Quatrième victoire des Sixers, 109-99 face aux Wolves : le tank est rouillé, rien ne va plus à Philly
Le 05 janv. 2016 à 06:01 par Bastien Fontanieu
Si l’année 2016 a été lancée par certains avec pour bonne résolution de retourner à la salle ou d’arrêter de fumer, on a pris un pari dantesque à Philly puisque remporter des matchs semble être devenu la priorité : merci Minnesota, score final 109 à 99.
On l’a dit, répété, écrit et encadré dans nos toilettes, ces Sixers sont en train de vivre un petit rêve éveillé depuis l’arrivée d’Ish Smith, le journeyman étant aujourd’hui à 3 victoires pour 3 défaites en 6 petites rencontres sous le maillot de Pennsylvanie. Petites comme lui finalement, mais ses chiffres ne le sont certainement pas, le meneur formé à Wake Forest claquant une nouvelle partition de rêve avec 21 points et 11 passes à 9/16 au tir, de quoi faire trembler un Ricky Rubio pourtant préparé pour ce genre de client. Malheureusement pour notre amoureux d’Espagne, la Ishsanity est en train de gagner Philadelphie petit à petit comme dans ce dernier quart dominé par le micro-meneur, les Sixers pouvant doucement envisager le scénario tant espéré : ne pas terminer la saison avec le pire bilan de toute l’histoire, forgé sous le signe 9/73. Attention tout de même à ne pas laisser la hype faire trop de dégâts dans l’équipe actuelle, car comme on l’a vu par le passé ce bon Sam Hinkie est tout à fait capable d’exploser son groupe car le voyant trop performant. Michael Carter-Williams, K.J McDaniels, deux exemples récents mais frappants pour illustrer cette possibilité, Ish étant probablement convoqué demain matin dans le bureau de Sam pour lui expliquer quel est le plan global et foireux de la franchise.
Hier soir en tout cas, c’était grosse teuf à Philly, et pas simplement parce qu’il s’agissait d’une victoire. Non, hier soir c’est la vague Colangelo qui semble avoir une nouvelle fois frappé, le nouveau boss des Sixers ayant déjà réalisé un peu de nettoyage dans la mare d’excréments installée par Hinkie sur place. Mike D’Antoni sur le banc, Ish dans le groupe, Okafor moins utilisé et donc plus de mouvement de balle, tout en gardant les principes défensifs et inspirés des jeunes de la région, ce n’est certes pas Jerry qui se charge de parler aux gamins avant la rencontre mais un nouvel élan semble prendre place en Pennsylvanie et celui-ci pourrait provoquer davantage de surprises que de déceptions. Bien évidemment, sur les trois récents succès des Sixers, le contexte était favorable concernant l’adversaire : des Suns dépités, des Kings rincés et des Wolves démotivés, on ne parle pas encore de victoire de Philly face à une équipe du Top 8. Mais pour un groupe qui souhaite sortir des profondeurs abyssales et des jeunes voulant enfin produire quelque chose de concret, ce qui se passe sur le terrain et bien plus intéressant et prometteur que prévu. Reste donc à savoir si tout sera dynamité dans les prochaines semaines, ou bien si le marché des transferts sera tourné vers une phase optimiste. Quant aux Wolves ? Difficile de leur en vouloir, eux qui avait déjà perdu 6 de leurs 7 derniers matchs et ne trouvaient aucun rythme avec Mitchell à bord. Quand tu rencontres des problèmes de fautes avec tes jeunes et que ton chef d’orchestre veut faire des rotations à la Spurs en possédant une trottinette, ça peut vite devenir compliqué.
Victoire 109 à 99, portant le bilan de Benjamin Franklin et ses potes à 4 victoires pour 33 défaites mais 3 victoires sur les 6 derniers matchs. Hawks, Raptors, Cavs et Bulls, tremblez : avec Ish à bord, jouer les Sixers n’est plus un open practice.
Source image : Sportschump