Mais où s’arrêtera-t-il ? Ish Smith poursuit son ascension en faisant gagner les Sixers
Le 31 déc. 2015 à 15:21 par Thomas Rabotin
Si on vous dit un meneur d’1m83 issu de Wake Forest et assez fort pour être à 67% de victoires avec les Sixers cette saison, vous me dites ? Chris Paul ? Perdu, c’est Ish Smith, le héros non drafté qui voyage sans cesse comme si sa carrière était une véritable odyssée, et dont la nouvelle pige à Philly pourrait bien lui ouvrir quelques nouvelles portes.
Houston, Hidalgo (au Texas, pas la maire de Paris), Memphis, Oakland, Orlando, Milwaukee, Phoenix, Oklahoma City, Philadelphie, New Orleans, re-Philadelphie : ce n’est pas le circuit d’une croisière mais bien l’épopée, toujours en cours, du valeureux Ish Smith. Ce dernier a définitivement la foi, en témoignent son diplôme en théologie – comme quoi cela sert aussi à quelque chose de terminer son cursus universitaire – mais aussi sa persévérance pour jouer en NBA. Aujourd’hui âgé de 27 ans, le meneur de poche ne semble pas encore être reconnu à sa juste valeur puisque malgré ses performances très intéressantes aux Pelicans en début de saison suite aux indisponibilités de Jrue Holiday (sûrement en vacances prolongées maquillées) et de Tyreke Evans, il s’est retrouvé tradé aux Sixers contre trois fois rien deux seconds tours de draft, équipe où il avait déjà évolué l’année dernière. Cette transaction est sans aucun doute l’oeuvre de Jerry Colangelo, nouveau manitou aux commandes du char d’assaut tank de la Cité de l’Amour fraternel, et on connait son intérêt pour les joueurs qui font tourner le ballon. Dommage pour T.J McConnell, que l’on imaginait déjà dans un remake des Suns de D’Antoni – arrivé dans les valises de Jerry avec un peu de retard – à la place de Steve Nash. On fait avec les moyens du bord hein.
Sur les trois matchs qu’il a disputé avec les perpétuels losers, Smith aligne des moyennes de 18,0 points 2,7 rebonds, 8,3 assists, 1 contre (on ne l’avait pas vu venir celui là) et 1,7 interception, ce qui a conduit la team à deux victoires soit une de plus que ce qu’elle avait réalisé en 28 matchs auparavant. On se renseigne tout de suite pour savoir où en sont les votes pour le All-Star Game et voir s’il y a de la place pour Ish. C’est bien simple, le Messie des 76ers a cette saison un P.E.R. de 17,52, le 16ème meilleur chez les point guards, et devance largement des titulaires en puissance comme Jose Calderon, Derrick Rose ou Raul Neto (discount, comme son nom l’indique) par exemple. Et si Smith réussissait à briser les chenilles du tank à Philadelphie ?
Avec une place dans le cinq de départ quasi assurée jusqu’à la fin de l’année, avec un temps de jeu supérieur à 30 minutes, il aura le temps nécessaire pour s’exprimer pleinement et qui sait, peut-être contribuer à une folle remontée des Sixers et décrocher un bon contrat l’été prochain. La stabilité ça fait du bien aussi, et puis Ulysse a bien fini par se poser pour de bon à Ithaque…
Source image : hoopsrumors via Twitter