TrashTalk était à Toronto pour fêter le premier double-double de Joffrey Lauvergne en NBA !
Le 04 déc. 2015 à 09:25 par Benoît Carlier
Présent à Toronto hier soir, TrashTalk n’a pas loupé l’unique passage de Joffrey Lauvergne au Canada cette saison. En attendant éventuellement de le retrouver pour le Rising Stars Challenge en février prochain. L’occasion de se poser quelques minutes avec l’Alsacien qui a vraiment fait son trou à Denver.
De retour dans le cinq majeur de Mike Malone après une blessure au dos qui l’a forcé à manquer trois semaines de compétition, Joffrey Lauvergne a fêté la nouvelle de la meilleure des manières en validant son premier double-double en NBA avec 14 points et 10 rebonds en plus de la victoire des siens face aux Raptors. Une performance qu’il avait déjà chatouillé la saison dernière et qui confirme un peu plus sa position de starter en l’absence de Jusuf Nurkic.
« J’ai jamais beaucoup joué l’année dernière. J’en ai fait pas mal en pré-saison mais c’est le premier en saison régulière. Je suis content parce que je suis bien revenu de trois semaines d’arrêt. Les deux premiers matchs j’ai pas beaucoup joué et hier à Chicago j’ai fait de bonnes choses mais j’ai aussi raté plein de choses que d’habitude je ne rate pas, ou j’aurais dû mettre la moitié de ce que j’ai raté. Mais ce soir j’ai globalement bien joué donc je suis satisfait. »
Avec 25 minutes de temps de jeu cette nuit, l’ancien Chalonnais a bénéficié de son plus gros temps de jeu de la saison et s’installe tranquillement dans le roster des Nuggets. Il tiendra sa place dans le cinq jusqu’au retour du pivot Bosnien et ne la lui lâchera pas si facilement à son retour.
« Peut-être même après, qui sait ? On verra bien mais ce qui compte c’est qu’à chaque fois que je joue, je joue bien. »
C’est en tout cas une très bonne nouvelle pour Denver qui peut enfin compter sur un « JoLo » à 100% après un repos inévitable dès le début de la saison régulière.
« J’étais gêné de la fin du training camp jusqu’à ce que je m’arrête. Quand je me suis arrêté, je pouvais vraiment plus. J’étais emmerdé pendant les trois premiers matchs mais c’était une douleur qui me permettait quand même de jouer. Et puis en deuxième mi-temps à Oklahoma, je pouvais plus bouger. On est en train de réduire les inflammatoires et après ce sera bon. »
Comme nous, il s’est résigné à voir les Américains prononcer son nom correctement un jour et n’a pas hésité à mettre en doute leur géographie française lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que les cainris arriveraient à placer Le Puy en Velay sur un carte de l’Hexagone.
« Ils sont déjà pas capables de dire Lauvergne, donc non [rires]. C’est eux qui veulent le prononcer correctement, mais j’en ai rien à faire. Dans tous les pays où j’ai joué on m’a appelé d’une manière différente. C’est pas grave ça. »
On souhaitait aussi revenir avec le Mulhousien sur cette tendance à prendre exemple sur DeMarcus Cousins et Anthony Davis en s’écartant du panier pour tâter la température du parking de plus en plus régulièrement.
« Je vais pas en shooter quatre par match et faire que ça, mais il faut travailler pour que quand tu les prennes tu saches que tu vas les mettre. Ça s’est bien passé avec l’équipe de France et en pré-saison, ça allait aussi pour les premiers matchs. Là ça va aussi, c’est une question de rythme. Je pense que ça va aller de mieux en mieux lors des prochains matchs. »
Et il va falloir qu’il en tombe des flèches du centre-ville si Joffrey veut avoir le droit de choisir entre vivre les Finales NBA avec Denver ou une finale à Rio avec les Bleus !
« Pour faire une Finale NBA il faut déjà faire les Playoffs et pour faire une finale olympique il faut déjà aller aux Jeux. Donc ni l’un, ni l’autre pour l’instant. Mais dans les deux cas ça serait incroyable. Les deux pour moi c’est pareil. »
Pour ça, le fils de Stéphane travaille beaucoup. On n’aura finalement pas notre exclu sur le remplaçant de Ty Lawson sur le tonneau du bar du Pepsi Center !
« L’année dernière ça m’arrivait un peu de sortir avec les mecs parce que je jouais pas mais cette année je suis pas sorti une fois encore, et je vais pas sortir de l’année. J’attends cet été. »
Après Rio, bien entendu.
Désormais en pleine forme, Joffrey Lauvergne a une belle carte à jouer à Denver cette saison et il ne fera pas de cadeau à Jusuf Nurkic qui devra mériter sa place dans le cinq majeur sur le terrain. Le Français avance et on continuera de suivre son évolution outre-Atlantique. Avec l’espoir de le voir croquer une belle breloque au Brésil dans quelques mois.
Source image : Benoît Carlier – TrashTalk