Les Spurs déroulent face aux Nets : 106 à 79, on avait dit qu’on ne tapait pas les enfants…
Le 12 janv. 2016 à 06:44 par Bastien Fontanieu
Difficile de trouver une rencontre plus déséquilibrée en voyant la situation de chaque équipe, les Spurs continuant leur balade de santé pendant que les Nets tentent de sortir la tête du seau : typiquement le genre de match qui se termine en branlée, signée San Antonio.
Certainement pas le duel le plus attendu de la soirée, dans une arène électrique et avec une rivalité folle. Non, loin de là, très loin de là même, Brooklyn accueillait Kawhi et sa bande alors que l’implosion du weekend faisait déjà énormément de dégâts, Lionel Hollins et Billy King trouvant pour seul refuge du talc et un peu d’eau froide. Du coup, Tony Brown réalisait ses débuts en tant que grand chef de la tribu des Nets, un tipi avec trois bouts de bois et un paquet de clopes sans le moindre doute. Et face à ce genre d’adversaire, avec un coach tout neuf et des joueurs en pleine dépression, Gregg Popovich n’est pas du genre à la jouer casques bleus. Non, même quand l’ennemi tend la main et verse une larme en demandant un peu de compassion, un peu de chaleur humaine ou de compréhension, Pop brise le poignet et plante sa semelle sur la joue de ce dernier. Un match qui s’est donc terminé dès qu’il a commencé, les Spurs remportant chaque quart-temps sans vraiment forcer, les bras croisés sur le banc. Deux petits points d’avance qui se transformeront en sept à la pause, puis l’habituel troisième quart dévastateur, +20 dans la musette histoire de faire jouer Boban Marjanovic et ainsi régaler le public du Barclays. Un petit blowout des familles qui se termine en 106-79, même si l’addition aurait pu être encore plus salée.
Mais l’important n’était pas là pour les Spurs. Ni pour LaMarcus Aldridge d’ailleurs, magnifique d’efficacité avec 25 points et 11 rebonds à 12/17 au tir en 27 minutes. L’important était surtout dans le repos des cadres avant un back-to-back compliqué à Détroit, les jeunes jambes de Motown faisant souvent un malheur face à San Antonio. Qui ne se souvient pas du match remporté l’an dernier au buzzer, grâce à un Brandon Jennings porté par la grâce et un Stan Van Gundy illuminé par son fucking wall ? Ce soir, c’est une belle petite mission que Duncan et compagnie devront relever le torse bombé. Car même si les chances de retrouver les Pistons en juin sont aussi élevées que celles de voir Mikhail Prokhorov comprendre quoi que ce soit au management d’une franchise, la rencontre proposera un rythme de jeu et un groupe adverse qui ne plaît pas forcément à la rectitude de Popovich. Détroit, ça court, ça saute, ça s’en fout pas mal et ça n’hésite pas à jouer des coudes. Des retrouvailles forcément sympatoches avec Aron Baynes, perdu cet été, mais des kevlars qui seront bien enfoncés sur les épaules avant la rencontre, avec la défaite de l’an passé encore en tête pour certains. Si LaMarcus peut reproduire les mêmes chiffres, tant mieux, mais ce sera un bel effort collectif qui sera demandé pour ralentir le duo Drummond-Jackson et les fous-furieux que sont KCP ou Brandon à distance.
La victoire de ce lundi était aisée à annoncer, presque inutile à regarder. Mais le match de ce soir sera bien plus intéressant, car San Antonio a de petits comptes à régler avec les Pistons… Rendez-vous cette nuit !
Source image : FanDuel