Andrew Wiggins a enfin terminé sa sieste : 32 points, 10 rebonds et 6 passes sur les Kings !

Le 19 déc. 2015 à 06:42 par Bastien Fontanieu

Andrew Wiggins

La vie est forcément plus facile pour les Wolves quand sa pépite aux mollets brûlants se met à agresser son adversaire. Hier soir, ‘Wiggo’ a enfin réactivé son mode mutant, ce qui a fait le plus grand bien pour sa franchise : victoire 99-95 face aux Kings.

On peut dire ce qu’on veut sur ses qualités athlétiques, son sourire discret ou ses courses fun avec les bras en ailes de poulet, mais Andrew a l’air d’aimer recevoir des coups de fouets. Non, pas dans le sens sado-masochiste, avec des délires sexuels qui vous traversent automatiquement l’esprit, mais plutôt dans le sens conscient des critiques et ne souhaitant pas vraiment les contrer. Depuis des semaines, des mois, des années maintenant, le garçon est poursuivi par ce gigantesque point d’interrogation : son potentiel est fabuleux, mais où est son envie ? Car s’il y a bien une chose que Wiggins a su montrer sur ce début de saison, c’est qu’il pouvait aussi bien défoncer la concurrence comme totalement disparaître le lendemain. Capable de démolir les Hawks à Atlanta ou les Bulls à Chicago, le numéro 22 a enchaîné un intéressant mois de novembre avec un décevant début de décembre, plantant moins de points (de 22 à 19) et ne trouvant surtout pas ses positions sur le terrain. La faute certes à un coach quatre étoiles, en grande partie, mais aussi à lui-même puisqu’il ne montre pas encore cette régularité impérative lorsqu’on souhaite passer au niveau supérieur. En demande-t-on trop à un phénomène aussi jeune ? Peut-être, mais aussi parce que certains soirs, il envoie des performances renversantes.

Comme ce vendredi, par exemple, face à des Kings qui retrouvaient Rajon Rondo après son match de suspension. Alors que le meneur s’occupait d’envoyer des petites perles à droite à gauche (13 caviars), le jeune joueur du Minnesota devait bien se réveiller. Oui, lui qui n’avait planté qu’une seule fois plus de 25 points depuis le début du mois. Oui, lui qui n’avait pas tenté dix lancers depuis le début du mois. Oui, oui, oui, Andrew devait enfin retrouver un semblant d’agressivité pour stopper la terrible série de son équipe, elle qui perdait match après match et avec la manière qui plus est. En déplacement à Phoenix, dégueulasses. Ensuite face aux Nuggets, n’en parlons pas. Et en fin de match chez les Knicks, sans commentaires. Huit défaites en neuf rencontres, orchestrées certes par Sam Mitchell mais qui faisaient aussi froncer des sourcils concernant Wiggins, son potentiel énorme devant normalement s’éveiller pour colmater les brèches en cas d’alerte. Hier soir, c’est bien ce qui s’est passé, Andrew dépassant enfin la trentaine pour la première fois en quasiment un mois (Sixers, le 23 novembre), et offrant une victoire ‘thalassothérapeutique’ à sa franchise : 32 points, 10 rebonds et 6 passes à 11/20 au tir, son premier double-double de la saison. Avec un Towns en problème de fautes et un public qui serrait les fesses pour s’assurer qu’une victoire était possible, AW a géré sa partition et enfin offert un peu d’air à ses fans. De l’air, justement, c’est ce qui manquait dans la région et qu’on aimerait offrir à Mitchell, encore une fois exceptionnel dans ses rotations.  

Question, encore une fois liée à la jeune carrière du marsupial : peut-on compter sur lui lors des prochaines rencontres ? Peut-il enchaîner plusieurs performances de ce type pour offrir une belle fin d’année à son équipe ? Il en est capable, ils en ont besoin : au boulot, kid.

Source image : @NBA_TV


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