Miami se rend à Cleveland ce soir : LeBron, Wade, Bosh, manque Ray Allen et on est bons !
Le 30 oct. 2015 à 16:46 par Bastien Fontanieu
Difficile de ne pas afficher un petit sourire lorsque ces deux franchises sont mentionnées, étroitement liées à cause d’un certain numéro 23 et réunies dans le ring de ce soir pour un affrontement qui promet : Cavaliers et Heat, minuit, bring it on !
Lointaine nous paraît cette époque, durant laquelle le trio d’Erik Spoelstra était la référence ultime en NBA, un trident royal devant lequel tout le monde se prosternait, notamment grâce à ces 4 Finales consécutives jouées par LeBron and co, ponctuées par deux titres en back-to-back. N’en déplaise à Goran Dragic, Luol Deng et Hassan Whiteside, pour qui notre amour a peu de limites, leur production et surtout leur aura n’atteint et n’atteindra pas celle de James, cyborg apparu pendant quelques mois en Floride et qui y avait tout simplement joué le meilleur basket de sa carrière. Lointaine ? Lointaine. Lointaine nous semble cette dernière Finale à Cleveland, perdue à domicile à cause de Splash Brothers trop déterminés et de New Brothers trop blessés dans l’Ohio. Aujourd’hui, David Blatt doit faire face à d’autres soucis, comme l’absence de Kyrie Irving et d’Iman Shumpert pour de longues semaines, comme l’intégration des anciens, eux qui ont assuré le boulot face aux Bulls mais surtout montré de quel bois pouvaient-ils se chauffer à Memphis. Oui, cette époque du numéro 6 et de son bandeau blanc nous parait lointaine, mais elle ne nous empêchera pas d’aborder et d’apprécier la rencontre de ce soir comme il se doit.
L’enjeu sera donc de taille, comme toujours, pour ces deux équipes. Une question de résultats, d’abord, mais de fierté, surtout. Non, on ne quitte pas ma franchise en croyant que cela va bien se passer désormais, murmurera Dwyane Wade à l’entre-deux. Remarquable lors du Christmas Game de l’an passé, le numéro 3 avait réglé cette affaire personnellement et voudra certainement en faire de même ce vendredi. Non, on ne va pas me faire croire que la construction du Heat est plus solide que celle de ma ville, ma région, mon sang, murmurera LeBron également. Deux hommes qui tirent la couverture médiatique, certes, mais qui ne cachent en rien l’importance de Chris Bosh ou de Kevin Love, attendus au taquet cette saison après des campagnes mitigées l’an dernier, pour diverses raisons. Le premier a connu ce rôle, de cinquième roue du carrosse, de tenir la chandelle pendant que les deux acteurs principaux gèrent la presse, le second est en train de s’y faire, doucement. Solide face aux Grizzlies, mis en avant par un LeBron nettement plus porté vers le parrainage que la domination individuelle, l’intérieur aura un impact énorme sur la bonne marche des siens, ce qu’on a notamment pu voir sur cette première semaine de compétition.
Spoelstra enfin, sur son banc, nostalgique de la période bénie des dieux mais aussi conscient du travail qu’il doit abattre cette année. Conscient également que cette confrontation pourrait représenter la première de plusieurs à venir cette saison, non pas 3 comme le calendrier l’indique mais bien 7 minimum, si les routes des deux armées se croisent en Playoffs. Possible ? Bien évidemment, surtout quand on voit la détermination avec laquelle Pat Riley a géré sa première année post-LBJ à Miami. Le Heat ne vient pas ce soir avec pour seule intention de valider un second succès en autant de rencontres, après avoir géré la pauvre Charlotte ce mercredi. Les Cavs ne viendront pas ce soir avec pour seule intention de faire plaisir à leur public, cette rencontre représentant la première de la saison à la Q. Non, loin de là même. Ce soir, qu’on le veuille ou non, il y aura bien ce little something un peu spécial et qui maintient ce sourire, celui qu’on a lorsqu’on ne fait que mentionner les Cavs et le Heat. Un match légendaire en perspective ? Probablement pas. Accroché cependant ? Certainement.
Une belle soirée avec de nombreuses rencontres et des duels de jeunes qui nous filent déjà des frissons, c’est bon. Mais aux côté de ce Rockets – Warriors qui transpire le Podoloff ? L’affrontement entre Cavs et Heat, minuit pile, on n’en peut plus d’attendre.
Source image : Zimbio