Profil Draft 2015 : Montrezl Harrell, le fils spirituel de Kenneth Faried et Ben Wallace ?

Le 11 juin 2015 à 11:45 par Alexandre Martin

Montrezl Harrell est certainement le plus énergique et le plus agressif des futurs rookies qui auront l’honneur de se jeter dans le grand bain de la NBA à partir du 25 juin prochain. Portrait d’un ailier-fort qui pourrait faire beaucoup parler de lui dans les années à venir. 

Profil

> Âge : 21 ans. Né le même jour qu’un certain Vince Carter. Tiens, tiens…

> Position : Ailier-fort. (Catégorie : marsupilami hargneux)

> Equipe : Louisville. La fac de Wes Unseld, un intérieur, pas si grand, tonique et gros rebondeur. Tiens, tiens…

> Taille : 203 centimètres. Coucou Paul Millsap. Coucou LeBron

> Poids : 115 kilos. A peu près deux fois Tayshaun Prince.

> Envergure : 223 centimètres ! Aussi pratique qu’une télécommande pour changer de chaîne sans se lever du canapé.

> Statistiques 2015 : 15,7 points à 56,6% au tir, 9,2 rebonds, 1,4 assist, 1,2 contre et presque 1 interception de moyenne en 35 minutes.

> Comparaison : quelque part entre Kenneth Faried, J.J. Hickson et Amar’e Stoudemire.

> Prévision TrashTalk : entre la 12ème et la 20ème place.

Qualités principales

# Un marsupilami athlète de première catégorie

Une machine à dunker et à ramasser des rebonds, voilà ce qu’est Montrezl Harrell ! Ce garçon est une bête furieuse autour du cercle et souvent au-dessus d’ailleurs car même s’il est un peu petit pour son poste, son envergure, sa puissance et son attitude féroce lui permettent de faire des dégâts considérables dans une raquette. Rien que sur la saison 2013/2014, il a fallu une vidéo de plus de 13 minutes pour répertorier tous ses dunks ! Harrell est très mobile – voire rapide par rapport à sa taille et son poids – et très explosif ce qui fait de lui une véritable arme sur transition et, d’une manière générale, un bon finisseur de près (65% de réussite). Il n’a pas du tout peur du contact – il semble même aimer ça – et provoque ainsi pas mal de fautes que ce soit après des rebonds offensifs ou en prenant ses adversaires directs de vitesse sur un drive.

# Energizer

L’ami Montrezl joue dur à chaque seconde qu’il passe sur un parquet. Il se bat sur chaque ballon qu’il peut gagner, chaque rebond qu’il peut gratter. Typiquement le genre de joueur qui booste ses partenaires grâce son envie, son agressivité et les efforts qu’il propose. Toute équipe qui a besoin d’un intérieur énergique et puissant peut jeter son dévolu sur lui car il est tout à fait prêt mentalement (et physiquement) à se frotter aux raquettes NBA. Il peut devenir le “moteur” d’un effectif.

# Défense

La combinaison de ses qualités athlétiques et de son mental fait de lui un défenseur très intéressant. Il va régulièrement croiser des big men plus grands que lui qui pourront shooter par dessus ses grands bras mais ils auront tout de même bien du mal à le faire reculer au poste bas ou à le battre en drive. Se retourner avec ce genre de loustic sur le dos est loin d’être aisé… En aide, nous avons ici un excellent conteur en deuxième rideau et un joueur qui n’hésitera pas à se “sacrifier” pour provoquer un passage en force. En plus, Harrell est polyvalent en défense et peut tenir dans le périmètre, éviter les écrans ou lutter contre, sortir sur les picks et tenir un joueur plus petit sans se faire forcément dépasser.

Défauts majeurs

# Palette offensive encore en développement

En transition : pas de souci, mister Harrell va faire le job. Mais sinon ? Comment va-t-il pouvoir véritablement devenir une menace offensive afin de devenir plus qu’un Kenneth Faried joueur qui court et qui prend des rebonds. Il travaille et a montré de réels progrès au niveau de son jumpshot à mi-distance ce qui, à terme, peut le rendre dangereux sur pick-and-pop mais il n’a pas un toucher incroyable et il y a encore pas mal d’heures de boulot avant que son tir ne soit respecté. Dos au panier, il n’a que très peu de moves et aura du mal à mettre en défaut ses défenseurs. Enfin, la saison dernière, il n’a converti qu’à peine 60% des lancers-francs qu’il a provoqués : c’est trop peu et cela va lui jouer des tours s’il n’améliore pas ce pourcentage. Montrezl Harrell doit donc bosser sur sa panoplie offensive d’un point de vue technique faute de quoi, il sera certainement confiné dans un rôle d’éboueur qui ne marque des points que sur alley-oop ou après un rebond offensif.

# QI basket ? Concentration ?

S’il est incontestable qu’il se donne beaucoup sur un terrain, Harrell a parfois tendance à s’éparpiller, à vouloir faire trop de choses et en oublier l’essentiel comme quelques rebonds défensifs. La concentration est un point sur lequel il va devoir tout de suite passer un cap faute d’énerver coaches et coéquipiers par des erreurs d’inattention qui se paient cash dans la Grande Ligue. On ne peut pas non plus dire qu’il ait une vraie bonne vision du jeu. Il a du mal à servir ses partenaires dans de bonnes conditions, il est souvent très embêté en cas de prise à deux. L’ami Montrezl s’appuie plus sur ses instincts ou son agressivité que sur une véritable intelligence de jeu.

Conclusion

Le poste 4 en NBA a beaucoup évolué ces dernières années. On y trouve de plus en plus de joueurs très capables techniquement et muni de solides fondamentaux. Ce n’est pas vraiment le cas de Montrezl Harrell mais ce jeune va intéresser des franchises grâce à ses qualités naturelles qui vont faire de lui un joueur extrêmement utile dans un collectif et qui peuvent faire de lui un joueur très sérieux à tous points de vue s’il parvient à développer sa palette offensive. 

Source image : USA Today

 


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