Les sous-doués en Californie : les Kings s’en sortent face aux Lakers dans un match venu d’ailleurs
Le 08 janv. 2016 à 08:55 par Giovanni Marriette
Le monde de la balle orange s’accordait hier à dire que ce Kings-Lakers de fin de nuit pouvait possiblement rentrer dans l’histoire du XPTDR. Et comme les dieux du basket nous kiffent, c’est effectivement à un spectacle comique d’une rare intensité auquel on a eu droit au petit matin. Retour sur l’un des scénarios les plus rocambolesques de la saison, juste le temps de sécher nos larmes. De rire bien sûr.
Avec comme première bonne nouvelle pour les Lakers le retour annoncé d’un Kobe Bryant absent lors des deux dernières rencontres, la soirée ne pouvait que bien se passer. Mais si vous êtes fans des Angelinos, vous êtes peut-être malheureusement partis vous pieuter au bout de cinq minutes, quand DeMarcus Cousins commença à enchaîner les tirs du parking et les paniers en force pour passer avec ses potes un sanglant 16-0 aux coéquipiers d’un Kobe pourtant bien en jambes dès l’entame… 25-4 au bout de cinq minutes de jeu donc, 38-21 après un quart-temps et on se dit déjà que l’on va encore vivre un truc complètement psychédélique à la Sleep Train Arena. Ah oui au fait, DMC pointe déjà à 12 points et 5 rebonds après les douze premières minutes. Et le cirque continue dès l’entame du second acte puisque si ce sont Kosta Koufos et Marco Belinelli qui mettent de nouveau les Kings sur orbite, ce bon vieux DMC continue son massacre en règle de Roy Hibbert et des autres platanes jaunes. La bête atteindra la mi-temps à 22 unités et 6 rebonds, en n’ayant raté que quatre petits tirs. Heureusement, pendant ce temps Kobe limite la casse comme il peut et enjaille ses fans à l’occasion se sa dernière visite en carrière à Sacto, une ville pleine d’histoire pour lui s’il en est… Le Mamba score onze points sur la période et affiche pour sa part 18 pions au retour aux vestiaires. Sauf que les Lakers sont alors menés 69-48…
21 points d’avance donc à la pause caca pour des Kings qui affichent une belle banane à leur retour sur le parquet, d’autant plus que si Kobe rentre dans une autre dimension dès les premières minutes du troisième quart avec notamment huit points en moins de soixante secondes, c’est cette fois-ci Quincy Acy qui se met à dunker sur tout ce qui bouge pour contribuer à faire grimper l’écart jusqu’à 27 points (90-63) alors qu’il reste en tout dix-huit minutes à jouer avant que tout le monde aille se soigner coucher. Et après une série de paniers signés Lou Williams et D’Angelo Russell, c’est une fois de plus le sosie de Kaaris qui maintient l’écart à +16 à l’avant-dernier buzzer de la soirée.
102-86 et dix minutes à jouer, match plié ? MAIS BIEN-SUR… Ce serait évidemment mal connaître la folie douce des deux franchises qui vont nous offrir lors de ce dernier quart-temps un bon gros moment de détente sponsorisé une fois de plus par l’Association des Cirques Californiens… D’Angelo Russell et Jordan Clarkson commencent par passer un 9-0 à des Kings apathiques en défense pour faire recoller les Lakers à -7, sous les yeux d’un Kobe sorti entre les deux derniers quarts-temps, avec ses 28 points à 10/18 et sa certitude d’être envoyé sur le terrain si le match s’emballe. Mais pour l’instant le n°24 assiste sur le banc à la cavalcade folle de ses potes. Côté Rois on s’en remet à DeMarcus Cousins pour assurer l’essentiel mais Julius Randle lui met des bâtons dans les roues en défense et les deux gamins sus-cités du backcourt angelino continuent leur massacre – ils marqueront au bout du compte 23 des 27 points de L.A. sur la période – et permettent donc aux Lakers… de repasser devant à quatre minutes de la fin de la rencontre sur un nouveau tir de Jordan “Tut Tut” Clarkson… De -27 à +1 il n’y a qu’un pas que l’on franchit donc en dix minutes en Californie et nous voici dans un nouveau money time croustillant pour les Kings, décidément coutumiers du fait depuis quelques temps… Et on se dit même que le scénario est tellement beau qu’il va nous permettre de revoir Kobe Bryant dans les dernières secondes, le mec étant quand même réputé pour avoir mis quelques gros shoots dans sa carrière. Surtout que sur un énième panier, D’Angelo Russell semble se faire la cheville, comme si les dieux du basket, encore eux, appelaient Kobe du haut de leur nuage. Mais à la surprise générale et après une belle frayeur le rookie se relève et reprend sa place pour les tous derniers instants de la rencontre, juste avant que Byron Scott ne fasse donc rentrer… Lou Williams pour les dernières minutes, sous le regard d’un Koubi qui serre les dents mais qui s’oblige à garder son beau sourire pour les caméras. Merci au revoir, on n’aura donc pas de Mamba pour le buzzer beater.
La fin de match ne perd en tout cas pas en saveur et la jeunesse rebelle de LA répond encore et toujours, cette fois-ci à un Rudy Gay encore très propre cette nuit (18 points à 8/16, 4 rebonds et 6 assists). Et grâce à la belle fin de match de l’ancien joueur de Memphis, ce sont bel et bien les Kings qui vont finalement repartir avec le sourire au terme de l’un des matchs les plus… chelous de la saison en s’imposant 118-115 malgré grâce à plusieurs balles perdues des Lakers dans la dernière minute, car il ne pouvait finalement pas en être autrement…
118-115 donc pour les Kings, face aux Lakers d’un Kobe Bryant qui devient avec ses 28 points le plus jeune joueur de l’histoire à atteindre les 33 000 points en carrière. D’Angelo Russell balance pour sa part son career high avec 27 points à 11/16 alors que Lou Williams et Jordan Clarkson ajoutent respectivement 20 et 15 unités. Côtés psychopathes violets, nouveau match de mammouth de DeMarcus Cousins avec 29 points à 8/12 dont 2/3 du parking de l’asile, 11/13 aux LFS, 10 rebonds et 7 passes alors que Rudy Gay et Quincy Acy représentent comme il se doit “la Fédération des blases à trois lettres” avec 18 points chacun.
Messieurs merci encore pour cette belle tranche de rigolade en votre compagnie et rendez-vous pour vous chers Lakers dès ce soir face au Thunder alors que pour vous amis Kings, nous vous attendons en forme demain face à Golden State pour poursuivre cette belle tournée de sourires en Californie. Sportivement.