Tel le H de Hawai, David Lee ne sert à rien aux Celtics selon Brad Stevens
Le 07 janv. 2016 à 12:50 par David Carroz
Si David Lee pensait se relancer aux Celtics après avoir ciré le banc des Warriors l’an dernier, on peut dire qu’il a manqué son coup. Peu utilisé par Brad Stevens, il est désormais complètement sorti de la rotation c’est en tout cas ce que lui a signifié son coach.
Cette nuit face aux Pistons, DNP – Coach Decision. Lundi face à Brooklyn, déjà la même sentence. Une situation compliquée pour un joueur All-Star en 2010 et en 2013, mais qui vit une lente mais sûre descente aux enfers en disparaissant des radars NBA. Alors qu’il a longtemps été considéré comme une machine à double-double, assurant ce tarif ou presque match après match (14,4 points et 9,3 rebonds de moyenne en carrière), il joue à peine plus d’un quart d’heure par rencontre cette saison quand Brad Stevens fait appel à lui, pour 7,2 points et 4,3 rebonds, mais surtout un plus/minus négatif de -2,6. Pas mal pour le mec le mieux payé de l’effectif, qui devra donc se contenter au mieux de jouer les coachs adjoints prochainement. En effet, David Lee a déclaré que son entraineur ne comptait pas sur lui dans un avenir proche, voulant tenter d’autres rotations.
Le coach est venu me voir et m’a dit qu’ils allaient essayer de jouer plus petit au poste 4, avec Kelly Olynyk et Jonas Jerebko. C’est pour ça que Jared Sullinger a été sorti du cinq. C’était sa théorie sur les changements à faire après quelques défaites. Je lui ai dit que bien que je n’étais pas d’accord, il était le coach et qu’il pouvait choisir de le faire. – David Lee.
Avec une victoire à Brooklyn qui n’a rien d’exceptionnelle et une défaite à domicile contre les Pistons, pas sûr que ce changement soit pour l’instant bénéfique aux C’s qui restent tout de même huitièmes à l’Est avec un bilan positif de 19-16. Pour autant, David Lee – malgré une déception légitime – ne compte pas foutre le bordel et se plaindre. Quant à un transfert, il ne veut pas encore y penser. On ne veut pas l’attrister, mais il ferait peut-être mieux, on a du mal à le voir revenir dans les petits papiers de son coach qui semble donc lui aussi vouloir céder à la mode actuelle du small ball.
Je peux choisir de m’énerver ou de continuer à travailler dur, et je vais travailler dur. Même l’an passé, je ne l’acceptais pas et la situation était très différente. C’était dû à une blessure et à mon retour. Cette situation est beaucoup plus frustrant et je ne l’accepte en aucune façon. C’est la première chose que j’ai dit à Brad. Il est le coach, c’est lui qui prend les décisions. j’ai aussi confiance en mes coéquipiers et je veux ce qu’il y a de mieux pour l’équipe. […] On verra comment ça avance et si c’est permanent. Évidemment, je suis convaincu que je peux aider une équipe à gagner. J’espère qu’il s’agit des Boston Celtics. Je n’ai pas encore parlé de ça et je n’y ai pas vraiment pensé. Pour l’instant, je me contente de me tenir prêt et si des choses doivent être discutées, ce sera entre mon agent, les Celtics et d’autres équipes. – David Lee.
C’est malheureusement l’issue qui semble se dessiner pour David Lee, Brad Stevens se passant non seulement de lui mais aussi de Tyler Zeller. Si l’un des deux devrait avoir quelques minutes face aux Bulls ce soir, les deux intérieurs semblent plus que jamais en difficulté à Boston, collectionnant les DNP, alternativement ou ensemble.
Pas très rassurant pour deux joueurs qui seront agents libres cet été (avec restriction pour Zeller). Quand on sait en plus que Jordan Mickey – qui appartient aux C’s – cartonne en D-League (joueur du mois avec 19,6 points, 10,5 rebonds, 5,3 contres et 1,8 passe) et intrigue le coach de Beantown, on leur conseille de chercher dès maintenant une porte de sortie.
Source : ESPN
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