Pourquoi votre franchise ne sera pas championne NBA cette année ? La boule de cristal a parlé… (Part 2)

Le 15 déc. 2015 à 18:06 par Giovanni Marriette

Mamie Voyante

Après un gros quart de saison, il est l’heure de faire les premières constatations. Et si on ne peut évidemment pas dire qui des Warriors, des Spurs, des Warriors, des Cavs, des Warriors ou des Lakers ira au bout, on peut déjà avancer, non sans mal, les critères qui nous font dire que certaines équipes ne feront pas le poids au moment d’aborder le sprint final vers la baguouse. Et pour éviter toute forme de jalousie, tout le monde passe sur la table d’opération de TrashTalk. C’est parti pour un premier état des lieux de cette saison 2015/16 et après avoir examiné hier la Conférence Est, aujourd’hui on vire à l’Ouest.

Northwest Division

northwest

# Denver Nuggets : on savait que cette saison serait un grand n’importe quoi et on n’est pas déçu. Tels des Nekfeu cain-ri, les Pépites n’en ont rien à foutre de rien et ça n’est sûrement pas comme ça qu’on pourra parler de titre dans un futur proche au Colorado. Z’ont de la chance d’avoir les Lakers dans le coin parce que sinon la dernière place de la Conférence leur tendrait les bras en fin de saison.

  • Le + : les fans de Denver savent aujourd’hui situer le Congo et l’Auvergne sur une carte.
  • Le – : être doué en géographie c’est sympa pour rosser la concurrence au Trivial Pursuit mais ça n’aide pas vraiment pour gagner des matchs de basket.

# Portland Blazers : on émettait l’an passé des réserves sur les chances des Blazers d’aller au bout avec pourtant un effectif assez pimpant. Depuis ? Mason Plumlee a remplacé Robin Lopez, Noah Vonley est arrivé pour faire oublier LaMarcus Aldridge aux fans du Moda Center, Meyers Leonard squatte en lieu et place de Nicklas Batoume et Allen Crabbe a pincé la place de Wes Matthews. Si vous n’avez pas vomi en lisant cette phrase, vous êtes officiellement un immense fan des Blazers. En tout cas pour le titre, il faudra repasser en 2090. Mais l’important n’est pas là puisque Damian Lillard va pouvoir aller au All-Star Game et c’est tout ce qui compte.

  • Le + : LaMarcus, Wesley, Nico et Robin auraient récemment émis le souhait de revenir à Portland dès la saison prochaine.
  • Le – : Damian Lillard vient de se réveiller en sueur après avoir fait un beau rêve.

# Minnesota Timberwolves : quand on regarde l’effectif des Wolves, on se dit que les mecs ont quand même une sacrée gueule de finalistes NBA… dans 5 ans. Pour l’instant il faut bosser, évoluer, progresser, sans oublier de perdre un maximum de matchs pour permettre de choper une nouvelle pépite en juin prochain. Mais pour ça don’t worry, Sam Mitchell s’occupe de tout.

  • Le + : Kevin Garnett prendra bientôt les rênes de la franchise et deux futurs MVP en puissance peuplent potentiellement la meute de Minneapolis.
  • Le – : Andre Miller, Tayshaun Prince et K.G. ont 117 ans à eux trois et il faudra bientôt trouver d’autres nounous aux jeunes Loups.

# Utah Jazz : l’absence actuelle de Rudy Gobert entraîne une période compliquée pour les Jazzmen mais ça ne doit pas occulter le début de saison correct des hommes de Quin Snyder. Le titre ? Évidemment pas pour ce siècle cette année mais la jeunesse et l’envie du groupe pourraient déjà les emmener en Playoffs, histoire d’aller se faire démembrer au premier tour par les Warriors ou les Spurs. Pour cela il faudra limiter les dégâts durant l’absence du GOAT Rudy, et reprendre très vite la marche en avant à son retour.

  • Le + : un effectif jeune, un coach solide, des bases saines.
  • Le – : Gordon Hayward est un sacré beau-gosse mais il ne sera sans doute jamais un franchise player en puissance, le genre de gars sur lequel on peut s’appuyer 80 matchs. On croit dur comme fer à Raul Neto pour endosser ce rôle mais là aussi ça pue la déception a plein nez.

# Oklahoma City Thunder : un nouveau coach est dans la place mais malheureusement, ce dernier ne semble pas non plus avoir trouvé la clé du bonheur qui fera de la force de frappe du Thunder un atout solide pour devenir une équipe légendaire. Malgré tout, les deux loustiques en chef sont suffisamment talentueux pour faire feu au moins jusqu’en Finale NBA. Sauf que s’ils y arrivent, on imagine très bien Kevin et Russell se jeter tous les deux sur le ballon alors qu’il reste deux secondes au chrono. Et perdre le ballon. Et perdre la série. L’histoire d’Oklahoma depuis trop longtemps et une scène cocasse qui marquera du coup la fin de l’histoire d’amour entre Kevinou et le Tonnerre. Comme diraient Francis Cabrel et sa moustache (poke Steven Adams), “c’est écrit”.

  • Le + : rarement on a vu une équipe avec autant de talent offensif.
  • Le – : rarement on a vu une équipe aussi incapable d’exploiter autant de talent offensif. Ramenez Pep’ Guardiola bordel.

Southwest Division

southwest

# New Orleans Pelicans : on attendait monts et merveilles de cette jeune équipe mais le début de saison aura été aussi moche que Pierre le Pelican. La faute à des blessés en pagaille, si bien que c’est à Ish Smith et Ryan Anderson qu’il faut accorder le crédit d’une grande partie des victoires de la franchise pour le moment. Et quand les leaders d’une équipe sont de cet acabit, toute idée de titre est immédiatement écartée. Quand Anthony Davis sera capable d’assurer 82 matchs (allez, au moins 70) de très haut niveau et que ses lieutenants ne passeront plus les trois quarts de leur saison sur la table de massage, on pourra peut-être reparler d’ambition.

  • Le + : le futur appartient à Anthony Davis.
  • Le – : on se répète – et on a rien contre eux hein – mais le présent appartient donc à Ish et Ryan. Ainsi qu’à Luke Babbit, seule personne sur Terre plus laide que la mascotte des Pels.

# Dallas Mavericks : on a beaucoup taillé les Mavs cet été. Une “rainbow raquette” aux airs d’auberge espagnole, des gros messieurs à la mène… Sauf que quand on voit certaines déceptions à l’Ouest (Houston, Memphis, NOLA), les Mavs sont loin d’être ridicules et même Raymonde tape des triples-double burgers… Pour une bague il faudra néanmoins repasser, les doigts de Deron et Ray-ray étant pour le moment trop boursouflés pour pouvoir enfiler un tel bijou. Big up quand même à la franchise de Mark Cuban qui nous offre donc un très bon début de saison si l’on met en parallèle les pronostics de chacun d’entre nous il y a deux mois.

  • Le + : Dirk ne sera plus champion NBA mais sa fin de carrière ne sera pas aussi pourlingue que celle de Kobe.
  • Le – : Chandler Parsons marche sur des œufs en permanence avec son physique fragile. JaVale McGee, lui, glisse plutôt sur des peaux de bananes. Ça nous fait beaucoup rire mais ça fait pas gagner des matchs.

# Houston Rockets : finalistes de Conf’ l’an passé, les Rockets devaient faire au moins aussi bien cette année. Sauf qu’un bolosse alcoolo (Ty Lawson) a remplacé un bolosse maçon (Josh Smith), sauf que James Harden est tellement énervé par le niveau de Curry qu’il a décidé de faire la grève deux matchs sur trois. La blague Kevin McHale a beau avoir été gérée, on voit mal comment ces Rockets-là peuvent faire mieux qu’un premier tour de Playoffs. Et encore, faudrait déjà repasser au dessus des 50% de victoires pour qu’on puisse en reparler tranquillement.

  • Le + : Patrick Beverley, Marcus Thornton et Clint Capela sont assez souvent en très bonne forme et nous offrent donc une belle saison.
  • Le – : Le joueur du match a souvent du être choisi entre Patrick Beverley, Marcus Thornton et Clint Capela. C’est dire le niveau de James Harden…

# Memphis Grizzlies : si la meute des Grizzous était dans une période pas si lointaine le coffre-fort le mieux gardé d’Amérique, c’est aujourd’hui un panier percé que l’on pénètre sans efforts, malgré la présence dans le Tennessee de pléthore de spécialistes défensifs. Avec le feu sacré de la D qui a disparu, impossible pour Memphis de n’aspirer à autre chose qu’une heureuse demi-finale de Conf’. Dave Joerger est d’ailleurs menacé et pourrait bien terminer la saison loin de sa famille Ours, la preuve que quelques chose est peut-être cassée, comme le montre également le choix du coach de bencher Zach Randolph depuis deux matchs pour tenter un small-ball qui ne rime pas avec ce que l’on a l’habitude de voir chez Marc Gasol et ses copines.

  • Le + : les Grizz’ ont apparemment de la chatounette au niveau des buzzer-beaters cette saison. Et ça peut toujours servir.
  • Le – : malheureusement, quand on s’en remet au shoot du milieu de terrain d’un narco-traficant colombien pour gagner un match, c’est qu’il y a du souci à se faire.

# San Antonio Spurs : les Texans déchirent tout ou presque de ce qui se présente à eux et ils bénéficient en plus de l’ombre imposante des Warriors pour œuvrer à l’abri des radars. Parfait pour réaliser une saison régulière somptueuse mais malheureusement parfait aussi pour se faire choper au vol par une équipe du Thunder ou des Clippers qui aura cravaché toute l’année et qui sera pour sa part habituée à en baver. Et si par bonheur pour les hommes de Popovich les Spurs arrivent jusqu’aux finales de Conf’, ils pourraient se heurter à ce qui se fait de mieux aux États-Unis depuis un certain Michel Jourdan et ses Bulls de Chicago. La route vers le titre est loin d’être tranquille et tout paraît trop facile. Çà sent le piège à con Mr Pignon.

  • Le + : une assise collective et un calme olympien qui font flipper la concurrence.
  • Le – : tant de talent devient aussi plan-plan qu’un vieux repas de famille obligatoire. Sauf que là, il n’y a même pas de tonton bourré pour nous faire marrer avec ses blagues de cul.

Pacific Division

Pacific Division

# Los Angeles Lakers : Humm par où commencer ? Le fait est que les Lakers sont tellement nuls que même la dernière place parait trop bien pour eux. Un reclassement en D-League a été demandé pour les joueurs alors que Byron Scott ne mériterait même pas qu’on lui confie une équipe de troisième division au Tadjikistan. Ils peuvent être champions les Lakers. Champions de la connerie, de la lose, du lol, des jeux du cirque ou du backgammon, mais sûrement pas champions NBA. Et tant pis pour Kobe, puis de toute façon il s’en fout il est riche.

  • Le + : on va pouvoir profiter de Kobe encore une soixantaine de matchs et ça on ne se rend même pas compte à quel point c’est important.
  • Le – : ces soixante matchs donneront logiquement lieu à un petit 300/2000 au tir. En espérant qu’on aie assez de sang dans les yeux pour finir la saison…

# Sacramento Kings : le recrutement estival laissait augurer de belles choses et les fans des Kings se prenaient à rêver à une éventuelle saison autour de la huitième place. Que nenni, Sacto is always Sacto et si le Big Three assure plus ou moins, c’est tout l’ensemble qui vacille à cause du refus de coacher de George Karl. DeMarcus Cousins se prend pour Ray Allen, Coach Karl envoie Rudy Gay se faire massacrer au poste 4 et Ben McLemore est moins adroit que son homonyme rappeur. Seul espoir à l’asile ? Que Seth Curry rajoute un “p” à son prénom. Sinon, la douzième place tend une nouvelle fois les bras à Sacramento.

  • Le + : Rajon Rondo, meilleur passeur de la Ligue, semble avoir retrouvé la part de génie qui l’animait à Boston.
  • Le – : DeMarcus Cousins, nouvel abonné au parking, semble avoir perdu le GPS qui lui indiquait la route du cercle.

# Phoenix Suns : le backcourt Mini-LeBron/Piccolo (poke @SunsFR) est diablement efficace et pallie les manques dus à la baisse de régime d’un Markieff Morris qui ne pense qu’à se barrer. Alex Len fait passer Tyson Chandler pour Hasheem Thabeet et T.J. Warren commence à se faire un nom mais tout ça est évidemment bien faible pour espérer quoique ce soit au printemps. On ne parle même pas de titre, on parle juste d’une postseason que les Suns auront déjà beaucoup de mal à rejoindre. Et si c’est le cas bonjour les dégâts fin avril… Et puis de toute façon une équipe qui se prend 27 game winners dans les dents chaque année et dont le franchise player est une fois sur deux Jon Leuer ne peut juste pas être championne.

  • Le + : une jolie base pour le futur avec 4 ou 5 éléments amenés à vraiment dominer dans les années qui arrivent.
  • Le – : il va vraiment falloir régler ce problème de non-clutchitude. A coup sûr les mecs arrivent toujours une seconde trop tard quand le magasin ferme. Pire, les portes doivent se refermer à chaque fois sur leur doigt…

# Los Angeles Clippers : la gueule du roster faisait halluciner tout le monde cet été mais finalement tout est plus compliqué que prévu… Paul Pierce a fêté ses cinquante ans, Lance Stephenson et Josh Smith se sont gourés de quartier et seraient bien mieux aux Lakers tandis qu’Austin Rivers n’est toujours pas le All-Star que Papa tente d’imposer. Des points positifs quand même puisque CP3 – quand il n’est pas blessé – , DeAndre et Quake répondent présent le plus souvent alors que Gégé Bite-Rouge revient enfin en forme. Malheureusement et à moins d’une poussée d’adrénaline qui n’arrive logiquement qu’une fois dans une vie (l’an passé face aux Spurs), les Clipp’s paraissent un cran en dessous des Spurs justement, mais aussi du Thunder et des Warriors. Il existe des franchises toujours placées jamais gagnantes. Nos pépés appellent ça des Poulidor, ici on parle plutôt de lose. De Clippers quoi.

  • Le + : le talent brut du roster des Clippers est exceptionnel
  • Le – : le talent net c’est autre chose… Putain de TVA.

# Golden State Warriors : on termine par les champions en titre, bien partis pour envoyer l’une des saisons les plus fat de l’histoire de ce jeu. Stephen Curry vise les 81 points de Kobe, Draymond veut faire péter un quadruple-double et Andre Iguodala regarde tout ça du banc alors qu’il serait titulaire dans les trois quarts des autres franchises de la Ligue. Mais tout ça est trop facile… Et inévitablement on repense aux Mavericks en 2007 ou même aux Spurs l’an passé, inévitablement on se dit que ces mecs sont tellement sûrs d’eux qu’à la première couillasse l’ensemble pourrait se mettre à trembler sévèrement. En se projetant, on imagine bien les Dubs passer le premier tour des PO à base de grand coup de balai. Par contre derrière, ça risque d’envoyer du très lourd et, à part Rocky Balboa vs Ivan Drago, on a pas souvenir d’une guerre de tranchées aussi boueuse que ce que pourrait être la Finale de Conf à l’Ouest. Et de toute façon, une équipe qui fait 70 victoires dans la NBA d’aujourd’hui ne pourra pas être championne. Trop de WTF tous les jours, trop de Panzanis, trop de Gérard pour qu’on vive une saison sans grosse surprise. Vous l’aurez lu ici en premier, chers fans des Dubs, vous ne serez pas champions NBA cette année.

  • Le + : les Dubs jouent tout simplement l’un des plus beaux baskets vus depuis très longtemps. Spurs 2014, Suns 2008, Lakers 2016, trop d’amour.
  • Le – : absolument tout le monde rêve de les taper, même les plus grands pacifistes au monde. Genre même Zaz doit avoir envie de les mordre avec ses grandes dents.

Wala wala, vous avez donc toutes les billes en main pour expliquer à vos potes pourquoi leur équipe ne sera pas championne NBA cette année. On vous laissera volontiers le droit de nous ressortir ce merveilleux dossier pour nous refermer le claque-merde quand le champion NBA sera connu 2016 car selon une étude statistique très poussée, il y aura forcément un vainqueur donc nous aurons forcément tort. Mais fallait bien se mouiller. On en reparle dans quelques mois ?

Source image : montage TrashTalk