Preview Wizards – Clippers : CP3 a rendez-vous avec Wall, Blake Griffin avec sa Game Boy

Les Clippers sont sur deux victoires d’affilée puisqu’après avoir lâché lundi face au Thunder dans le money-time, ils ont battu le Jazz et les Lakers pendant ce weekend de Noël. Mais dans ce dernier match contre leurs colocataires du Staples Center, Blake Griffin s’est blessé. Cette nuit (à 1 heure en France), les hommes du Doc tenteront donc de braquer la Maison Blanche sans leur meilleur joueur. 

Les Wizards ont également des soucis d’infirmerie à gérer. Gary Neal, Drew Gooden et Nenê Hilario sont incertains et la décision quant à leur participation sera prise au dernier moment. Bradley Beal (blessé à la jambe) ne reviendra qu’en début d’année prochaine et Alan Anderson ne fera ses premiers pas avec Washington qu’à la fin du mois de janvier. Et pourtant, cette escouade – régulièrement décriée et dont le coach est souvent moqué – ne sera pas facile à battre. En effet, les Sorciers de la capitale sont sur quatre victoires consécutives dans le sillage d’un duo John Wall – Marcin Gortat très en forme. Le pivot polonais semble enfin trouver un rythme en cette saison 2015-2016. Il vient de signer plusieurs double-doubles, il pèse au rebond et score abondamment. Il est le point d’ancrage dont les Wizards ont besoin en ce moment.

Mais celui qui fait encore plus la différence actuellement c’est John Wall. Le meneur évolue à un niveau monstrueux depuis le début du mois. Sur les 14 matchs qu’il a disputés en décembre, “Jean Muret” tourne à presque 23 points et 12 passes décisives de moyenne auxquels il ajoute plus de 2 interceptions. Il fait son boulot de leader, il prend ses responsabilités au scoring et distribue le caviar à ses coéquipiers quels qu’ils soient. Depuis 8 matchs, les Wizards envoient 27,5 passes décisives par rencontre en tant qu’équipe. Personne ne fait mieux en NBA sur cette période. C’est fort voire surprenant et Randy Wittman ne peut que chanter les louanges de son meneur tout aussi supersonique que “caviardeur” :

John, encore une fois, joue tout simplement à un niveau fabuleux en ce moment. Son leadership sur le parquet, dans les moments importants, dans le vestiaire, sa façon d’orchestrer les choses, c’est juste superbe à voir.

En mettant tous ces éléments bout à bout, on peut comprendre la déception de l’ami Wall au vu des premiers résultats des votes pour le All-Star Game. Un facteur qui va sûrement le motiver encore plus à montrer qu’il est un meneur d’exception et un vrai franchise player. Pendant ce temps, du côté des Clippers, le vie sans Blake va devoir s’organiser pour au moins deux semaines. Bien évidemment, on attend de Chris Paul qu’il noircisse sérieusement la feuille, qu’il prenne un peu plus de tirs, bref qu’il compense l’absence du meilleur scoreur du groupe et de la menace offensive générale (5 passes décisives de moyenne le Blakounet mine de rien) qu’il représente en transition et sous les cercles. Mais CP3 ne pourra pas le faire seul. J.J. Redick notamment va devoir continuer sur sa belle lancée des récents matchs. Si Paul Pierce veut nous proposer un bout de revival, c’est là pendant les deux prochaines semaines. DeAndre Jordan va pouvoir (et devoir) se gaver au rebond pour boucher les trous laissés par son compère habituel. L’apport de Josh Smith sera aussi déterminant. C’est donc toute l’équipe qui doit se mobiliser pour diminuer au maximum l’impact de cette absence. L’ami Pierce l’a parfaitement compris et ne se prive pas de le rappeler :

Cela va prendre plusieurs gars pour remplir son rôle. C’est un All-Star. Il est candidat au titre de MVP donc remplacer son apport va devoir venir de nombreux gars.

En tous cas, nous pouvons nous attendre à un match très offensif tout à l’heure sur le parquet du Verizon Center. Le ballon et les joueurs vont courir d’un côté à l’autre du terrain entre ces deux escouades diminuées mais tout de même fournies en joueurs haut de gamme. Et puis n’oublions pas non plus le duel tactique immanquable que vont nous proposer Doc Rivers et Randy Wittman…

Source image : Geoff Burke-USA TODAY Sports