La playlist des Cavaliers, édition Finales NBA : un son par joueur, qui écoute quoi en ce moment ?

Le 09 juin 2015 à 14:20 par Leo

Élixir stimulant avant de se lancer corps et âme sur le champ de bataille ou simple instrument destiné à faire passer le temps, la musique occupe une place de choix dans le quotidien des athlètes de la Grande Ligue. Du poste radio de leur bagnole à leur casier respectif dans les vestiaires, elle sert de compagne très appréciée au cœur de leur préparation d’avant-match, permettant de se changer les idées et de se détendre afin de donner le maximum une fois l’entre-deux effectué. Ainsi, curieux comme nous sommes, on est allé espionner les playlists des deux finalistes, en commençant par celle des joueurs des Cavaliers puis des Warriors. Attention, y’a du gros gros dossier !

  • LeBron James : Le Combat Continue Part 3 de Kery James. Depuis juillet 2010, le décrié numéro 23 d’Akron l’a écoutée très exactement 627 fois dont 59, rien que dans la nuit de dimanche à lundi dernier. C’est dire si cette zik lui colle à la peau… Limite, il aurait pu l’écrire lui-même avec le sang et les larmes de ses haters. True story !

  • J.R. Smith : I’m In Love With The Coco de O.T. Genasis. Toutes les allégories, personnifications ou métaphores de la femme plaisent aux oreilles de “Gérard”. Il ne les écoute pas, il les savoure avec toujours ce sourire ravi, reconnaissable entre mille. Ainsi, afin de s’empêcher de retomber dans ses travers, la faute à des séquence défensives proches de la faute professionnelle, J.R. n’a pas arrêté de réciter les paroles de cette chanson par cœur et à voix haute dans l’avion du retour pour se rassurer. “Oh mon Gégé…”

  • Iman Shumpert : Pendant que mes cheveux poussent de Garou. Quand il arrose les plantes de son balcon de 106 m2 en se délectant des paroles de son chanteur québécois favori, l’arrière n’oublie pas de faire pareil avec son cuir chevelu, le tout agrémenté de quelques engrais. C’est bien aisé à comprendre avec lui : plus il accumule interceptions et stops défensifs, plus le buisson fleurit.

  • Timofey Mozgov : Mother Russia de Iron Maiden. Le bougre cache bien son jeu mais dès qu’il se prend à réécouter cette composition des adulateurs d’Eddy le stre-mon, c’est une deuxième Guerre Froide qui démarre au plus profond de son for intérieur. Actuellement touché par la grâce, on est à deux doigts de le voir s’envoler à la manière d’un satellite Spoutnik lancé dans l’espace. Ambiance 1957 garantie.

  • Tristan Thompson : Envole-Moi de Jean-Jacques Goldman. Bien qu’il n’ait pas la chance de faire partie de ces Enfoirés qui invitent gentiment la jeunesse française à se remuer le fion au piano, le Canadien se découvre des ailes à chaque nouvelle écoute, à chaque nouvelle rencontre. Le secret de son sens inné pour le rebond ? Le voici.

  • Matthew Dellavedova : I’ll Hurt You de Busta Rhymes & Eminem. Comme son titre l’indique, une track qui a toujours su donner envie à “Delly” de cuisiner des space cakes dans le but de témoigner de son amour profond pour ses exécrables voisins de pallier auxquels il rêve de fracturer les chevilles en sortant de l’ascenseur. On fait bien sûr référence aux Korver, Horford, Gibson et bientôt Curry.

  • James Jones : You A Shooter de Mobb Deep & 50 Cent. Très marqué par le biopic retraçant la route sinueuse vers la gloire du rappeur Curtis Jackson, le sniper vétéran n’aurait pu trouver meilleure création musicale, meilleur épilogue chez les Cavaliers pour illustrer et terminer sa carrière en beauté. Propre !

  • Mike Miller : On fait Tourner les Serviettes de Patrick Sébastien. Parce qu’à 35 piges et avec le qualificatif de joueur le plus tough de toute la NBA lâché par son leader entre deux clopes, Le Plus Grand Cabaret Du Monde devient un rendez-vous immanquable le samedi soir. Parce qu’à part deux minutes de lumière et des encouragements depuis le banc lustré de son escouade, il ne reste plus grand chose alors autant sabrer le champagne tant que c’est encore dans les tuyaux. Non ?

  • Kyrie Irving : Cassé de Nolwenn Leroy. Fin de saison délicate pour l’ “Uncle Drew” des faubourgs de Cleveland ! Tiraillé par le chagrin et la tristesse, il se soigne alors comme il peut, quatre-quarts maison et VHS collector de la Star Academy faisant office de remèdes à son spleen.

  • Kevin Love : Should I Stay or Should I Go de The Clash. Déjà en mode repeat l’été dernier, cette chanson mémorable flatte à l’infini les deux qualités principales de son auditeur, sur le flanc pour les 3/4 de cette post-season marquée par son absence ô combien intriguante : son esthétisme et sa versatilité.

  • Kendrick Perkins : Ain’t Worried About Nothin’ de French Montana. Quand sa femme lui casse les moignons pour une vaisselle mal essuyée ou une lessive à moitié faite, cet air pour le moins explicite se transforme en hymne solennel, en slogan d’hooligan bien vénère dont sa descente n’a d’égal que sa volonté de ne plus rien foutre. Ah, c’est ce qui se produit sur ces Finales ? Parfait Perk.

  • Joe Harris : Un Jour Peut-être de Mac Tyer. Avec un bon coup de vocodeur, l’attente paraît moins longue tout de suite. Quand il presse des citrons sur le banc, les lyrics tant suaves que réconfortantes du “El Generale” d’Aubervilliers savent le remettre d’aplomb aussi sec ! Et c’est un bel euphémisme que d’affirmer qu’il n’a pas cessé de les répéter inlassablement cette saison. Alors en Finales NBA, c’est presque du Jacques Prévert.

  • Anderson Varejao : Mas Que Nada des Black Eyed Peas. La vie est une fête perpétuelle pour le “Tahiti Bob” brésilien. Même reclus au fin fond de l’infirmerie, il ne perd jamais une occaz de peaufiner son déhanché. Grâce à cette saison blanche, il pourrait passer pro s’il le voulait.

  • Brendan Haywood : Tourner dans le Vide d’Indila. Sentant que le glas s’apprête à sonner d’une minute à l’autre, notre ancien Wizard s’est réfugié il y a peu dans l’écriture littéraire. Bientôt auteur de son tout premier essai philosophie, l’ami Brendan prépare un pavé existentialiste de 450 pages sur “Le nihilisme, abysse stylisé de nos plus beaux échecs”. Jean-Paul Sartre, on arrive. Juste après une bague de champion gratuite ?!
  • David Blatt : Hip To Be Square de Huey Lewis & The News. Depuis la prestation de Christian Bale dans Exodus, le nouveau tacticien des Cavs s’est épris d’un amour fou pour l’ensemble de son oeuvre et de la bande originale d’American Psycho qui lui rappelle aux bons souvenirs de ses années de débauche à l’Université de Princeton. Son petit péché mignon suite à chaque victoire de ses soldats. Autant vous dire que les enceintes ont failli péter dimanche soir/lundi matin ! 

N’hésitez pas à lâcher vos choix de tracks en bas de l’article, histoire de partager vos perles et de, sans aucun doute, donner de nouvelles idées aux stars de l’Ohio. Qui sait… 

Source image : AP Photo/Felipe Dana


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