Focus sur les Bleus de l’Euro : Nando de Colo, le gars sûr de chez sûr
Le 26 août 2015 à 19:08 par Leo
Expatrié dans la Toundra où il fait à l’heure actuelle le bonheur du CSKA Moscou, Nando de Colo, 28 ans, est peut-être à l’apogée de sa carrière. A présent père de famille accompli, son dévouement pour le maillot bleu reste intact et le garçon jouit d’une place de choix dans les plans de Vincent Collet. Portrait d’une des valeurs plus que “sûres” du Team France !
Son passé avec les Bleus
Nando fait ses grands débuts en Bleus sous les ordres de Michel Gomez à l’été 2008 lors d’une défaite 67 à 84 face à Israël. Néanmoins, le potentiel de l’ancien prodige de Cholet est indéniable et ne fera que se bonifier au fil des sélections. Après un joli passage à Valence puis en NBA avec les Spurs et les Raptors, De Colo ne cesse de briller avec l’Equipe de France, s’imposant comme la relève de son aïeul Tony Parker à la mène, toujours aussi bien emmitouflé dans son costume de combo guard redoutablement efficace. Sacré vice-champion d’Europe en 2011, décrochant l’or en 2013 (remplacé au Mondial l’année suivante par Kahudi), Nando semble désormais un titulaire émérite et essentiel au succès de la nation bleue qui, à n’en pas douter, mettra également les bouchées doubles dans quelques jours dans le but que la France défende son titre de la meilleure des manières !
Points forts
Son acuité chirurgicale et sa sérénité ballon en mains. Quand le bougre rentre en scène ou s’occupe d’organiser le jeu, c’est tout le groupe et ses supporters qui respirent. On a alors la chance de pouvoir compter sur les facultés d’un gestionnaire précautionneux tout en profitant du playmaking d’un arrière capable de scorer à loisir quand l’étau défensif adverse se resserre. Ainsi, sa capacité à pouvoir jouer sur les deux tableaux, avec ou sans la gonfle, s’avère un atout vital au sein du collectif français qui, grâce à cette fonction de combo guard très bien maîtrisée, étaye l’éventail de ses moyens d’action en attaque. Sur plusieurs séquences, le savoir-faire remarquable de Nando permet à l’ami “Tony P” de jouer au poste 2 et donc soulager la pépite des Spurs sur les remontées de balle et la mise en place des systèmes. De Colo aiguille, organise et assure en toutes circonstances. Enfin, ajoutez-lui une qualité de shoot sensationnelle – à mi-distance comme à trois-points – qui génère très peu de déchets et vous vous retrouvez avec un danger permanent sur les bras, bien qu’il ne laisse transparaître aucune émotion sur son faciès angélique. Confiance, concentration, rigueur implacable et intuition créative s’apparent comme les maîtres mots de cet assassin silencieux, jamais à court de bonnes initiatives.
Points faibles
Il y a en a peu mais sa défense et son manque de punch par moment méritent d’être soulignés en l’occurrence. De Colo n’est pas Westbrook, ça nous le savions tous mais mettre davantage de rythme en transition serait un plus non critiquable. Il est vrai qu’il fait partie de cette caste de joueurs impassibles qui taffent à leur propre vitesse, vitesse qui n’orne d’ailleurs pas sa couronne de qualités. Tout comme la défense où son physique un peu chétif ne lui confère pas l’opportunité d’aller au contact comme il le voudrait. En conséquence, il se rabat sur les interceptions et fouine dès qu’il entrevoit une fenêtre de tir. Entreprise assez délicate car, souvent, bon nombre de fautes stupides lui sont sifflées et pénalisent de facto le groupe tout entier lorsque l’adversaire se retrouve dans le bonus. Hormis ces deux ombres au tableau, l’ensemble demeure malgré tout extrêmement solide, paré à braver n’importe quelle tempête…!
Ses objectifs pour l’Euro à venir
Tant qu’il surfera sans encombre sur sa régularité caractéristique et qu’il sortira de sa boîte pour réaliser un joli carton au scoring, le contrat personnel de Nando de Colo sera plus que rempli. Eviter de se mettre les arbitres sur le dos en début de partie et annoncer “Aide !” plutôt que de commettre des antennes superflues sur le premier pas de son opposant : s’il arrive à cocher toutes ces cases, on sera vraiment pas mal. Pas mal du tout même.
En définitive, on attendra encore beaucoup de Nando sur cet EuroBasket capital pour la France entière et l’histoire de son basket. Au top mentalement et juste dans ses décisions opérées, espérons de tout cœur que sa récente douleur ressentie au mollet n’est plus qu’un lointain souvenir et qu’elle ne refera pas surface au pire des moments. Le succès de cette somptueuse campagne pour les Bleus en dépendra, assurément… Go, go, go Nando !
Source image : Yahoo! / AFP