L’Avis du Psy – S02 Épisode 24 : treize ballons perdus pour James Harden, un patient gagné pour le Psy

Le 30 mai 2015 à 12:04 par Giovanni Marriette

l'avis du psy

Golden State face à Cleveland, Guerriers contre Cavaliers. LeBron face à Stephen, Gérard contre la tise, Brendan face à Festus. Que du lourd à venir pour ces Finales NBA ! Mais le grand cirque auquel on s’apprête à assister ne doit en rien occulter ce qui se passe en coulisses, à savoir des crises de confiance pour certains et des soucis d’ego pour d’autres. C’est là que votre Psy intervient et cette semaine encore, dire que ce dernier a eu beaucoup de boulot relève de l’euphémisme. La preuve avec ce 24ème opus de l’Avis du Psy Saison 2 (et oui déjà…). A table messieurs dames, le dîner est servi !

PlacePatientLe compte-rendu de la visite

10°

Tristan ThompsonTristan ThompsonDennis Rodman, l’aspirateur à rebonds, contrat max… Dès que l’on parle de Tristan ces derniers temps, les superlatifs fusent et “le double T” doit garder la tête sur les épaules. Pour le boulard il ne devrait pas y avoir de problème mais par contre le Psy a voulu freiner un peu les ardeurs de son nouveau patient. La raison ? Le Canadien aurait été vu à plusieurs reprises en pleine nuit, en train de choper les pommes qui tombaient de l’arbre de ses voisins. Pour s’entraîner nous a t-il dit… Sauf que ce comportement n’est pas approprié pour un finaliste NBA, d’autant plus que le voisinage l’aurait entendu hurler TIME-OUT  à chaque fois qu’il attrapait un fruit. Un vrai barjot comme on les aime mais le Psy a tenu à lui conseiller de prendre des forces en attendant jeudi, plutôt que de s’afficher ainsi dans les rues de Cleveland. Un seul mot d’ordre par contre la nuit : éviter J.R. Smith et vous savez très bien pourquoi.

Matthew Dellavedova Matthew DellavedovaTHE patient enragé de la semaine. C’est d’ailleurs bloqué dans une camisole de force que les Rangers de l’Ohio nous ont amené l’Australien. Il faut dire que la piqure s’imposait pour un mec qui s’amuse depuis un petit mois à mordre tout ce qui bouge. Cette hyperactivité sur les parquets a beau être bénéfique, le gros problème de Matthew réside dans le fait que, même sorti de l’enceinte de la Q, le roquet continue son cinéma et saoule tout le monde… Ça fait des croche-pattes aux vieilles au supermarché, ça vole des larfeuilles dans les files d’attente au ciné… Un vrai casse-co***les  qui ne sait pas s’arrêter et qui semble être tombé dans une marmite de Red-Bull étant gamin. La sentence a donc été sans appel à son arrivée au cabinet puisque le Psy a dû lui administrer en urgence une triple dose de Loxapac pour calmer ses ardeurs. On verra donc jeudi si le traitement fait son effet mais malheureusement le Psy n’y croit que très peu…

Mike BudenholzerMike Budenholzer  Le pauvre Buddy est venu s’épancher une bonne heure sur le divan du Psy car les critiques pleuvent depuis l’élimination de sa horde de Faucons. Sauf que bien sûr, la populace oublie bien vite une saison à 60 victoires, un jeu considéré longtemps comme le plus beau de la ligue et une présence heureuse en Finale de Conférence. Plutôt pas mal pour une équipe sans véritable franchise player et qu’on annonçait au mieux autour de la quatrième place avec une cinquantaine de wins… Mais ça les basketix s’en foutent et Mike s’en prend plein la tronche au détriment d’un moral qui n’est déjà pas au beau fixe pour lui… Paul Millsap et Youssoupha Carroll en fin de contrat, une saison tellement belle qu’il sera difficile de faire aussi bien, l’été de Buddy s’annonce donc chargé en réflexion tant la franchise de Georgie semble à la croisée des chemins. Voilà un patient que le Psy risque de voir souvent dans les prochains mois…

Festus Ezeli     Festus EzeliVoici un patient que peu d’entre nous imaginions voir au cabinet il y a encore quelques semaines. Sauf qu’entre-temps, l’homme au prénom le plus stylé de la Ligue s’est fait une place au soleil dans la rotation de Steve Kerr en devenant le back-up officiel et efficace d’Andrew Bogut. Un statut lui conférant une confiance énorme et qui l’a amené à sortir des perfs diablement efficaces en finale de Conférence, poussant même certains à le pick en Fantasy League. Festus Ezeli. EN FANTASY LEAGUE. Du coup, un peu comme pour le patient Thompson, le Psy a tenu à garder la tête de son poulain sur ses épaules, ce dernier étant tout simplement pressenti pour devenir le nouveau Wilt Chamberlain, tant sa domination à venir ne fait aucun doute. Important donc de rappeler à “Festousse” le long chemin à parcourir avant d’arriver au sommet, même si le Psy sait très bien que dans quelques années, pour pouvoir voir son patient en consultation, c’est lui-même qui devra prendre rendez-vous.

Kent BazemoreKent Bazemore Mode Brandon Jennings activé. Tel le Paco Rabanne de 2013 qui annonçait ses Bucks cartonner le Heat et LeBron en 6 matches, le patient Bazemore s’est cru malin d’annoncer haut et fort en début de série que ses Hawks étaient supérieurs à Cleveland. Et on a vu. Une belle inspiration pour l’ancien entertainer des Warriors qui s’est donc vu obligé de prendre rendez-vous en urgence chez le Psy, à la recherche du respect et de son honneur. Sauf que le Psy ne mange pas de ce pain-là et en bon TrashTalker, c’est avec des larmes de rire qu’il a reçu le petit Kent, sans oublier de lui rappeler qu’on ne récoltait que ce que l’on semait. Un Psy moqueur qui avait même préparé une mixtape de toutes les saletés que LeBron James avait fait à son patient lors de la série, en obligeant ce dernier à regarder pour comprendre que de telles saillies verbales sont à proscrire de son vocabulaire. On saura bientôt si l’expérience lui a servi de leçon…

Pat Beverley   Pat Beverley Le Psy avait déjà consulté le dossier Patoche et savait que ce dernier serait l’un des patients à surveiller de près durant les Playoffs malgré son absence sur les terrains. Belle inspiration puisqu’un appel d’urgence de la mascotte des Warriors a contraint le Psy a se déplacer d’urgence à l’Oracle Arena quand il a appris que le vainqueur du Troll Challenge de Brooklyn était en train d’enfiler un masque aux vestiaires pour se faire passer pour Pablo Prigioni. Double inquiétude pour le Psy : tout d’abord au niveau de la santé physique de son patient qui a bien failli faire empirer sa blessure, mais surtout au niveau de la santé psychique de Patou qui a quand même cru que personne ne serait choqué de voir le meneur argentin revenir des vestiaires avec une press’ tout terrain dans les pattes, des 100m en onze secondes et surtout une coupe de cheveux de Jamaïcain. Comme quoi le traitement prescrit par les collègues ne fait pas son effet… Le Psy a donc récupéré le dossier et s’occupera désormais seul de Mister Beverley, histoire de le surveiller de TRÈS près…

LeBron James  LeBron James En voilà un qui a de toutes façons ses entrées ad vitam eternam à la clinique. Le Psy a déjà voulu le féliciter pour ses Playoffs et pour la qualification des siens pour les Finales, le tout avec des joueurs pas forcément pressentis au départ pour être à ce niveau-là. S’en est suivi la dose habituelle d’énergisants pour lui permettre d’être sur tous les fronts deux semaines de plus et surtout cette discussion devenue automatique lorsque “Bron” passe au cabinet : headband ou pas headband ? Car mine de rien, le fifou porte une importance maximale (ah bon ?) à ce détail et ce sont des heures qu’il passe chaque jour devant la glace à le mettre, l’enlever, le mettre, l’enlever, le mettre … Le Psy ayant depuis le temps appris à connaître son patient le plus assidu, c’est un peu détaché qu’il a ainsi pris l’habitude de l’aborder et préfère aujourd’hui l’écouter s’épancher sur ses problèmes capillaires avec un petit sourire en coin. Un seul conseil néanmoins pour LBJ, mieux vaudrait se préparer à affronter la défense de Draymond Green et Andre Iguodala plutôt que de chercher à gérer ces derniers implants cheveux qui traînent…

Dwight Howard Dwight Howard Le monstre des Rockets avait commencé ses Playoffs sur des bases énormes mais a peu à peu coulé comme ses potes face aux Warriors. Et si ses stats n’ont que très peu baissé en Finales de Conf’, c’est plus à cause du comportement du bonhomme que le Psy a voulu intervenir. 4 fautes flagrantes en 5 matches (ce qui lui vaudra un match de suspension), ce sourire si énervant quand le jeu ne suit pas et un DeMarcus Cousins sûrement vénère devant sa télé de voir Dwight prendre sa place de mec le plus instable de la Ligue. Après vérification, le pivot de Houston aurait avoué au Psy que c’est Festus Ezeli qui aurait fait déborder le vase de sa patience, D-12 ne comprenant pas pourquoi un pote du coach pouvait participer à cette série alors qu’il n’avait même pas de licence. Bon Dwight on ne te demande pas d’analyser les boxscores de chaque match toute la saison mais là ça sent la faute professionnelle un peu non ? Quoiqu’il en soit, ce bon Dwightounet a déçu sur cette série et montre qu’il restera pour toujours un grand enfant. Mais n’est-ce pas aussi pour ça qu’on l’aime ?

Steph Curry     Stephen CurryDeux raisons principales à la visite de “Baby Face” aujourd’hui à la clinique. Tout d’abord, en collaboration avec l’ami radiologue, un check-up complet suite au soleil du gamin lors du Game 4. Des images flippantes mais apparemment rien de cassé, ce que l’équipe médicale a tout de même voulu vérifier par ses propres moyens. Deuxième motif de la consultation, la frontière entre la hype et un star system nocif que Steph côtoie actuellement. En effet, le mélange entre sa petite gueule d’amour, sa jolie maman, sa jolie chérie, son papa célèbre, sa fille qui fait le show en conférence de presse… Tout ça ressemble à une belle histoire comme les Ricains les aiment mais il ne faudrait pas que “le Splash Steph” ne se laisse dépasser par tout ce battage médiatique. Le Psy a donc tenu à prévenir le patient Curry afin qu’il évite de trop flirter avec cette ligne rouge, cette ligne où trop de hype tue la hype. Comme pour LeBron, on se concentre sur le terrain ?

James Harden James Harden Un cas très très sensible à gérer pour finir cet Avis du Psy. Car plus que les 13 ballons perdus par James Harden dans le Game 5 face à Golden State (record historique pour un match de Playoffs), c’est carrément un vrai traumatisme qui semble avoir atteint le Barbu. Depuis mercredi, “Ramesse” aurait ainsi perdu ses clés, son rasoir (pas grave), son chat, son honneur et sa carte de fidélité chez Tonton Tacos. Beaucoup en une semaine mais ce Game 5 semble vraiment avoir touché le presque MVP au plus profond de son être. L’été nous dira si Daryl Morey entendra les doléances de son franchise player mais James est clairement dans le besoin en terme d’assistance sur les lignes arrières et dans sa vie, pour que la catastrophe de ce dernier match de la saison ne se reproduise plus. Histoire d’enlever un peu de pression à un James Harden qui va du coup devoir passer ses deux prochaines semaines à tenter de retrouver tous les objets égarés en mai…

J-6 avant des Finales NBA que tout le monde attendait. Inutile de dire que le Psy attend également ça de pied ferme, compte tenu du nombre de patients qu’il devrait récupérer grâce à cet évènement. Car entre les victimes de Matthew Dellavedova et les futurs All-Stars avec un boulard à gérer (Ezeli, Thompson, Joe Harris), le cabinet risque de carburer H24… On va donc profiter de ces quelques jours de repos pour récupérer les heures de sommeil et se pointer jeudi en pleine forme. Allez, à toute.

image de couverture : @artkor7 pour TrashTalk