Besoin d’aide à Houston : James Harden se sent seul au monde, un featuring avec Corneille ?

Le 30 mai 2015 à 09:58 par Bastien Fontanieu

On dit souvent que j’ai l’air d’avoir… tout pour moi, mais c’est sans savoir… des fantômes qui me hantent… les arrières pourris que je fréquente : ces belles paroles nous viennent du Canada, mais elles pourraient bien avoir une sonorité texane en ce moment.

En effet, récemment éliminé des Playoffs par des Warriors bien mieux armés et coachés, James Harden a déjà fait savoir qu’il aurait de nombreuses discussions estivales avec son fournisseur de matos numéro 1, Daryl Morey. Après avoir posé sa carte de visite un peu partout l’été dernier, pour finalement repartir avec Trevor Ariza et une Smartbox, le General Manager des Rockets a réussi deux paris de taille en recrutant Josh Smith et Corey Brewer à la mi-saison, mais ce n’était pas assez pour vaincre les intouchables soldats de Steve Kerr. On l’avait d’ailleurs tous plus ou mois vu, dit, annoncé, scandé les deux mains posées sur le front : aborder Golden State avec Jason Terry en titulaire, fallait vraiment avoir des tentations suicidaires. Le résultat d’une blessure difficile à assumer, celle de Patrick Beverley qui tenait les commandes de la défense avec Dwight et offrait tout ce qu’il y a de plus rugueux, émotionnel et identitaire chez les habitants de Houston. En quittant son groupe, Patoche a révélé l’énorme trou que Morey devra combler cet été et qui est déjà pointé du doigt par le barbu. Les lignes arrières.

En effet, rien qu’en regardant Pablo Prigioni et Jason Terry jouer autant, alors que les deux joueurs totalisent près de huit siècles de basket à eux deux, on avait de la peine pour Harden, obligé de devoir garder la gonfle la majeure partie du temps même si c’est plus ou moins son activité préférée. Obligé de créer environ 99.9% des offensives texanes, Ariza étant tout sauf un créateur, le numéro 13 a offert un dernier match catastrophique, symbole fort des lacunes actuelles à Houston : 13 balles perdues pour le seul James, record historique en Playoffs. Certains pourront traduire cela par de la croque abusive, d’autres préféreront souligner la pauvreté des stratégies proposées par Kevin McHale et le manque de créateurs autres qu’Harden disponibles chez les Rockets. Du coup, il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que l’intéressé aille toquer à la porte de son fournisseur, afin de lui demander un peu de soutien.

James Harden wants the Rockets to get a PG/SG?: Yeah definitely, that’s one of the conversations that me and Daryl (Morey) are going to have

— Calvin Watkins (@calvinwatkins) 29 Mai 2015

James Harden souhaite-t-il que les Rockets recrutent un meneur/arrière  : Oui clairement, c’est une des conversations que Daryl et moi aurons prochainement.

Voyons voir, un petit futé de moins de 60 ans qui puisse créer son propre tir, gérer un pick-and-roll sur dix et rentrer ses tirs extérieurs : qu’est-ce qui est disponible sur le marché ? Mo Williams, Rodney Stuckey, Jeremy Lin (à lire sans rigoler), possiblement Arron Afflalo ou Lou Williams ? Des pistes à surveiller pour tenter d’apporter un petit coup de pouce au dauphin du classement MVP, lui qui pourra déjà se réjouir du retour en très grande forme de Dwight Howard. Le pivot a de quoi s’amuser avec potentiellement Smith, Capela, Motiejunas et Jones l’an prochain, mais sur les lignes arrières on est vraiment borderline chez les Rockets… Un sujet primordial qu’il faudra attaquer dès le début du mois de juillet, avec un Morey toujours aussi agressif et un chéquier qu’il ne faudra pas hésiter à sortir. C’est typiquement ce qui arrive quand on touche les Finales du bout des doigts mais qu’il manque deux petits ingrédients.

On n’abordera pas le cas du coach aujourd’hui, et très franchement quand on voit la saison offerte par Harden difficile de voir le joueur se plaindre de son entraîneur. Ah, c’est beau d’être aveugle…

Source : ESPN

Source image : Poconorecord.com


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