Le ton amer et sans retenue, Robert Horry en place une bonne en direction des Lakers !
Le 13 juin 2015 à 16:07 par Leo
Plus connu pour ses 7 bagues de champion glanées entre 1994 et 2007, Robert Horry l’est moins quand il s’agit de faire parler de sa personne par la voie du scandale ou de la rancœur. Pourtant, à l’occasion d’une chronique libre sur The Players Tribune, site qui vise à donner la parole à d’anciens sportifs de haut niveau, l’ancien ailier clutch des Los Angeles Lakers en a profité pour fustiger ouvertement les conditions déplorables de son départ de la franchise à l’aube de l’exercice 2003/2004…
A présent à la retraite, bon nombre d’anciens de la Grande Ligue n’hésitent plus à vider leur sac au centre de l’agora médiatique, sans pudeur ni langue de bois. Aux Scottie Pippen et Charles Oakley s’ajoute dorénavant le sieur Horry qui s’est montré très chafouin dans sa récente tribune sur le Web ! Et franchement, il y a de quoi… Abordant plusieurs sujets accolés à sa carrière atypique, la natif du Maryland de 44 berges en avait gros sur la patate, en particulier contre son ancienne équipe californienne avec laquelle il a eu la chance de croquer le trophée Larry O’Brien à pleines dents durant trois saisons consécutives. Malgré les sourires de façade et les accolades amicales teintées d’hypocrisie, Jerry Buss et le corps décisionnel de l’époque n’ont eu aucun scrupule à se débarrasser de lui, “comme un malpropre” selon ses dires. Au cours d’un réquisitoire virulent, Horry n’a pas mâché ses mots envers ses anciens dirigeants tout en décrivant la vive douleur, sa compagne de route qui a été la sienne depuis cette fracture tant soudaine qu’injustifiée avec l’écurie de la Cité des Anges.
“Honnêtement, j’ai (Robert Horry) quitté les Lakers avec tellement de haine envers eux. J’ai vraiment eu l’impression qu’ils avaient géré ma situation de manière exécrable. Je me rappelle traverser la salle de réunions après que nous ayons remporté le titre lors de ma dernière année avant de parler d’une prolongation de contrat. Tout le monde vous prend dans ses bras, vous embrasse, vous caresse dans le sens du poil…
J’ai dis, ‘Je sais que je vous coûte beaucoup d’argent et que vous avez un faible pour Karl Malone’. Ils l’attendaient depuis plus de 5 ans, depuis que Phil (Jackson) était aux commandes. Je suis quelqu’un de réaliste. Dites-moi vraiment quelles sont vos intentions, entre véritables personnes qui se respectent, juste ne me faites pas un enfant dans l’dos. Je leur ai dit que j’étais prêt à prendre 2 millions (la saison) mais ils n’étaient pas intéressés. Tout ce que je demandais du coup c’était de me permettre de trouver une nouvelle équipe avant la fin des transactions et de ne pas attendre le dernier jour pour me libérer. Ils m’ont dit, ‘On ne fonctionne pas comme ça.’ (…) Eh bien, non ils n’ont pas fait ainsi. Ils ont attendu les deux derniers jours avant de se débarrasser de moi.
Voilà ce que les athlètes veulent dire lorsqu’ils disent, ‘C’est un business.’ Bien sûr qu’on se fait grassement payer pour jouer à un sport de gamins écervelés. Mais même si vous êtes le héros de l’histoire, même si vous marquez l’un des plus gros tirs de l’histoire de la franchise et raflez plusieurs titres, vous pouvez prendre la porte le jour qui suit. (…) Grâce aux Lakers, j’ai en réalité 5 titres à mon actif. 3 en ayant joué avec eux et 2 pour m’avoir jeté de la sorte.”
Ses paroles sont directes, semblables à un cri d’injustice venant tout droit du cœur. Une injustice qu’il a ruminée pendant plus de 10 piges et qu’il ne pouvait plus passer sous silence. En somme, plus qu’une simple amertume personnelle d’une énième vieille gloire aigrie et en décomposition, Robert Horry rappelle par ce billet anecdotique les dangers liés au métier cruel de NBAer. Et, comme à chaque fois, la propreté des cas analysés laisse fortement à désirer…
Faut dire que si les Lakers sont enclins à oublier un peu trop vite les exploits réalisés par ce cher Robert Horry, les fans des Kings ou des Pistons ne sont pas prêts de les rayer de leur mémoire de sitôt… Tiens d’ailleurs, petite piqûre de rappel du personnage.
Source texte : Slam Online
Source image : lakersnation.com