Encore un triple-double pour Draymond Green : 29-17-14 face aux Nuggets, coucou le All-Star
Le 03 janv. 2016 à 09:01 par Bastien Fontanieu
Dès qu’une fuite apparaît, appelez Draymond. Dès qu’un joueur disparaît, appelez Draymond. Dès qu’il fait un big play, appelez Draymond. Encore une fois, pour sauver les siens et garder son invincibilité à la maison, Green a été exceptionnel.
Question du jour, bonjour. Qui a bien pu réaliser davantage de triple-doubles que l’intérieur des Warriors cette saison ? La réponse, personne. Non, désolé messieurs Westbrook ou James, chers Curry et Griffin, notre Draymond d’amour a validé son 6ème TD de la campagne en écartant les Nuggets dans la douleur ce samedi, 111 à 108 en prolongation. Une ligne fantastique qui a suivi celle de l’avant-veille à Houston, quand la bande à Luke Walton tentait de se refaire une santé après avoir crevé un pneu à Dallas. Chez James Harden, l’ailier-fort nous avait offert un petit 10-11-16 pour permettre à Klay Thompson et compagnie de garder la main sur les Rockets, une victoire importante pour relancer la machine et ne pas laisser un semblant de doute s’installer. Et hier soir ? Pareil. Rebelote. Alors que la rencontre démarrait dans les meilleures conditions puisque Green était en feu et l’écart grimpait au-delà des 20 points en fin de première période (37-13), le popcorn chauffait tranquillement et chacun se mettait à planifier son dimanche dans son coin, sans vraiment laisser vivre le moindre scénario dans lequel Denver réaliserait un comeback exceptionnel. Sauf que 2016 semble être l’année de tous les challenges, dont celui d’hier soir relevé par Will Barton et Danilo Gallinari, tenant le regard avec des Warriors certes inspirés au début mais qui devront se séparer de Stephen Curry par la suite, touché au tibia. La bête est blessé, le sang est frais, le moment est parfait pour tout donner dans la bataille.
C’est donc ainsi que Klay et Draymond devront tenir le rempart avec l’aide de leurs copains face à la ténacité et le culot des Nuggets, chacun y allant de son petit exploit personnel pour réaliser l’impensable. Du genre ? Forcer le match à aller en prolongation, Barton égalisant dans les dernières secondes après avoir réalisé un stop collectif de qualité auparavant. L’ailier et ses coéquipiers sentent qu’une victoire historique peut être validée, et chacun se concentre afin de réaliser la période supplémentaire parfaite. Sauf qu’en face… déjà bien chauffé pendant le temps réglementaire avec un pourcentage au tir exceptionnel (10/16 au tir, 5/9 du parking) et une énergie toujours aussi haute de la première à sa 44ème minute de jeu, Green réalisera les passes décisives supplémentaires et sécurisera les rebonds bonus pour garder l’Oracle intouchable cette saison, Kenneth Faried et consorts n’arrivant pas à exécuter suffisamment pour faire tomber l’ogre californien. Faried qui se rendra d’ailleurs à l’hôpital par la suite, des suites d’un choc terrible à la nuque avec Barton, transporté sur une civière l’intérieure est apparemment dans un état normal. Il aura tout donné, lui aussi, face à un Draymond tout simplement roi à domicile, bien trop dominant dans tous les aspects du jeu et faisant preuve d’une patience remarquable pour un gars qui était encore en université il y a peu de temps. Utilisant parfaitement son avantage physique et technique ainsi que psychologique sur son adversaire, Green validera un triple-double monstre en plus de la victoire, son second de suite et son sixième de la saison.
29 points, 17 rebonds, 14 passes et 4 interceptions, deux triple-doubles en 48h deux fois dans la même saison, un accomplissement réalisé pour la dernière fois par LeBron et Jason Kidd en 2008 : s’il n’est pas à Toronto dans un mois on ne comprend plus rien…
Source image : NBA Stats