Les Bucks font enfin tomber les Cavs : 108-105, la bande à LeBron redécouvre la défaite
Le 15 nov. 2015 à 07:14 par Bastien Fontanieu
Les Bulls ne sont plus les seuls à avoir vaincu Cleveland cette saison ! Après deux semaines d’invincibilité, les hommes de David Blatt sont tombés dans la forêt de Milwaukee après deux prolongations : 108 à 105, une victoire arrachée par les Bucks en retrouvant certains de leurs fondamentaux.
On en parlait presque avec nostalgie, comme si elle avait disparu et qu’on ne pourrait plus la revoir. Qui ça ? La défense du Wisconsin, of course, celle qui avait notamment permis à la franchise de retrouver les Playoffs et de se payer une belle petite identité, autour de joueurs talentueux et d’un coeur gros comme ça dans leur propre moitié de terrain. Hier soir à la maison, Giannis et ses potes à cornes se sont retroussés les manches afin de faire suer au maximum la troupe de Kevin Love, vraisemblablement fatiguée par sa série en cours et le match de la veille au Madison Square Garden. Après tout, peut-être qu’il fallait ça pour faire tomber le squad de l’Ohio : un peu de fatigue, le réveil de la défense, mais aussi le retour de Michael Carter-Williams. Cinq rencontres que la pépite formée à Syracuse avait du cirer le banc avec ses copines, deux défaites dont une valise imposée par Boston (99-83), et cette coupe de cheveux dont on demande encore de qui vient l’idée. Mais plus que dans l’esthétique, un registre dans lequel Jabari Parker a notamment excellé ce samedi avec quelques moves de toute beauté balle en main -de quoi rassurer certains fans anxieux- c’est dans l’identité bien soûlante et usante que cette troupe des Bucks a pu retrouver un semblant d’identité, celle qui avait offert une série intense face aux Bulls au printemps dernier. Certes il aura fallu deux prolongations, certes il aura fallu que Jerryd Bayless joue comme Isaiah Thomas (17 points) et Greivis Vasquez sorte la brouette dans le money-time, mais c’est bien dans le hustle et l’envie de broyer son adversaire que Jason Kidd a pu terminer la soirée avec une belle victoire à la maison. En symbole, évidemment, ce rebond offensif gratté par Greg Monroe (17 au total) afin de faire couler l’horloge et imposer la défaite aux Cavs.
Côté Cleveland ? Difficile de leur en vouloir, eux qui avaient eu droit à une semaine assez chargée. Déjà, il avait fallu écarter le Jazz à la maison en revenant d’un bon retard à la maison, grâce à un LeBron remonté comme une horloge suisse. Ensuite, le déplacement à New York avait certes été lui aussi ponctué par une victoire, mais un nouveau comeback dans le dernier quart, notamment orchestré par… guess who. Beaucoup de Mo Williams aussi, mais énormément de fatigue, évidente, dans ces prolongations à Milwaukee et la dernière où on aura vu le meneur louper des tirs ouverts et James rater des doubles-pas d’école, signe évident de piles proches de la fin. Les hommes de David Blatt n’ont pas à rougir, leur début de saison reste fantastique et cette défaite leur permettra de retrouver un peu de normalité dans leur quotidien. Il faudra cependant regarder attentivement les défauts aperçus en fin de rencontre, pour mieux les corriger à quelques jours de la revanche, ce jeudi à Cleveland. Autant vous dire qu’on attendra la bande à LBJ au taquet, après un passage plus qu’attendu du côté de Détroit : 38 puis 39 puis 45 minutes sur les trois dernières rencontres, le cyborg ne pourra maintenir cette cadence bien plus longtemps et ce sera à Blatt de trouver des solutions, avant le retour en premier lieu de Kyrie Irving. Pour le moment ? Repos et retour au boulot, en répétant les fondamentaux et en se rendant dans le Michigan avec le couteau entre les dents. Peut-être qu’en respectant ceci, le match retour de la semaine prochaine sera moins serré que ce samedi…
Victoire rassurante avant tout pour Milwaukee, qui s’offre un gros client à la casa et peut aborder la suite sereinement : le retour de Carter-Williams, celui déjà remarqué d’Henson et celui très apprécié de Jabari Parker, c’est maintenant ou jamais pour montrer que la hype de l’année dernière n’était pas qu’un one-shot d’une seule saison…
Source image : NBA League Pass