John Wall critique les rotations à Washington : McHale à Orly, bientôt Wittman à Roissy ?
Le 27 nov. 2015 à 08:10 par Bastien Fontanieu
On a déjà vu un entraîneur ayant fait les Playoffs se faire kicker dès le début de saison, il pourrait vite y en avoir un second quand on voit la déconnexion qui existe actuellement entre les Wizards et leur coach : ça sent le cramé à la Maison-Blanche…
Des années qu’on cimente dans le plus grand calme le dossier de Randy Wittman, lui qui était pourtant aligné avec Pat Riley dans la même phrase car il avait remporté deux ou trois matchs de suite à l’extérieur au printemps, et comme on a pu le voir l’avenir a tenu toutes ses promesses puisque le premier est clairement aussi bon que le second… Même si Washington aurait pu prétendre à aller plus loin l’an dernier si John Wall ne s’était pas flingué le poignet, c’est une nouvelle saison mielleuse sous le règne de Wittman qui s’est lancée du côté de D.C, et à notre plus grande surprise tout le monde fronce les sourcils concernant l’homme à la plaquette inversée. Déjà qu’il semble apparemment compliqué d’expliquer un système sans trembler des mains, le sublime Randy a eu droit à plusieurs combos de qualité en un petit mois de compétition, la dernière pépite étant offerte par son propre meneur. En effet, John Wall n’a pas vraiment apprécié les récents choix de son baby-sitter stratège, le faisant savoir aux médias puisqu’il n’y a rien de mieux à faire quand on voit le bilan des Wizards cette saison. Extrait tout droit venu du Washington Post après la défaite à Charlotte suite à un dernier quart-temps hideux, bientôt renommé le WTF Post quand on voit l’attitude qui règne dans la capitale actuellement.
Je ne pense pas qu’on puisse reposer Bradley (Beal) et moi en même temps, c’est juste mon avis. Le coach prend les décisions qui lui semblent meilleures pour nous, mais je crois qu’un de nous deux doit être présent dans ce genre de situation car en déplacement c’est le genre de moment où il faut s’imposer. Je pense juste qu’un de nous deux doit être sur le terrain, j’en sais rien, c’est juste mon opinion car le second groupe était un peu trop statique. Et je ne dis pas qu’ils ont perdu le match, c’est notre faute à tous. On n’a rentré aucun tir, on a fini à combien, 1 sur 20 c’est ça ? On était un peu trop statiques et il n’y avait personne pour pénétrer ou créer des tirs.”
Là où Wall marque un point, c’est qu’il y a en effet peu de créateurs hormis lui et Bradley dans l’effectif des Wizards, ce qui peut vite causer des problèmes lorsque les défenses se resserrent. Et alors quand vous mélangez ce souci de personnel avec les systèmes proches du néant proposés par Wittman, on peut perdre de nombreuses rencontres stupidement. Cependant, même si John est le leader de cette franchise et qu’il propose des statistiques ronflantes depuis le début de saison, on aimerait bien le voir tenir ses propos sur les balles perdues et offrir autre chose qu’un lavomatique de gonfles rendues à l’adversaire, lui qui avait promis de payer son assistant dès qu’il perdait plus de 3 ballons par rencontres : aujourd’hui, on est à 4,5 de moyenne… Pas vraiment le genre de chiffre qui peut lui permettre de parler de création sachant que seuls James Harden et Russell Westbrook vendangent plus de possessions que lui, mais on va tout de même valider sa requête car son entraîneur est clairement d’une violence rare au niveau de progrès saison après saison. Gortat s’est fait clasher récemment par Wittman dans les médias à cause des rebonds mollement sécurisés, Wall en rajoute une couche, et Beal a tout simplement soupiré en lâchant un gros ‘no comment‘ lorsqu’il a entendu son entraîneur répondre ceci à ses joueurs après la défaite à Charlotte…
On a pas de joueurs qui puisse créer actuellement. Encore une fois, on a de bonnes situations mais on doit arrêter de se plaindre. Quand ça va mal comme hier soir, j’ai dû prendre deux temps-morts afin de leur dire de relever la tête. Il y avait encore pas mal de temps devant nous, on avait 9 points d’avance. Puis on a commencé à se désoler, à baisser la tête et derrière c’est effet boule de neige. On doit grandir sur cet aspect-là du jeu, des fois ça rentre et des fois non, c’est la loi du jeu. Mais on ne doit jamais abandonner, et on n’a pas encore atteint ce stade-là. C’est ce qui se passe depuis plusieurs années, on commence à mal jouer puis on baisse la tête et on se désole.”
Typiquement le genre d’attitude qui appartient soit à un groupe de tête brûlées, soit à des hommes ne souhaitant plus répondre à leur entraîneur. Et quand on sait que Paul Pierce n’a pas souhaité prolonger dans la région, on se demande vraiment quelle voie choisir aujourd’hui… Plus que quelques défaites, et on ressortira la guillotine.
Source : Washington Post
Source image : Wizofawes