Nik Stauskas est déter : échappé de l’asile, il souhaite montrer son vrai talent chez les Sixers
Le 15 juil. 2015 à 18:11 par Bastien Fontanieu
Jimmer Fredette, Thomas Robinson, Spencer Hawes. Tous passés par Sacramento, tous échappés de l’asile et ayant enfin trouver la liberté dans d’autres franchises : Stauskas fera-t-il mieux que ces trois gus à Philadelphie ?
Le tableau n’est pas des plus réjouissants, on ne va pas se le cacher. Entre Jimmer, T-Rob et l’autre hipster rondouillet, c’est peu dire si les légendes draftées par les Kings ont une sale odeur de bust. Et ça, justement, Nik l’a probablement en tête. Auteur d’une première saison catastrophique à Sacramento, il a eu la chance d’être transféré de Californie pour finalement atterrir en Pennsylvanie, où une jeune équipe moins ambitieuse mais plus disciplinée pourra lui servir de parfaite petite maison. Il faut dire que s’éclater et garder la pêche tout en enfilant les trois points lorsque vous avez 20 ans, 3 coaches en 6 mois et un leader qui fracasse des chaises en plein match, c’est plutôt mission impossible. Les dégâts ont donc été nombreux, que ce soit au niveau du plexiglas comme du moral du joueur : 4.4 points de moyenne pour un 8ème choix de Draft, bonjour l’arnaque sur le papier. Mais signe encore plus flagrant de ce mauvais environnement dans lequel Nik n’a jamais pu s’épanouir, ses 37% de réussite au tir dont 32% de loin ont probablement représenté ses pires pourcentages depuis le CM1. Du coup, installé dans sa nouvelle franchise, le bonhomme a pu s’exprimer un peu sur ce qu’il attendait de cette deuxième saison professionnelle, qu’il espère nettement meilleure d’un point de vue individuel.
Mal joué, j’ai très mal joué à Sacramento. Je n’ai pas joué comme je le souhaitais et ça c’est uniquement de ma faute. C’est pour cela que j’ai pris tout l’été afin de bosser comme jamais auparavant, et montrer aux gens ce dont je suis capable dans cette Ligue. N’importe quel joueur qui a 3 entraîneurs en un an ne pourra pas trouver de véritable régularité dans son jeu, que ce soit en termes de minutes, de style de jeu ou autre. Mais je ne souhaite pas utiliser cela comme une excuse, quand je rentre en jeu je dois soit rentrer mes tirs soit les louper, et l’an passé j’ai plutôt loupé. Il y a eu un nombre incalculable de fois où j’entrais sur le terrain et j’étais ciblé, les équipes adverses me ciblaient constamment donc je devais m’ajuster au jeu physique et à la défense. Cela demande un peu de temps, cet ajustement, et j’y travaille au quotidien.”
Du talent, Stauskas en a plein les mains. Ses mensurations sont bonnes pour son poste, il a une belle capacité à varier entre le tir extérieur et le drive, mais il a surtout cette énorme confiance en son jeu qui peut le sublimer si un nid douillet lui permet de grandir. Autant dire que Sacramento représentait un enfer et que Philly pourra potentiellement représenter un paradis, avec Brett Brown comme entraîneur et d’autres copains qui tenteront de se faire un nom en bossant tous les matins à la salle. On l’a vu notamment avec Gordon Hayward qui avait du mal physiquement sur sa première saison, l’ailier du Jazz est revenu avec des épaules nettement plus larges chaque été, et ce dernier est désormais capable de manger une longue saison de 82 rencontres sans craquer au mois de février. Il sera donc intéressant de voir si Stauskas trouvera du temps de jeu, un certain rythme et un environnement qui lui plait dans la cité de l’amour fraternel, où les résultats collectifs ne devraient pas être géniaux mais l’opportunité de s’élever dix fois plus probable.
Tripler ses moyennes, les quadrupler en un an ? Le bond semble énorme mais Nik en est capable. Ce sera à lui de nous le montrer la saison prochaine, avec quelques kilos en plus et un poignet retrouvé.
Source : NBC Sports
Source image : Sports Illustrated