Grosse ambiance aux Lakers entre D’Angelo Russell l’arrogant et Byron Scott l’incompétent

Le 28 janv. 2016 à 08:01 par David Carroz

Avant même le début de la saison, on savait que l’exercice 2015-2016 des Lakers serait laborieux. Mais entre la tournée d’adieu de Kobe et le potentiel des jeunes emmenés par Julius Randle, Jordan Clarkson et D’Angelo Russell, on espérait tout de même un bel hommage au passé et une préparation pour l’avenir. On ne peut pas dire qu’on soit servis.

Certes, on profite encore un peu de KB24, mais entre des prestations médiocres et des blessures à répétition, le chant du cygne est douloureux. Surtout que par sa présence et sa capacité à bouffer la balle lorsqu’il joue, il bride les plus jeunes qui ne voient pas forcément autant le ballon qu’il le faudrait pour leur permettre de progresser. Et au milieu de tout ça, Byron Scott, ses sorties médiatiques tragiques ou comiques selon le point de vue, qui donne carte blanche à Kobe en lui léchant les boules tout en brisant celles de D’Angelo Russell et Julius Randle. Certes, le rookie et le sophomore ne sont pas exempts de tout reproche et parfois ils méritent les taquets qu’ils prennent, mais devant l’incompétence de leur coach, ils semblent s’en battre totalement les reins.

C’est ce qui s’est passé d’ailleurs mardi soir lors de la défaites des Lakers face aux Mavs. Alors que D’Angelo Russell était en mode no-brain en ne faisant que peu tourner la balle et en tentant des shoots alors qu’il n’était pas dans une grande réussite, Byron Scott l’a rappelé sur le banc histoire de le calmer un peu. Il restait un peu moins de trois minutes à jouer dans une rencontre serrée, et le meneur n’a pas refoulé le parquet. Un choix assez logique de la part du coach qu’il a justifié après coup.

J’ai vu dans les dernières minutes qu’il essayait de prendre le match à son compte. Je voulais que la balle bouge. Je pensais qu’il se l’accaparait. Il a essayé de rentrer les gros tirs et d’autres trucs du genre. Je comprends mais ce n’est pas encore son rôle. – Byron Scott.

Pour une fois, pas de critique de la décision du coach des Lakers, son rookie faisant certainement bien plus de mal que de bien à l’équipe en se prenant pour ce qu’il n’est pas – encore. Mais en voyant que le règle n’est pas la même pour tout le monde puisque Kobe Bryant n’a pas le droit à de telles remontrances lorsqu’il arrose à tout va, D’Angelo Russell ne saisit pas le message et n’hésite pas d’ailleurs à remettre en cause le choix de Byron Scott. Il faut dire que comme tout le monde, il sait que l’entraineur ne fera pas long feu dans la Cité des Anges et donc il s’en tape clairement de son avis.

Nous avions quatre ou cinq créateurs sur le terrain. J’avais le sentiment que tout le monde voulait prendre le match à son compte. Dallas est une équipe expérimentée. Ils ne font que peu d’erreurs donc quand ils s’endorment un peu, il faut utiliser cet avantage . J’ai l’impression d’avoir utilisé ce que la défense me donnait. Il y a eu une petite fenêtre durant laquelle j’ai dû choisir entre shooter et passer, alors que la fin de la possession approchait. J’avais le ballon en main et je devais prendre le tir. Si j’avais mis ces tirs, je ne sais pas s’il dirait la même chose. – D’Angelo Russell.

Sympa l’ambiance aux Lakers ! Mais quand on voit le bordel dans l’organisation, peut-il en être autrement ? Tout part en vrille dans cette franchise et on ne sait même plus qui contrôle quoi. Et même quand Kobe Bryant pousse une gueulante, cela ne porte pas ses fruits. Chacun n’en fait qu’à sa tête en pensant à sa gueule sans se soucier de l’intérêt de l’équipe. Et D’Angelo Russell ne déroge pas à la règle, lui qui a donc bouclé cette rencontre avec 12 points à 4/12 dont 1/6 de loin, 2 rebonds et aucune passe décisive en 25 minutes. Il faut croire qu’il s’inspire de son vétéran dont il n’a pas encore le quart du talent. Si cette confiance en lui peut devenir une force, elle ne doit pas non plus se transformer en arrogance, ce que Byron Scott explique.

J’adore le fait qu’il ait confiance en lui. Mais quand ça tourne à l’arrogance, ça devient un problème. Il en est assez proche. Ce n’est pas le cas mais il a énormément de confiance en lui. C’est bien. On ne va pas loin sans ça. Et parfois, il faut aussi un peu d’arrogance. Mais il ne faut pas que ça prenne le pas sur la confiance. Quand on devient arrogant, on pense pouvoir tout faire. Et quand ça arrive, on arrête de travailler. – Byron Scott.

Pas sûr de toute façon que D’Angelo Russell ait très envie de travailler avec Byron Scott. Ni qu’il ait besoin de le faire encore très longtemps, le coach actuel des Lakers ne devant pas être éternel sur le banc. Du moins on l’espère pour eux.

Source : NBC Sports

Source image : John McCoy – Los Angeles News Group


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