Pourquoi votre franchise ne sera pas championne NBA cette année ? La boule de cristal a parlé… (Part 1)

Le 14 déc. 2015 à 17:40 par Giovanni Marriette

Mamie Voyante

Après un gros quart de saison, il est l’heure de faire les premières constatations. Et si on ne peut évidemment pas dire qui des Warriors, des Spurs, des Warriors, des Cavs, des Warriors ou des Lakers ira au bout, on peut déjà avancer, non sans mal, les critères qui nous font dire que certaines équipes ne feront pas le poids au moment d’aborder le sprint final vers la baguouse. Et pour éviter toute forme de jalousie, tout le monde passe sur la table d’opération de TrashTalk. C’est parti pour un premier état des lieux de cette saison 2015/16, avec aujourd’hui la Conférence Est.

Central Division

preview central division

# Milwaukee Bucks : les Daguets du Wisconsin ont beau avoir fait tombé l’ogre Golden State, ça n’est évidemment pas pour ça qu’il faut en faire des favoris. La défense proposée par les hommes de Jason Kidd est bien trop permissive pour faire peur à qui que ce soit et le meilleur meneur des Bucks joue désormais… à Phoenix. Rajoutez à cela un Jabari Parker qui peine à assumer son statut de n°2 de Draft et vous obtenez une bande d’animaux à bois qui n’effraient pas grand monde. Champions NBA ? Champions de la forêt ça sera déjà pas mal.

  • Le + : les Bucks vont surfer toute la saison sur la vague de la victoire face aux Warriors et rien que pour ça, tout le monde va parler d’eux toute l’année.
  • Le – : quand on se rappellera des Bucks 2015/16, ce sera donc pour cette fameuse victoire, pas pour leur piteuse neuvième place.

# Detroit Pistons : il y a du mieux à Motor City et le gros plombier fait clairement du bon boulot. Mais un pivot certes dominant au rebond mais doté de mains un peu carrées et un meneur talentueux mais sur courant alternatif n’offrent en rien la possibilité de jouer le titre. Et vu que du côté du banc ça n’est pas mieux, on demandera à ces messieurs de repasser dans quelques années. Avec Stanley Johnson comme franchise player.

  • Le + : la doublette Reggie Jackson / Andre Drummond offre certaines garanties dans le starting five.
  • Le – : la doublette Spencer Dinwinddie / Aron Baynes beaucoup moins.

# Indiana Pacers : un énorme joueur et pleins de bons petits role players, emmenés par un Monta Ellis qui a enfin décidé de jouer en se sortant les doigts du trou. Suffisant, peut-être, pour aller chercher un spot en Playoffs mais sûrement pas pour bien y figurer puisque C.J. Miles et Ian Mahinmi sont bien gentils mais faut pas pousser non plus. On espère juste que Paulo recroisera la route de Chris Andersen. Parce que franchement celui-ci…

  • Le + : Paul George est le meilleur joueur humain de la Ligue cette saison.
  • Le – : la coiffure de George Hill. Si TrashTalk était à la place d’Adam Silver, le “blond n°23 de chez Schwarzkopf” serait éliminatoire.

# Chicago Bulls : comme souvent, on annonçait ça et là les Bulls squatter le haut du panier et faire partie des favoris à la bague. Malheureusement, l’adaptation à Fred Hoiberg met un peu de temps à se faire et on assiste d coup à des anachronismes chelous en voyant les Taureaux se faire parfois enfoncer comme un vulgaire Racing Santander face au Barça. Heureusement que Jimmy Butler est là pour aboyer de temps en temps car pour le moment c’est un joyeux bordel à Chicago. Pas de bras, pas de chocolat et pas de défense, pas de titre.

  • Le + : le talent du roster laisse augurer que ce ne peut qu’aller mieux.
  • Le – : nous ne sommes plus dans les 90’s et Cameron Bairstow n’est pas Jud Buechler

# Cleveland Cavaliers : même si la Conférence Est aura du mal cette année à voir une véritable hiérarchie s’établir, les Cavs vont tout de même terminer en tête du côté droit des Stazounis avec une petite soixantaine de wins. Sauf qu’après avoir maitrisé la concurrence plutôt tranquillement, la confrontation finale face aux Spurs ou aux Warriors (voire le Thunder, voire pas les Nuggets) sera là pour leur rappeler qu’un collectif de rêve l’emporte toujours sur de (très) fortes individualités.

  • Le + : LeBron James évidemment, qui peut changer le cours d’un match à lui tout seul.
  • Le – : J.R. Smith, qui peut également changer le cours d’un match à lui tout seul. Mais pas de la même façon.

Atlantic Division

Division Atlantique

# Philadelphia Sixers : comment parler des Sixers et de titre dans la même phrase sans troller comme des porcs… Impossible on est d’accords, on partira donc sur une très probable victoire finale des 76ers face à New York avec un triple-double de Tony Wroten et un buzzer-beater de JaKarr Sampson au Game 7.

  • Le + : Sam Hinkie a 74 tours de Draft à disposition pour les cinq prochaines années.
  • Le – : Sam Hinkie devrait lâcher l’été prochain ses 74 tours de Draft pour récupérer 80 tours de Draft pour les années 2020. Car c’est un visionnaire doublé d’un génie.

# Brooklyn Nets : si les Sixers n’existaient pas, on passerait toutes les nuits à se foutre de la gueule des joueurs de Lionel Hollins. Mais comme ils sont vraiment à chier cette année, on se fout quand même de leur gueule toutes les nuits. Avec évidemment une exagération volontaire pour Andrea Bargnani et Joe Johnson. A quel moment on parle de titre à Brooklyn ? Quand Prokhorov lâchera les manettes à Jay-Z.

  • Le + : le duo Shane Larkin / Thaddeus Young. Naaan on déconne, le seul plus cette année chez les Nets c’est l’augmentation probable du prix des hot-dogs pour pouvoir payer le salaire de Joe Johnson.
  • Le – : difficile d’être champion quand on termine une saison avec moins de trente victoires.

# New York Knicks : Carmelo Anthony réapprend les mots altruisme et partage, Kristaps Porzingis fera bientôt oublier Dirk Nowitzki et Kéké Seraphin continue de mettre en place le plan qui le fera devenir bientôt maire de New York (mais uniquement sur Instagram). Pour le titre c’est évidemment un peu tôt, et on s’évertuera déjà cette saison à rejoindre les Playoffs pour prendre un sweep au premier tout face à Dellavedova et sa bande.

  • Le + : la magie de New York et du Madison, l’éventuel retour de Pat Ewing et Allan Houston.
  • Le – : Carmelo Anthony pourrait vite oublier les mots altruisme et partage, Kristaps va se prendre un rookie wall à la Lettonne et Kevin Seraphin ne brigue évidemment pas la mairie mais plutôt les RT faciles.

# Boston Celtics : Avery Bradley, Marcus Smart, Jae Crowder, et même Evan Turner… On veut bien partir tous les jours à la guerre avec ces mecs-là, on sait qu’on la gagnera. Par contre quand il faudra aller marquer 100 points tous les soirs ce sera plus compliqué. Isaiah Thomas a ce petit feu en lui mais c’est peut-être un peu léger pour aller chercher une bague. En plus, le match du 11 décembre face aux Warriors les a vidé de toutes leurs forces pour au moins deux mois. Brad Stevens avait bien prévu des haricots magiques, mais Jared Sullinger les a tous mangé tel un Yajirobé affamé.

  • Le + : le public, Larry Bird et Paul Pierce.
  • Le – : Evan Turner et Isaiah Thomas pour gérer les money-time.

# Toronto Raptors : la franchise canadienne n’est jamais bonne à prendre en Playoffs, sauf s’il y a Paul Pierce en face. Ce qui n’arrivera donc pas cette saison car il faut quand même rester sérieux. Le duo Lowry/DeRozan est très costaud mais n’a pas le talent ni l’expérience nécessaire pour aller chatouiller de vraies équipes de Playoffs comme les Cavs ou les Bulls. A l’intérieur c’est encore plus compliqué car avec Jaunasse Valanciunasse à ses côtés, Luis Scola passerait presque pour le défenseur de l’année.

  • Le + : le public canadien et un envoyé spécial pour TrashTalk présent sur place, il paraît que ça porte bonheur
  • Le – : DeMar DeRozan est le seul homme sur terre capable d’arroser plus que Kobe et Jonas Valanciunas est  le seul pivot de la ligue plus soft que Brook Lopez.

Southeast Division

Division Sud-Est

# Orlando Magic : Scott Skiles a apporté de la dureté et de la jugeote dans les cerveaux des jeunes fifous de Disneyland mais pour devenir champion NBA, le Magic devra attendre 2025 ou 2030. Evan, Tobias, Mario, Victor, Elfrid et Aaron c’est très fort, mais pour gagner un championnat U20. Chez les adultes ça manque encore de poils.

  • Le + : une jeunesse décomplexée et un vrai coach, au sein d’une franchise qui semble avoir de beaux plans pour l’avenir. Et un AVC pour Prokhorov en lisant ces lignes.
  • Le – : l’âge des joueurs du Magic est donc égal à celui des visiteurs du célèbre parc d’attractions voisin.

# Charlotte Hornets : les Frelons volent actuellement dans les hautes sphères de la Conférence Est, solidement mis sur orbite par un Steve Clifford qui gère au mieux les absences de Michael Kidd-Gilchrist (blessé) et Bigalle Jefferson (bientôt mal-aimé). Mais si Nicolas Batum est aussi solide que Jeremy Lin ressemble à Vegeta, l’ensemble sera évidemment trop court pour aller au bout au printemps. On parle quand même d’un roster qui aligne Frank Kaminsky, Tyler Hansbrough, Tyler Zeller et Spencer Hawes dans sa raquette. Dur…

  • Le + : Nico Batum s’est déjà imposé comme le nouveau shérif en ville, bien épaulé par le Ranger Walker, presque aussi efficace balle en main que Chuck Norris quand on touche à son chapeau.
  • Le – : le seul intérieur doué en attaque des Hornets… ne défend pas.

# Washington Wizards : le meilleur backcourt de la Ligue doit être capable d’emmener une franchise vers le titre. Sauf que tout ça n’existe que dans la tête de John Beal et Bradley Wall et que le frontcourt est par contre officiellement l’un des plus pourris de tout le pays. Demi-finalistes de conf’ l’an passé, les Wizous auront du mal à faire mieux. Déjà aussi bien ça serait pas mal.

  • Le + : dans quelques mois pourrait débarquer un certain Kevin Durant
  • Le – : il y a quelques mois est parti un certain Paul Pierce, emmenant l’ensemble des couilles de la franchise avec lui.

# Atlanta Hawks : la saison passée est loin et le parcours quasi-immaculé des Faucons a laissé place à un vol un peu plus tumultueux. Pas grave, le talent de l’équipe de Coach Bud’ suffira à les emmener pépouze en postseason. Par contre, une fois lancés dans l’enfer du mois d’avril et de mai, pas sûr que les Hawks aient autant d’armes que la saison passée. Le départ de Youssoupha a fait du mal même si Kent Bazemore est solide, et l’ensemble semble avoir atteint son maximum en 2015. Demi-finale de conf’ et on remballe ?

  • Le + : vu que la Philips Arena est en général peuplée de 17 spectateurs, les joueurs se font rarement huer.
  • Le – : vu que la Philips Arena ets en général peuplée de 17 spectateurs, les joueurs pourraient un jour être obligés de rentrer aux vestiaires, trop honteux de devoir supporter la plus petite ola de l’histoire.

# Miami Heat : avec un starting five très solide mais un banc un peu léger, Mayami devrait réussir à choper une place dans les huit assez tranquillement. Par contre, en demi-finale de conf’ face aux Cavs, les fans risquent de vivre plutôt mal le fait que c’est LeBron en personne qui renverra ses anciens potes en vacances. A moins que Goran Dragic multiplie ses stats actuelles par 150 ou qu’Amare Stoudemire s’envoie un grand verre d’elixir de jouvence, on ne voit pas les Floridiens dépasser plus d’un tour en Playoffs. Ce qui est déjà pas mal pour une équipe qui a quand même perdu l’un des tous meilleurs meneurs de la Ligue en novembre…

  • Le + : Dwyane Wade sait ce que c’est qu’un titre.
  • Le – : Dwyane Wade a 33 ans. Et des genoux en mousse.

Vous l’avez donc compris, le futur champion NBA ne se trouve pas à l’Est du pays. Rendez-vous très prochainement pour découvrir en avant-première ce que la saison des équipes de l’Ouest donnera mais, fans des Bulls, des Cavs ou des Bullets, rassurez-vous car nous n’épargnerons personne. Même de l’autre côté des États-Unis.

Source image : montage TrashTalk


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