Profil Draft 2015 : Jahlil Okafor, délice étoilé en attaque, fast-food en défense…!

Le 23 juin 2015 à 20:05 par Leo

En dépit d’une performance boiteuse le soir de la finale de la March Madness, Jahlil Okafor a tout sauf manqué sa seule et unique saison universitaire avec Duke. Placé sous l’égide de Coach K, le pivot phare des Blue Devils a éclaboussé l’ensemble du championnat NCAA de sa classe grâce à sa mobilité et sa palette de moves tous aussi tranchants les uns que les autres dans le camp adverse, la gonfle bien en main. Si son attitude défensive laisse encore à désirer, l’intéressé s’apprête à rentrer par la grande porte en NBA, auréolé qui plus est d’un titre de champion gratifiant avant de pénétrer dans le monde professionnel. Voyons, sans plus tarder, ce que l’ami Jahlil a dans le ventre !  

> Âge : 19 ans. Né le même jour que Lawrence Funderburke. A vos souhaits.

> Position : Pivot/Ailier-fort. Tout dépendra de son humeur en fait.

> Equipe : Duke Blue Devils. Comme son pote Justise Winslow et en hommage au “Pandas’ Friend” avec une pointe de vocodeur : He is a champiooooonnnnnn !

> Taille : 211 centimètres. Et mobile avec tout ça.

> Poids : 123 kilos. Lui aussi “ne mange que de la barbac”. Du coup, ça se voit…

> Envergure : 226 centimètres. A trois poils de chatte de tenir un Yao Ming grandeur nature dans ses bras.

> Statistiques 2015 : 17,3 points à 66,4 % au tir, 8,5 rebonds, 1,4 contre et 1,3 passe de moyenne en 38 matches universitaires.

> Comparaison : Al Jefferson. En lui souhaitant de réussir sa carrière et non de la voir se décomposer de jour en jour.

> Prévision TrashTalk : Deuxième place derrière Karl-Anthony Towns sauf si les Wolves et les Lakers décident de troller la cérémonie de jeudi en beauté !

Qualités principales

# Une science de l’offensive renversante

Si le grand dadet a 19 piges, l’arsenal offensif dont il dispose brave toute épreuve imposée par le temps. En effet, Okafor possède une myriade de mouvements limpides qui font mouche dès lors qu’il se retrouve dans sa zone de confort près du cercle ennemi. Une fois qu’il se positionne dos au panier au centre de son jardin secret, le futur Laker (?) a l’embarras du choix pour mystifier son défenseur : Dream Shake, pump fakes enchaînés à grande vitesse – c’est-à-dire le fameux ‘4 à la suite’ si cher à Julien Lepers, hooks main gauche ou main droite, spin move + reverse si nécessaire, shoot à mi-distance, prises de position intelligentes près de l’arceau, lecture des déplacements de son opposant… Bref, tout ce dont un excellent pivot rêve d’avoir à un moment donné de sa carrière afin de s’avérer une arme de destruction massive pour les siens. Sauf que le Jahlil, lui, n’a pas encore fêté ses 20 printemps qu’il excelle dans ce registre offensif que bon nombre de physiques gâtés par la nature mais cruellement indisposés du point de vue de la technique et du flair mettent un bail à assimiler, voire n’y parviennent jamais malgré des années-lumières passées à bosser leurs fondamentaux… Une aubaine pour sa prochaine famille NBA !

# Un go-to-guy qui se draperait aisément dans le manteau d’un franchise player

Meilleur marqueur des Blue Devils la saison précédente à la fac, l’ex-futur freshman/rookie peut très vite s’imposer comme un réel go-to-guy dans une franchise en manque de munitions intérieures. Ainsi, le natif de l’Illinois aura une énorme carte à jouer dans pareilles conditions en prenant ses responsabilités et en se faisant servir abondamment dans la peinture pour deux points quasi assurés à chaque possession de l’escouade qui sera bientôt prête à l’accueillir en son sein. Le type de joueur qui à n’en pas douter vous change le visage d’une team en constante quête d’un leader sophistiqué qui aurait cette fibre rassembleuse et dissuadante dans le secteur intérieur. S’il tisse de bons liens avec son futur compatriote de la mène, il devrait se goinfrer tout en évitant tout souci de culpabilité en croquant le cuir à la manière d’un triple burger dégoulinant de sauce samouraï.

Défauts majeurs

# La défense comme réel talon d’Achille ?

Quel observateur, quel scout intransigeant n’en a jamais placé une sur son activité défensive cette saison ? Vite, qu’on nous jette la première pierre… ! A la différence de ses prédispositions offensives élaborées, l’instinct combatif du bougre de même que positionnement en défense n’ont que très rarement été salués au cours de l’année civile et, à quelques heures de la Draft, ces deux principes clés de son sport demeurent toujours autant reprochés au jeune garçon. Bien qu’il semble calmer le feu de ces “diatribes infondées pour la plupart” selon lui, Jahlil Okafor sait parfaitement qu’il lui reste encore beaucoup à apprendre dans ce compartiment vital à son poste. Bientôt pro, ce dernier a néanmoins conscience qu’il devra mettre son intelligence à profit de la même façon qu’il le réalise en attaque, autrement dit à travailler son footwork, à bien couvrir la ligne de fond et le milieu en second rideau, à bien jouer des coudes sans relâche in the paint ; en somme, défendre quoi. Etant donnée sa propension ultra développée en première ligne de la ligne des tranchées, l’opinion publique exige une rigueur similaire de l’autre côté du terrain, chose qui n’est pas dramatique ou une fin en soi mais perfectible chez le prochain “Big Al” des Gens du Lac dans la Cité des Anges. Oops…!

# De l’énergie Jahlil, toujours de l’énergie…

Pas le plus tough ni le plus explosif de ce millésime 2015 : un comble pour quelqu’un d’aussi doué en attaque, habile, ambidextre et créatif ballon en main, mais montrant un entrain si peu décuplé à l’autre bout du parquet. Si peu de prospects peuvent se vanter d’avoir pu le stopper cette année, on ne peut pas en dire autant de la part de ce bon Jahlil, présentant plusieurs zones d’ombre à éclaircir dans les plus brefs délais. D’une part, l’une de ses fonctions premières, à savoir “protecteur de cercle”, reste à peaufiner car ce dernier serait à présent dans l’impossibilité de s’élever au contre face à un DeMarcus Cousins qui, lancé à pleine balle, le défierait à même l’arceau. D’autre part, boxer au rebond ne ferait pas encore partie des priorités de ses priorités et il est arrivé cette saison qu’un ailier échappé de son corner vienne lui ravir le trésor dès la retombée de la pépite orange. Malgré une bonne lecture des prises-à-deux, notre Jahlil Okafor dispose d’un shoot à mi-distance loin d’être automatique comme celui de LaMarcus Aldridge et avec des défenses qui vont tout faire pour ralentir son cheminement vers le panier à tout prix, il devra en faire une force supplémentaire qui lui évitera de se taper l’affiche en observant son adversaire direct l’attendre au niveau de la ligne des lancers. Les lancers, parlons-en… Pousser sur ses genoux, une règle d’or ! Avec seulement 51 % de réussite, l’enfant de Chicago peut largement mieux faire si, comme pour son versant défensif à dynamiser, il se décide à y mettre du sien et ne pas brûler les étapes à cause d’un excès de paresse qui lui colle à la peau. Muscle-nous ton jeu, Jahlil ! De l’énergie !

Conclusion

N’ayant aucun lien de parenté avec l’ancêtre Emeka, Jahlil Okafor a assurément l’avenir devant lui et tout le loisir de travailler sur ses lacunes pointées de manière extrêmement exigeante par les observateurs de la Ligue. S’il crée l’unanimité sur ses qualités offensives, de longs workouts drastiques, réguliers et épuisants l’attendent afin de placer sa volonté de défendre au même niveau que celle d’agresser ses défenseurs grâce à d’excellents moves au poste, très diversifiés. Là est le véritable défi de ce monstre offensif qui pourrait bien tailler une bavette chez Kobe Bryant d’ici jeudi soir… 

Source image : Getty Images


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