Frelons actifs avant l’été : Steve Clifford prolongé dare-dare aux Charlotte Hornets

Le 25 nov. 2015 à 20:29 par Thomas Rabotin

Steve Clifford, en poste depuis 2013 chez les Charlotte Hornets et dont le contrat expirait l’été prochain, a été prolongé jusqu’en 2019 sur le banc de l’équipe, récompensant un travail pas évident avec une équipe aux fondations encore fragiles mais qui a maintenant une identité de jeu propre. C’est sûr que ce n’est pas la foire et le rationnement aux tickets de shoot comme les Lakers, que Clifford a quitté (il était assistant coach) pour prendre fonction en Caroline du Nord. 

Pas facile cette tâche confiée à Clifford en 2013 consistant à reprendre les rênes de l’équipe de Charlotte (les Bobcats à l’époque), qui sortait deux ans auparavant d’une saison affreuse pour eux : 7-59 (10,6% de victoire) soit le record du pire bilan NBA de l’Histoire. Sous “Stevie”, la franchise accroche les Playoffs dès 2014 après avoir fini l’année à 43-39, grâce notamment à l’apport d’Al Jefferson, qui avait signé l’été précédent, et à la mentalité défensive instaurée par l’homonyme du grand chien rouge. La saison dernière, celle du changement des Bobcats en Hornets (même Darwin galérerait à expliquer), fut plus difficile avec un bilan de 33-49.

Mais les Hornets ont bien débuté cette campagne 2015-2016, avec pour l’instant huit victoires et six défaites, grâce à de bonnes recrues (enfin !) de la part de Rich Cho, le GM, et aux talents de Clifford, qui a du remanier l’équipe. Ainsi, le choix semble avoir été fait de miser sur des joueurs avec une bonne intelligence de jeu et complets. Ainsi, Kemba Walker, jusqu’alors seul organisateur du jeu ou presque (l’expérience Lance Stephenson s’est vite essoufflée), est maintenant suppléé par Nicolas Batum, qui se voit enfin donner un rôle plus important en attaque en NBA. Al Jefferson est davantage entouré d’ailiers-forts fuyants, lui permettant de se la donner entièrement au poste bas, puisque le numéro 9 de la draft 2013 Noah Vonleh a été tradé à Portland cet été et Cody Zeller, drafté un an auparavant, pourrait bien connaitre le même sort avant la trade deadline de février. Cela traduit les difficultés de Cho à faire les bons choix au moment de la draft (il a refusé quatre choix le 25 juin dernier de la part des Celtics pour sélectionner Kaminsky…), et que Stevie a réussi à masquer en partie.

MJ peut être ravi, son équipe est entre de bonnes mains sur le banc de touche pour encore trois ans. Cette prolongation si tôt dans l’année était une nécessité, tant les autres franchises de la ligue lorgnaient sur Clifford pour l’été prochain. On pense notamment à deux où l’heureux du jour a déjà travaillé : les Lakers (désolé Byron, mais ça devient chaud là), mais aussi les Rockets, où le coach intérimaire J.B. Bickerstaff n’est pas assuré de reprendre en charge l’année prochaine l’équipe spéciale “Shaq’tin a fool” en défense. 

Source image : Jim O’Connor / USA Today Sports