Kevin Love et Cleveland, ça pue le divorce à l’amiable : un sign-and-trade début juillet ?
Le 24 juin 2015 à 08:52 par Bastien Fontanieu
Décidément, il a beau répéter qu’il ne souhaite pas partir, les rumeurs ne cessent de gonfler : l’intérieur des Cavs pourrait être envoyé sur le marché cet été, dans un scénario qui l’inclurait dans un sign-and-trade…
Mais dis-moi, Jean-Michel, c’est quoi un sign-and-trade ? Explications avec notre spécialiste des transferts, Stéphane Hinkie. Pour résumer, un sign-and-trade est une manoeuvre qu’on retrouve sur le marché, et qui consiste à prolonger un joueur dans sa propre franchise tout en sachant qu’il va probablement partir. Ainsi, en étant l’équipe qui peut offrir le meilleur contrat car en possession du joueur, ce sign-and-trade permet de récupérer davantage de matos en contrepartie, plutôt que de se faire avoir jusqu’à la gorge. On peut notamment utiliser l’exemple Brandon Jennings qui avait prolongé avec les Bucks en 2013 pour 25 millions de dollars sur 3 ans avant de se faire immédiatement transférer vers Detroit, permettant à Milwaukee de récupérer Brandon Knight, Khris Middleton et un paquet de Maltesers en bonus. Cette situation est aisément retrouvable dans le cadre de joueurs n’ayant plus qu’un an de contrat, ou étant agent-libre en devenir. Ce qui, tiens tiens, est le cas de Kevin Love. Sachant que l’ailier-fort possède une player option à hauteur de 16.744.218$, on se demande ce que le management des Cavs va nous concocter cet été…
Et c’est justement David Griffin qui laisse involontairement sous-entendre des possibilités en ce moment dans les coulisses de la NBA. Le General Manager de l’Ohio a répété son intention de vouloir prolonger Love dans la région, mais cette relation qui devait bien durer s’est émiettée petit à petit, plaçant le numéro 0 sur la liste des joueurs transférables selon plusieurs exécutifs au sein de la Ligue, alors que ce dernier a également avoué son intention de vouloir prolonger. Le problème ‘politique’, c’est que Tristan Thompson possède le même agent qu’un certain LeBron James, que ce dernier a dit que son jeune intérieur allait recevoir une douche de dollars, et que les Cavs ont probablement davantage envie de claquer une bonne fortune dans un éboueur efficace, plutôt que dans un joueur qui a clairement montré ses limites au sein d’un collectif qui fonctionne. Roi des statistiques à Minnesota, Kevin est devenu nettement plus discret chez les Cavaliers, à tel point que LeBron a emmené les siens en Finale sans avoir vraiment ‘besoin’ de son intérieur. De là à transférer Love ? Ses qualités de basketteur sont évidentes, elles sont peut-être simplement pas vraiment faites pour l’évolution de la franchise aujourd’hui, ni pour un contrat aussi lourd.
Il faudra donc voir quelles solutions sont possibles pour les soldats de David Blatt, eux qui ont aussi besoin de renforcer un banc clairement limité sur ces dernières Finales. En déménageant Love du coin, c’est une potentielle assiette de choix de Draft et autres petits joueurs de compléments qui pourrait être servie sur place, exactement ce que le médecin a prescrit. Seulement, qui pour récupérer Kevin, et surtout à quel prix ? On va encore une fois placer les Lakers au centre de la conversation, dans le sens où la franchise et le joueur sont liés géographiquement parlant, mais reste à savoir si l’intérieur acceptera de signer un contrat d’une ou plusieurs années pour une équipe qui ne joue pas le titre, après avoir tout fait afin de quitter le Minnesota. Gros bordel, gros bordel et encore gros bordel, voilà ce qui devrait titrer à merveille l’été à venir de K-Love, un ex-All-Star désormais laissé de côté en comparaison avec Tristan Thompson…
Rendez-vous dans une petite semaine afin de tout régler, à moins que la Draft nous réserve une énorme surprise en direct des bureaux de la Quicken Loans Arena.
Source : Grantland
Source image : Bleacher Report – TrashTalk