailleurs à CP3 pour son move d’ancien, le ralenti montrant cette petit technique d’ancien qui consiste à tirer Horford vers la ligne de fond histoire de faciliter le boulot de DJ. Atlanta obtiendra pourtant une balle d’égalisation quelques lancers-francs plus tard, mais Paul Millsap échoue misérablement devant J.J Redick et les visiteurs s’imposent sur le fil, 85 à 83.
Un score à vous faire transpirer Châteauroux et Mantes-la-Jolie en prolongation, mais un score qui fait respirer les copains de Paul Pierce, eux qui faisaient malheureusement la une des journaux ces dernières heures, pour les mauvaises raisons. Coéquipiers d’un Blake Griffin soudainement reconverti dans le kickboxing, les autres membres du vestiaire des Clippers n’avaient qu’une seule option pour calmer la tempête médiatique : compter sur Tyronn Lue pour reprendre la pole-position (check), puis l’emporter à Atlanta puisque les victoires représentent les meilleurs doudous pour les journalistes. Bien évidemment, on attend avec impatience le duel face au frère du tieks ce vendredi -les Lakers-, mais c’est surtout ce dimanche que nos jumelles seront de sortie car la venue des Bulls au Staples Center représentera un sacré test pour les Clippers. En effet, même si les succès à Indiana et Atlanta représentent des moyens de satisfaction notables, Chicago reste un des gros calibres de la Ligue et cela s’est notamment vérifié la semaine dernière en voyant Pau Gasol et ses potes dérouler leur basket chez les Cavs. Dans quelques jours ? Le géant espagnol reviendra sur les terres de ses exploits afin d’y offrir une nouvelle performance de choix, le genre de challenge auquel DeAndre Jordan et ses coéquipiers devront se préparer s’ils souhaitent proposer un dimanche de qualité. Car ceux qui ont vu le match hideux à Toronto il y a quelques jours s’en souviennent encore : difficile de vraiment savoir ce qu’ont fait les joueurs la soirée de la veille, mais on est assez sereins en affirmant qu’ils n’ont pas éteint la lumière à 23h. Retour à la maison après un fat roadtrip bien mouvementé, on calme le tout avec une nouvelle victoire face aux Lakers, avant de se concentrer sérieusement pour la venue des Bulls.
Merci à Chris Paul, une nouvelle fois clutch pour les siens, et merci à Paul Millsap, qui craque au dernier moment alors que le panier lui était offert. Des fois, le basket ne se joue à pas grand chose : tant mieux pour les Clippers, ils ne demandaient qu’une victoire pour respirer un coup.
Source image : NBC Sports