LeBron James, un partout et retour à la maison : qui se souvient des épisodes 2012 et 2014 ?

Le 09 juin 2015 à 20:00 par Bastien Fontanieu

Même si les maillots ont changé, le scénario reste le même. Après avoir rempli l’objectif principal des Cavs en remportant un match à Golden State ce weekend, le cyborg aborde une nouvelle mission qu’il a déjà connue par le passé…

Chris Bosh a bien changé, Dwyane Wade aussi, sans parler d’Erik Spoelstra. Oui, LeBron ne possède pas la même équipe que lors des dernières épopées du mois de juin et l’adversaire est également différent, mais la situation actuelle nous pousse à regarder en arrière afin de voir comment le bonhomme pourrait tacler son adversaire lors des deux prochaines rencontres, deux épisodes qui promettent d’être épiques et qui font miroir à ceux de 2012 et 2014. En effet, la Finale de 2011 face aux Mavs s’était jouée avec un avantage du terrain en faveur de James, tout comme celle de 2013 qui s’était terminée en 7 manches notamment grâce à un Ray Allen légendaire. Il faut donc revenir sur les duels face aux Spurs de l’an passé et le jeune Thunder de la saison raccourcie pour se souvenir d’une série en juin durant laquelle LeBron retournait au bercail en ayant coché la case la plus importante, celle de l’emporter une fois hors de ses terres. Miroir, miroir, dis-moi qui est le plus clutch ?

2012 : format à l’ancienne, détermination hérculéenne

Les gouttes de sueur reviennent rien qu’en se souvenant de la domination du bonhomme lors de la saison 2012, un cru historique qu’il avait offert d’octobre à septembre, de la présaison aux Jeux Olympiques de Londres. Battu l’année passée par un Dirk Nowitki tout simplement divin, James avait eu droit au pire été de sa carrière et n’avait du coup plus droit à l’erreur : le titre ou rien, voilà comment cette Finale devait se résumer face au Thunder. Et après une première frayeur sur le parquet d’OKC, l’expérience et la rage du numéro 23 fera le reste au Game 2, quelques 32 points, 8 rebonds et 5 passes pour éduquer Kevin Durant et retourner en Floride avec le couteau entre les dents. L’ancien format (2-3-2) permettra au ‘King’ de se payer la bande à Westbrook en 5 petites rencontres, les Game 3 et 4 nous intéressant le plus dans le contexte actuel. Si le meneur prend feu lors du quatrième duel (43 points), c’est bien James qui profitera de l’inexpérience de son adversaire pour s’offrir son premier titre en carrière. It’s about damn time, qu’il disait…
Moyennes des Games 3 et 4 à domicile : 30.5 points, 11 rebonds et 4 passes à 48% au tir, 3 balles perdues.

Source image : Zimbio.com

Source image : Zimbio.com

2014 : grosse fatigue, grosse gifle à domicile

La der des der du côté de Miami, peut-être celle de trop si on refait toute l’histoire. Quatrième Finale consécutive pour Chalmers et ses potes, sauf que ce sont les Spurs qui cette fois-ci reviennent avec une détermination exceptionnelle, façon LeBron 2012. Kawhi Leonard n’a pas envie de revivre le cauchemar de 2013, Dwyane Wade n’a pas envie de rejouer comme en 2006. Un cocktail qui fera mal puisque le passage par la Floride sera un massacre, malgré le succès du Game 2 à San Antonio. Vilaines crampes au premier épisode, festival trois jours plus tard (35 points et 10 rebonds), James rentre à Miami et se dit que le back-to-back est très bien parti. Nope. Les Spurs récitent un basket proche de la perfection, LeBron est au bout du rouleau et le public du Heat se barre 20 minutes avant la fin de chaque rencontre. La claque est tellement violente sur cette Finale qu’elle enverra même le bonhomme jusqu’à Cleveland.
Moyennes des Games 3 et 4 à domicile : 25 points, 6.5 rebonds, 4.5 passes à 61% au tir, 5 balles perdues.

Comme on peut le voir, si les formats sont différents depuis l’instauration du 2-2-1-1-1, les équipes affrontées le sont aussi. Après avoir buté sur des Spurs bourrés d’expérience l’an dernier, James affronte des Warriors qui ressemblent davantage au Thunder de 2012, même si le jeu proposé est bien meilleur. Les motivations sont également d’un autre ordre. En 2012, le coeur bat plus fort que jamais puisqu’il s’agit d’un premier titre en carrière, alors que 2014 représente l’exaspération et la difficulté d’un threepeat. Avec un premier titre à offrir à sa région, LeBron montre beaucoup plus d’enthousiasme similaire à 2012 qu’en juin dernier. Cependant, la saison régulière proposée par les Warriors et la capacité à se relever après une défaite ressemble beaucoup plus aux Spurs champions en titre qu’au Thunder de Durant, sans parler du coaching qui oppose un Steve Kerr prometteur à un Scott Brooks actuellement à la recherche d’un emploi… Ainsi vont les comparaisons, sur de nombreux aspects proches du terrain.

Faites vos jeux, comparez et donnez vos pronostics ! Les Cavs et LeBron proposeront-ils une version plutôt proche de 2012 (rouleau-compresseur), de 2014 (fatigue-niveau) ou un juste milieu en retournant à Golden State avec une série équilibrée ?

Source image : Montage USAToday-ESPN


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