Kyrie Irving lâche son premier vrai Uncle Drew game : 25 points, trop de salsa balle en main !
Le 05 janv. 2016 à 06:32 par Bastien Fontanieu
La vie devient tout de suite plus belle quand votre meneur All-Star retrouve ses sensations et se remet à danser face aux défenseurs. Maladroit jusqu’ici, Kyrie a offert sa première vraie performance devant son public, avec une démo contre les Raptors : score final, 122 à 100.
Déjà que nos amis du Canada avaient douillé la veille en rencontrant la réincarnation de Jordan sous le maillot des Bulls, Dwane Casey a eu droit à un back-to-back des plus sympathiques en mangeant un Irving en mode Uncle Drew. Depuis son retour, seul son match face à Phoenix avait été vraiment rassurant avec notamment un dagger en toute fin de rencontre, mais aucune soirée n’avait été ponctuée par un gros he’s back bien lourd. Désormais ? C’est fait. Car ce lundi, la pépite formée à Duke a montré tous les signes d’un joueur en pleine confiance, régalant bien plus que dans la simple mission statistique. Ses 25 points, 6 rebonds et 8 passes à 10/16 au tir dont 2/5 de loin sont normalement suffisants pour faire sourire les fans de l’Ohio, mais en voyant le match c’est surtout dans le body language et la sérénité balle en main que les plus grosses cases ont été cochées, Irving reprenant ses cours de salsa avec pour clientèle environ 90% des défenses NBA. Main droite, main gauche, spin move, changement de direction, eurostep, floater main droite, floater main gauche : c’est tout bête, mais de revoir le garçon jouer au HORSE contre lui-même en pleine rencontre était tout ce qu’il y avait de pus agréable, surtout dans le quatrième quart-temps d’un match accroché par les Raptors.
Car s’il y a bien un luxe qui fait qu’on tamponne ce tout premier match référence, c’est devant cette situation presque oubliée à Cleveland, celle qui permettait à la franchise d’aborder chaque soirée avec une paix intérieure totale. LeBron, assis sur le banc, en plein dernier quart, avec un score assez serré. Il y a quelques semaines, ce type de scénar était presque redouté par David Blatt comme ses détracteurs, James étant souvent appelé à la rescousse pour boucher les fuites de lui-même. Hier soir ? No LeBron, no problem. Sept points d’avance à dix minutes de la fin, pas la peine de faire entrer le cyborg, qui regardera l’intégralité de la dernière période assis sur le côté, sentiment de satisfaction immense après avoir dû tout gérer comme un grand d’octobre à janvier. Bron et ses coéquipiers assisteront du coup au Kyrie Show, véritable cours de danse pour jeune défense inexpérimentée, comme celle de Toronto bien heureuse de retrouver les rotations insupportables de Jonas Valanciunas. Ce n’est pas un hasard si les Cavs ont tapé leur plus gros total de points de leur saison ! Quand votre meneur est en pleine forme et que tout le monde en profite, c’est toute une équipe qui se régale. Ainsi, notre cher Gérard (24 points à 8/14 du vestiaire) sera le premier à en profiter pleinement, posant sa caravane et ses bouteilles à distance pour envoyer ses ogives habituelles les yeux fermés. LeBron reposé, Smith adroit, Love bien mis en avant en début de rencontre et Mozgov nourri sur ses écrans, c’est tout de suite plus chouette quand Kyrie est au top.
Victoire de Cleveland 122 à 100 à la maison, deuxième gros succès pour lancer 2016, désormais c’est en déplacement qu’il faudra assurer le boulot : 6 matchs de suite on the road, rien de tel que récupérer Uncle Drew et ses valises avant de prendre l’avion.
Source image : OperationSports