Nouvelle défaite de Boston à la maison : 109 à 101 pour Atlanta, la défense prend l’eau…
Le 19 déc. 2015 à 06:10 par Bastien Fontanieu
Il y a une semaine, heure pour heure, jour pour jour, nous célébrions le fighting spirit des Celtics qui poussait les Warriors dans leurs derniers retranchements, l’emportant finalement à Boston. Depuis ? Disons que Brad Stevens et compagnie ont un peu la gueule de bois…
Non, la mémoire courte n’est pas du genre de la maison par ici. Après avoir tout donné contre Golden State, on pensait voir l’armée verte s’écrouler à Charlotte mais Avery Bradley et Isaiah Thomas avaient une nouvelle fois cartonné pour offrir une précieuse victoire à leur franchise, qu’elle soit morale comme physique. Car après avoir touché à l’histoire du bout des doigts, un honneur finalement réservé aux Bucks le lendemain, on avait peur de voir Boston déjouer et du coup se taper un coup de barre monumental. Disons simplement que celui-ci aura eu lieu… juste après la victoire chez Nico Batum. Car cette semaine ? C’est un basket bien différent qui a été proposé par Olynyk et ses potes, notamment en défense où le niveau d’intensité à chuté au fur et à mesure que Noël s’est rapproché. Solides en première mi-temps face aux Cavs, les C’s ont ensuite pris l’eau en voyant Cleveland s’appliquer en attaque, une démo de 24 minutes qui n’aura malheureusement pas été nettoyé à Détroit deux jours plus tard : 119 points inscrits par les Pistons, Isaiah était certes chaud comme une tartiflette mais l’effort dans la moitié de terrain de Boston n’y était plus. Et hier soir, alors que les hôtes tenaient leur match sur trois quart-temps, c’est un nouveau dérapage de 12 minutes qui a empêché une victoire devant leur public. Du genre, 38 points pour les Hawks dans le dernier quart, impensable quand on veut terminer le boulot à la mez.
Millsap à l’intérieur, Bazemore et Schröder en pénétration, tout y passait et cette équipe d’Atlanta qui n’était pas franchement convaincante a réussi à s’en sortir grâce à cette bourde collective autorisée dans le money-time. Non, on le sait, on l’a dit et répété comme Danny Ainge depuis cet été, les Celtics ont une marge d’erreur très fine à cause de leur effectif particulier. Sans star évidente ni joueurs capables de vraiment contrôler des deux côtés du terrain, les hommes de Brad Stevens doivent impérativement se donner au quotidien, du premier au dernier homme, sous peine d’e subir les lourdes conséquences. Quand c’est le cas ? Tout le monde peut y passer, comme le Heat à Miami ou -à quelques centimètres près- les Warriors à la maison. Mais quand ça dérape de peu… C’est tout un château de cartes qui tremble, une évidence dont les Hawks ont profité ce vendredi en tabassant les Celtics dans ce cruel dernier quart-temps. Encore une fois, Thomas avait cartouché la défense adverse avec 29 points, et Jae Crowder s’offrait un de ses meilleurs matchs en carrière (24-10), mais pour la seconde fois cette saison Boston a pris une pilule par Atlanta (121-97 le 24 novembre) et ce type de performance collective n’est plus possible quand on connaît les ambitions locales. Est-ce un coup de barre passager, un manque de chance cruel ou l’absence de Marcus Smart qui se fait vraiment ressentir ? Chacun son interprétation. Seulement, après avoir logiquement perdu face aux derniers Finalistes NBA, ce qui arrive à des gens tout à fait honnêtes, les Celtics ont enchaîné avec deux daubes défensives : certainement pas du genre de Stevens, qui va devoir rediriger le bateau dès ce weekend.
C’est le point fort comme le point faible des C’s, un peu comme les Hawks d’une certain manière. Chaque soir de match représente un nouveau challenge, mais la concentration du groupe au complet est obligatoire afin d’espérer l’emporter. Semaine compliquée pour Boston, qui doit se reprendre le plus tôt possible.
Source image : FoxSports