La semaine très clutch du Thunder : 3 matchs serrés, 3 défaites, petit problème de bourses ?
Le 06 nov. 2015 à 10:09 par Bastien Fontanieu
On n’en demandait pas autant, pour être franc. On ne s’attendait pas vraiment à recevoir trois échantillons du Thunder version Billy Donovan dans le money-time, en une petite semaine. Le résultat ? Pas fameux chers collègues, pas fameux…
Il n’aura fallu attendre qu’une dizaine de jours dans cette saison régulière pour obtenir les premiers froncements de sourcils, les premières gorges qui se resserrent et les questions qui se multiplient dans la région d’Oklahoma City. Surprenant ? Disons plutôt qu’en ayant annoncé la sur-couverture médiatique qui allait s’abattre sur la franchise par la simple dernière année de contrat de Kevin Durant, non. Mais le sujet numéro un ne concerne malheureusement pas le seul ailier du Thunder, il s’agit d’un problème de groupe. Trois rencontres jouées cette semaine, trois occasions franches de s’imposer dans la course au trône de l’Ouest, trois défaites qui se sont toutes jouées… dans le dernier quart. Incompréhensible selon certains, inconcevable selon d’autres, cette équipe über-athlétique qui terrorisait ses adversaires en entamant des runs phénoménaux dans les 12 dernières minutes semble avoir du mal à assimiler la nouvelle méthode Donovan, encore faudrait-il la définir. Jugeons l’état des lieux, pour mieux comprendre le client auquel nous avons à faire.
Lundi à Houston : 99-99 et 5 minutes à jouer.
Mercredi à Toronto : 95-91 et 6 minutes à jouer.
Jeudi à Chicago : 92-92 et 4 minutes à jouer.
On parle certes de cylindrées qui ont toutes pris part aux derniers Playoffs, mais faut-il seulement mentionner le Magic, qui demandera l’héroïsme de Westbrook et Durant pour une victoire de justesse à l’extérieur ? Loin de nous l’envie d’affirmer que le Thunder aurait dû commencer sa saison par une seule victoire et quatre défaites, rien qu’en revoyant les dernières minutes du match face à Toronto, le genre de scénario qui devrait tourner à l’avantage d’OKC environ neuf fois si on le refaisait à dix reprises. Cependant, comme Reggie Miller le soulignait hier soir aux micros de TNT, l’attaque proposée par le Thunder aura donné le sourire à un certain Scott Brooks et des larmes aux nombreux fans de la franchise attendant monts et merveilles de la part de leur nouvel entraîneur. Billy Donovan, loué pour son spacing et sa discipline en pré-saison, très bien mais où en sommes-nous aujourd’hui ? Cela ne fait certes qu’une semaine que la saison a repris et il faudra du temps pour que le groupe s’habitue à la nouvelle méthode (soulignons les beaux progrès de Dion Waiters), mais on se demande si ce speech n’est pas déjà affecté par trois échantillons n’ayant rien montré de neuf. De l’iso en veux-tu, de l’iso en voilà, OKC possède certes deux des meilleurs joueurs de la planète en un-contre-un mais que dirons-nous en mai si une nouvelle série de Playoffs est perdue à cause de ce manque de création collective ? Aussi inhumain soit Stephen Curry en ce moment, il prend part à des systèmes avec écrans sur porteur et non-porteur pour faire tomber la foudre. Aussi dominant soit LeBron James en ce moment, il continue à mettre les siens dans de bons sièges pour que la victoire se fasse collectivement. Il sera donc intéressant de suivre la suite de la saison chez le Thunder, et non pas pour la situation contractuelle du numéro 35 mais bien pour un sujet qu’on ne pensait jamais aborder : le money-time.
Longue saison, premières analyses, coups de poings légers sur la table et échauffement de la voix, autant d’ingrédients qu’il faut prendre en compte pour ne pas déjà foudroyer le gentil Donovan à peine en place. On va simplement regarder avec attention les prochains matchs serrés d’OKC, car une mode semble s’installer à nouveau et celle-ci a prouvé ne pas marcher au printemps. On dit ça, on dit rien…
Source image : animal-kid.com