Ivre, J.R Smith est toujours sans équipe : mais où pourrait-il s’installer la saison prochaine ?
Le 15 juil. 2015 à 13:40 par Bastien Fontanieu
Déjà plusieurs semaines qu’on n’a plus eu de ses nouvelles, l’inquiétude commence à monter : Gérard est-il paumé sur une île en Thaïlande, ou bien n’a-t-il tout simplement pas d’adresse où jouer la saison prochaine ?
Le scénario semble impensable, improbable. La NBA, sans lui ? Comment faire, comment vivre, comment passer l’hiver sereinement et chaque samedi soir sans verser de larmes. Telles sont les questions que l’on peut commencer à aborder quand on voit le nombre d’équipes qui semblent se presser autour du dossier de l’arrière, cet homme de lumière qu’on ne cesse de défendre depuis la création du monde. Alors, forcément, l’heure est venue de quitter notre silence, celui que l’on gardait afin de respecter les quelques jours de repos et de vacances studieuses dont notre Seigneur avait besoin. Coincé entre les bibliothèques de Cancun et les toiles de Malte, J.R demandait un peu de calme. Toute cette agitation autour des Finales NBA, l’impossibilité de pouvoir agir comme bon lui semble devant cette montagne de responsabilités, que faire ? Nous avons donc décidé de l’aider dans sa quête, en trouvant les destinations qui lui conviendront le plus. Allez, deux doigts au fond de la gorge, on y va.
# Les Cavs
C’est con, mais en même temps ça a plutôt bien marché, ce merdier. Avec Kevin Love et Kyrie Irving, la probabilité d’obtenir une bague de champion était élevée, mais les deux se sont écroulés comme une tour de Kapla et du coup pas de parade pour la famille. C’est vraiment dommage, car les vrais savent que le jour où Gérard est champion, les plus belles photos de l’histoire de la NBA seront publiées dans les 48 heures suivantes. Le problème, c’est qu’ils ont l’air plutôt chaud pour jouer le titre sérieusement l’an prochain, et Smith + sérieux c’est comme Byron Scott + basket, ça n’a pas de sens. On verra, surtout si c’est LeBron qui prend la décision finale. Avantage : potentielle parade. Inconvénient : devoir bosser.
# Les Kings
On parle davantage de ce qui nous conviendrait plutôt que ce qui lui irait, mais Dieu sait si on n’a jamais autant prié pour que cela se fasse. Un vestiaire avec DeMarcus, Rondo, George Karl, Ryan Hollins et Gérard ? Le potentiel de conneries est tellement élevé qu’on est au bord de la descente d’organes. D’un point de vue basket, la légende pourrait venir en sortie de banc et claquer deux ou trois bombinettes sans avoir la même pression qu’à Cleveland (les caméras, la lumière, les interviews), et autant vous dire que l’année se passera tranquille puisque son contrat serait garanti avec une player option au bout, connaissant Sacramento. Le problème, c’est que Divac a l’air sérieux dans son recrutement, et Smith + sérieux c’est comme DeAndre Jordan + engagement, ça n’a pas de sens. Nos prières sont toujours là, mais ça sent la moquette tout ça. Avantage : la Californie. Inconvénient : George Karl.
# Les Mavs
Sachant que Mark Cuban s’est pris un enchaînement droite-gauche en public et qu’il s’est vengé en signant de la bonne viande bien avariée (coucou Deron Williams), le proprio serait capable de se permettre un coup d’éclat en ramenant J.R dans ses rangs. Pas forcément le genre de deal que Nowitzki approuverait les yeux fermés, mais quand on sait que Rondo a été ramené entre deux gorgés de Budweiser on vous laisse imaginer concernant Smith. Gros avantage, avec la thune que DeAndre n’a finalement pas pris, il y a de la place dans la banque locale donc on peut se refaire une santé financière après un été bien chargé. D’autres équipes sont dans le même cas (Portland, Utah, Boston) mais sortez-nous la mixité démographique de ces villes et le nombre de boîtes au mètre carré, et vous comprendrez vite que Dallas a tout pour plaire. Le problème, c’est que Rick Carlisle a l’air de casser les couilles quand on ne se ramène pas à l’heure à l’entraînement, et Smith + à l’heure c’est comme Felton + régime, ça n’a pas de sens. Laissez-nous simplement rêver d’une 31ème franchise ouverte par Parsons et Gérard, uniquement composée de clubbers. Avantage : un proprio alcolo. Inconvénient : un coach réglo.
# Zheijang Golden Bulls
Qui ça ? Oui, parce qu’on tient à le rappeler, avant le retour sur la terre promise notre cher frère de sang jouait en Chine. Enfin lui jouait sur les parquets, sa soeur s’occupait des fans (true story). C’était pendant le lock-out, il fallait garder la forme, faire rentrer du blé dans la caisse et maintenir un rythme de vie décent donc 4 à 6 soirées par semaine. La belle vie : tu plantes 60 points par match, t’es considéré comme un demi-dieu et la gnôle locale est assez bonne. C’est sans parler des comptes en banque, là-bas t’es tellement rincé que Joe Johnson passe pour un étudiant. Il faudra donc voir si un retour en Chine sera envisagé dans les prochaines semaines, car ce n’est certainement pas la veille de ses 30 ans que Gérard va se calmer. Suffit de suivre le théorème de Rodman pour voir que la courbe ne fait que commencer à grimper actuellement. Le problème, c’est qu’ils sont sympas les copains chinois mais le mandarin c’est un bordel que seul la NASA peut déchiffrer, et Smith + mandarin c’est comme Donald Sterling + Abidjan, ça n’a pas de sens. N’empêche que sa soeur est une vraie tarée. Avantage : les cutes et la poke. Inconvénient : demander à boire en mandarin.
# La Fête à Neu-Neu
Personne n’y pense vraiment, mais la logique est pourtant solide. En NBA, on en fait tout un plat quand le type prend plus de 20 tirs du parking. Qu’est-ce que tu vas te faire chier avec les journalistes, gère le stand du Chamboule-Tout et tu pourras envoyer des briques du soir au matin. Les horaires sont flexibles, suffit d’arriver dans la matinée (14h). Tu peux te mettre des caisses tous les soirs, surtout avec les potes du cirque qui t’attendent à bras ouvert : les lions, les zèbres, les éléphants, Raymond Felton, les phoques, Mike Sweetney et toute la compagnie du soleil. Ambiance décontractée, en plus le tout prend place au Bois de Boulogne donc le soir tu pourras jouer au Scrabble dans le plus grand calme. Salaire correct, vacances toute l’année et tu finis avec des foraines en claquant deux trois mots anglais. Le problème, c’est que t’arrêtes le basket pour une vraie recherche de boulot, et Smith + boulot c’est comme Melo + franchise player, ça n’a pas de sens. Si les organisateurs nous lisent, foncez car le type est en or. Avantage : la vie est belle. Inconvénient : t’arrêtes le basket.
Voilà, on a donné les potentielles adresses à surveiller pour le dossier du meilleur joueur au monde. On croise les doigts pour que quelqu’un le prenne car, très sérieusement, la perspective d’aborder la saison prochaine sans Gérard nous rend triste. Allez Vivek, fais un effort.
Source image : TrashTalk