Flashback 1997 : malade comme un chien, Michael Jordan envoie le Jazz au tapis
Le 11 juin 2015 à 21:13 par Nicolas Meichel
C’est clairement l’un des matches les plus mythiques de Michael Jordan. Un match qui a mis encore une fois en évidence l’abnégation et la domination du bonhomme. Il y a 18 ans jour pour jour, lors du Game 5 des Finales NBA, MJ avait réussi l’improbable exploit de guider ses Chicago Bulls vers la victoire face à Utah alors qu’il était malade comme un chien. Baptisée “The Flu Game”, cette rencontre restera à jamais à part dans la carrière de l’icône des Bulls.
Nous sommes le 11 juin 1997. En Finales NBA pour la première fois de son histoire, le Utah Jazz du MVP Karl Malone affronte les Chicago Bulls de Michael Jordan dans un Game 5 capital. En effet, à ce moment-là de la série, les deux équipes sont à égalité 2-2 et le vainqueur de cette cinquième rencontre prend donc une grosse option sur le titre. Menés 2-0 après les deux premiers matches dans l’Illinois, Utah a réussi à remonter à la hauteur des Bulls grâce à deux belles victoires à domicile, et le Delta Center s’apprête à être véritablement en feu pour pousser son équipe vers un troisième succès consécutif. De plus, Michael Jordan sort d’une nuit absolument horrible puisqu’à 2 heures du matin la veille du match, il était contraint d’appeler son entraîneur personnel dans sa chambre d’hôtel pour demander des soins. Victime d’une intoxication alimentaire due à une pizza pas très fraîche, Jordan passe la journée au pieu et est très incertain pour le Game 5. Pour le staff des Bulls, il n’y a aucune chance qu’il soit sur le terrain pour disputer cette rencontre, mais finalement MJ quittera l’hôtel et arrivera à la salle deux heures avant le début du match.
Dans une ambiance absolument électrique, Michael Jordan est au bout du rouleau alors que la rencontre n’a même pas encore débuté. On se demande alors comment il va bien pouvoir tenir le rythme sans s’écrouler à un moment donné. D’ailleurs, le début de match ne surprend personne puisque le Jazz prend rapidement les commandes de la rencontre en profitant de la faiblesse de Jordan. Après un quart-temps, Utah mène 29-16 et on voit mal les Bulls revenir vu le sale état dans lequel se retrouve leur leader. Mais Michael ne veut rien lâcher, peu importe sa condition physique, peu importe son mal de ventre, peu importe la fièvre. Il inscrit 17 points dans le second quart-temps et permet aux siens de recoller au score. Cependant, plus le match avance, plus ça devient difficile pour Jordan qui s’accroche comme jamais. Il souffre, il puise dans ses faibles réserves, mais il ne lâche rien et maintient Chicago dans le match grâce à sa volonté inébranlable. A plusieurs reprises, Utah creuse l’écart mais Jordan est toujours là pour répondre. Miraculeusement ou presque, les Bulls ne sont menés que d’un point à un peu moins d’une minute du terme. A 85-84 pour le Jazz avec 46 secondes à jouer, MJ se retrouve sur la ligne des lancers-francs et met le premier pour remettre les deux équipes à égalité. Cependant, il rate le second mais Toni Kukoc prend le rebond offensif. Derrière, Chicago a donc l’occasion de passer devant et c’est alors que Jordan enfile son costume d’assassin en inscrivant un trois-points hyper important qui donnera un avantage définitif à son équipe qui s’imposera finalement 90-88. Complètement vidé et porté par Scottie Pippen, MJ avait une nouvelle fois été décisif malgré des circonstances très difficiles, lui qui finira la rencontre avec 38 points, 7 rebonds et 5 assists, le tout à 13/27 au tir. Tout simplement inhumain.
Si Michael Jordan nous a sorti des dizaines d’exploits durant sa carrière, jamais il n’avait semblé aussi héroïque. Peu importe le challenge, peu importe les difficultés, MJ avait une nouvelle fois montré que son cœur de champion et son envie de gagner étaient uniques. Legend !
Source image : highsnobiety.com