Byron Scott se prend pour Aimé Jacquet : vous avez peur, et ben vous allez perdre

Le 21 déc. 2015 à 11:20 par David Carroz

En déplacement dans l’Oklahoma samedi, les Lakers ont repartis les fesses toutes rouges, humiliés par un Thunder qui leur a donné la leçon. Une déculottée qui s’explique par l’absence de Kobe Bryant et la peur des joueurs “Pourpres et Ors” selon leur coach. Encore une sublime analyse de Byron Scott.

Quarante pions d’écart, voilà ce que les Angelinos ont mangé ce weekend contre OKC. Dans cette déroute, ils comptaient déjà 20 points de retard après les douze premières minutes, remportées 35-15 par le Thunder, avec un Kevin Durant agressif et un Russell Westbrook concerné. Difficile d’imaginer exister dans un match après un départ aussi catastrophique. Et selon Byron Scott, cela vient du fait qu’en l’absence de dernière minute – ou presque – de Kobe Bryant, ses joueurs ont eu peur.

Kobe n’a peur de rien. Ces gars avaient l’air d’être effrayés ce soir ou intimidés par Durant et Westbrook, pour n’importe quelle raison. Donc évidemment le match nous a échappé très vite et très tôt, et je pense que ces gars étaient juste en mode attaque du début à la fin. -Byron Scott.

Des propos qui rappellent ceux d’un certain Aimé Jacquet, champion du Monde de football en 1998 qui déclarait à ses joueurs que s’ils avaient peur, ils allaient perdre. Malheureusement pour les Lakers, le niveau de coaching de Byron Scott et sa capacité à tirer le meilleur des ses hommes sont à des anénes-lumières de ceux de Mémé. Comme en atteste sa réponse lorsqu’on lui demande ce qu’il retient de cette rencontre ou encore ce qu’il peut enseigner à ses ouailles.

Je ne retiens rien de cela. Les gars sur le parquet doivent apprendre de cela. Vous voyez ce que je veux dire ? Ils n’ont pas bien joué et nous ont juste embarrassés par la façon dont nous avons joué. Et comme je leur ai dit, c’était pathétique à tous les niveaux. Nous ne sommes pas venus en tant que compétiteurs. Ils ont juste joué plus dur que nous l’avons fait et comme je l’ai dit, on a juste eu l’impression que nous étions terrorisés par cette équipe. – Byron Scott.

Toujours pas la moindre remise en question de la part du coach des Lakers. Pire, pas la moindre pédagogie qui pourrait permettre à ses jeunes joueurs de progresser. Et si on écoute justement ceux qui sont potentiellement l’avenir de la franchise – Jordan Clarkson, D’Angelo Russell et Julius Randle – Byron Scott n’a même aucune compréhension de son groupe d’un point de vue psychologique. Le fossé se creuse toujours un peu plus

Je ne peux parler que pour moi. Je n’avais absolument pas peur. – D’Angelo Russell.

Nous n’avions pas d’énergie. Nous n’avons pas joué avec énergie. Nous n’avons pas joué comme une équipe. Mais nous n’avions absolument pas peur. – Julius Randle.

C’est embarrassant. Je ne sais pas si j’avais peur. Ils nous ont juste surclassés. – Jordan Clarkson.

Tout va bien, Byron Scott a donc toujours la main sur son vestiaire. Alors certes, il est difficile de savoir ce que les gens ressentent et les Lakers ont peut-être eu peur. Mais ce n’est pas cela qui nous a frappés aux yeux lors de la rencontre, juste la supériorité du Thunder. Pour prendre une fessée comme celle-ci, pas besoin d’avoir peur pour Los Angeles. La médiocrité de l’équipe et la nullité de leur entraineur – à moins que ça ne soit l’inverse – sont largement suffisantes comme explications.

Une chose est sûre, ce désaveu public ne va pas arranger les choses entre Byron Scott et ses jeunes. Un tel niveau d’incompétence ne fait même plus rire tellement il en devient pathétique. Vivement qu’il dégage, car si on peut comprendre qu’on sacrifie le présent pour re-construire, il ne faudrait pas non plus qu’il pourrisse l’avenir.

Source : NBC Sports

Source image : Kirby Lee-USA TODAY Sports


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