Pas le même costard mais la même passion : Rick Carlisle et “Pop” volent au secours de Mike Budenholzer

Le 25 nov. 2015 à 13:25 par Benoît Carlier

Montré du doigt par les arbitres pour avoir échappé à une suspension qui leur semblait méritée, Mike Budenholzer a reçu le soutien de ses homologues de Dallas et San Antonio. C’est beau cette cohésion entre diplômés du double cursus « plaquette-stylo velleda».

Samedi dernier, « Bud » aurait mieux fait de rester dans son pieu et d’envoyer son assistant à la manière d’un Steve Kerr qui n’a pas à se plaindre de son remplaçant jusque-là. Dans le remake des dernières Finales de Conférence entre Atlanta et les Cavaliers, l’entraîneur des Hawks avait exprimé sa frustration après une faute non sifflée, en venant caresser le bras de Ben Taylor, l’un des arbitres de la rencontre. « Incidental contact » selon l’homme en gris qui expulse immédiatement Mike Budenholzer de la partie. Cela aura au moins permis à ce dernier d’éviter de se gratter les cheveux devant la belle prestation de LeBron James et Kevin Love, finalement vainqueurs sur le score de 109 à 97. Mais vous vous en serez douté, l’histoire ne s’arrête pas là et la NBA a décidé d’infliger une amende de 25 000 dollars à “Frotte-Man” pour cette tentative d’intimidation sur le corps arbitral. Des refs qui auraient également bien aimé voir l’entraîneur suspendu et qui ont souhaité le faire savoir dans la presse. Face à un tel acharnement, les autres coachs de la ligue se sont donc également fait entendre sur le sujet et ont évidemment rejoint le camp des défenseurs de leur pair de Géorgie, comme l’a fait par exemple fait Rick Carlisle, le président de l’association des entraîneurs.

« L’association des entraîneurs de NBA attache beaucoup d’importance à entretenir de bonnes relations avec la Ligue. Mais que ce soit clair, nous ne ferons jamais pression pour que l’un de nos membres soit suspendu dans une situation comme celle-ci où la NBA a clairement reconnu la nature accidentelle de l’action après son re-visionnage. Nous jugeons les attaques verbales de l’union des arbitres injustifiées et irresponsables. Elles sont faites pour épater la galerie et ne sont pas dignes du groupe de personnes qu’elles sont censées représenter. Notre ligue mérite bien mieux que ce qui ressemble à une tentative loupée de buzz sur Twitter. »

Des propos partagés par Gregg Popovich, lui qui a eu le temps d’apprendre à connaître Mike Budenholzer lors de leurs 17 années de collaboration sur le banc des Spurs où « Bud » était le disciple du prochain coach du Team USA.

« C’est plus la plainte d’une personne qui essaye d’obtenir 15 minutes de gloire qu’autre chose. »

Les coachs font ici référence à la déclaration de Lee Seham, l’avocat général de l’association des arbitres NBA, qui se disait affligé de la non-application des règles par la Ligue elle-même, un peu plus tôt dans la semaine.

« Les récents antécédents avaient amené la Ligue à suspendre un coach qui entrerait sur le parquet et viendrait en contact avec l’un des arbitres. Cette règle a été assouplie avec peu de transparence. Cette décision ne favorise pas la sécurité des arbitres et montre peu de respect pour le jeu. Les entraîneurs doivent essayer de créer une meilleure équipe pour gagner, pas d’intimider physiquement les arbitres. »

Inutile de préciser que l’entraîneur des Faucons s’est empressé d’aller s’excuser auprès de l’arbitre concerné après la rencontre et que son geste n’avait aucune intention de blesser l’homme au sifflet. Par contre, on se demande quand même si Byron Scott aurait eu le droit à autant de soutien de la part de ses homologues s’il se trouvait dans une telle situation. Un avis ?

Source : ESPN

Source image : John Amis via Bleacher Report


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